
1981 - Karl-Heinz Rummenigge
Ein, zwei, drei !
Cette année 1981 n'apporta pas, sur le plan européen, de révélation extraordinaire. Rummenigge Ballon d'Or, devant Breitner et Schuster. Cela n'était pas bien neuf. « Kalle » triompha pour la seconde fois d'affilée, par sa valeur certes, mais aussi par une espèce de nivellement de ses rivaux. Avec son équilibre, sa régularité, son sens de l'action terminale (il fut le premier buteur de RFA en 1980-81 et le troisième en Europe), il incarna, sans éclat excessif, le meilleur football du Vieux Continent. Son total de points (106) fut notablement inférieur à celui de l'année précédente (122), mais les suffrages qui ne lui furent pas adressés se dispersèrent sur d'autres noms. Paul Breitner, sur la brèche aussi bien au Bayern qu'en sélection, espérait devancer son camarade. Mais il avait moins de magie, moins d'auréole. Et l'espèce de dictature morale qu'il imposait partout où il passait ne le servit pas. Pourtant, il se consola en devançant à son tour le blond Schuster à qui l'opposait une profonde rivalité. Une fois seulement, en 1972, trois footballeurs du même pays avaient trusté les trois premières places. Et il s'agissait déjà de trois Ouest-Allemands : Beckenbauer, Müller et Netzer. Extraordinaire richesse et renouvellement que ce football germanique, toujours au sommet de l'Europe !