pavard (benjamin) (A.Reau/L'Equipe)

Benjamin Pavard et le statut de favori de l'équipe de France : «Ne pas se croire arrivé»

A quelques jours du match au sommet face à l'Allemagne dans "son" stade de Munich, Benjamin Pavard s'est présenté face à la presse ce vendredi. Histoire de parler du Bayern, de ce France-Allemagne, de Corentin Tolisso, de Didier Deschamps mais aussi du statut de favori des Bleus.

Allemagne-France : un derby du Bayern : «S'il faut mettre le pied...»
«En club, ce sont mes amis, là, le temps d'un match, ce seront mes adversaires. Il n'y aura pas de cadeau, s'il faut mettre le pied, je le mettrais. C'est excitant ce premier match face à l'Allemagne, en plus à Munich. Cela ne va pas être un match facile face à une très bonne équipe. On va prendre le match comme on fait à chaque fois. Il ne faudra pas se mettre de pression particulière.»
 
L'Allemagne moins forte ? : «Ils ne sont pas en-dessous»
«Non, ils ne sont pas en-dessous. Ils ont eu un coup de moins bien, c'est vrai, mais là, ils redeviennent comme avant. Ils ont rappelé quelques joueurs comme Mats Hummels ou Thomas Müller, des joueurs très importants. Ils ont aussi des jeunes de qualité. Ils ne sont pas moins forts qu'avant.»
 
Giroud manque-t-il de reconnaissance ? : «A chaque fois qu'on fait appel à lui, il est performant»
«Olivier, c'est Olivier. Il a connu des moments difficiles, il s'est toujours relevé. A chaque fois qu'on fait appel à lui, il est performant, que ce soit titulaire ou remplaçant. Il continue à marquer ses buts. On est très proches, on s'entend vraiment très bien donc j'ai été vraiment content pour lui qu'il marque deux buts. Et, en plus, pour moi, c'est une passe décisive vers lui. Je l'attendais.»
 
La focalisation sur Benzema-Mbappé-Griezmann : «Tout le monde peut jouer titulaire»
«On a beaucoup de qualités partout, devant aussi. On a de très grands joueurs, il y en a aussi qui commencent sur le banc et qui sont performants en club donc c'est un tout. Il y en a trois, ensuite ce sont les choix du sélectionneur, que ce soit dans le onze ou sur le banc, tout le monde peut jouer titulaire.»
 
Est-il un cadre de l'équipe de France ? : «Je me sens de plus en plus important»
«Pas un cadre. Il y en a qui sont là depuis de nombreuses années. Au fur et à mesure du temps, je me sens de plus en plus important. Ça fait trois ans que je joue régulièrement. Je me sens bien.»
 
La concurrence à son poste : «Il y a une très bonne ambiance avec Dubois ou Koundé»
«Ça ne m'inquiète pas. La concurrence, ça fait avancer. Il y a une très bonne ambiance avec Léo Dubois ou Jules Koundé. Ils me poussent à être le plus performant possible, je ne mets pas de pression particulière.»
 
L'influence du Bayern sur ses performances : «Quand on arrive, on sent que c'est un très grand club»
«Ça m'a beaucoup apporté parce que c'est un très grand club, l'un des meilleurs du monde. Evoluer au quotidien avec de très grands joueurs fait progresser. Ça fait deux ans que je joue quasiment tous les matches là-bas comme latéral droit, j'ai engrangé de l'expérience comparé à avant ou je jouais plutôt défenseur central. J'ai pris en confiance et en expérience. Je suis très content d'être dans ce grand club qui me fait beaucoup progresser (...) Quand on arrive, on sent que c'est un très grand club, c'est familial, on se sent bien au quotidien. Je suis content là-bas, je suis content de gagner beaucoup de trophées.»
 
La différence entre le football français et le football allemand ? : «En Allemagne, les stades sont remplis»
«La L1 a beaucoup évolué. En Allemagne, les stades sont remplis, il y a beaucoup d'intensité. C'est ça qui m'a surpris quand je suis arrivé. L'intensité m'avait choqué, que ce soit aux entraînements ou en match.»
 
Benzema sera-t-il là mardi en Allemagne ? : «Ce n'est pas moi qui fait la compo»
«Il va mieux, il a pris une béquille. Pour le prochain match, il faudra demander au coach, ce n'est pas moi qui fait la compo.»
 
Sur Corentin Tolisso : «Un très grand professionnel»
«Coco est un très grand professionnel, un super mec, on est vraiment proches. Quand il a eu cette blessure, on était tous tristes pour lui. Il a connu quelques galères mais il s'est relevé à chaque fois et est revenu toujours plus fort. Ce sont plutôt les gens qui doutaient de lui, mais lui n'a jamais douté. Il était déterminé à revenir le plus tôt possible, c'est ce qu'il a fait avec sa force mentale. On est tous très contents qu'il soit ici. Il est performant quand il joue au Bayern, il est très performant quand il joue en équipe de France. C'est un joueur important. Il y a vraiment beaucoup de qualité dans cette équipe, je pense que c'est un casse tête pour le coach.»
 
Les changements liés au covid : «J'espère qu'on va bientôt avoir des stades remplis»
«Il faut faire attention à tout. Ça va être long sans voir nos familles, pour certains qui ont des enfants aussi. Ce n'est pas facile pour nous, ni pour tout le monde. On s'adapte comme on le fait depuis un an et demi. Ce n'est pas évident. J'espère qu'on va bientôt avoir des stades remplis dans les Championnats. On n'attend que ça, avoir des supporters. Ils peuvent me huer, je vais défendre ce maillot bleu, ce coq.»
 
L'étiquette de favori, un piège ? : «Pour moi, on n'est pas les seuls favoris»
«Pour moi, on n'est pas les seuls favoris : il y a le Portugal, l'Allemagne, la Belgique. Un premier match qui va être très difficile, il ne faut pas se croire arrivé. Des matches vont être durs, il faut prendre match après match. On fait partie des favoris mais les autres aussi.»
 
Didier Deschamps : le coach le plus important de sa carrière ? : «Je pense aussi à René Girard»
«C'est l'un des plus importants. Je pense aussi à René Girard, qui a su me donner ma chance en L1 à 18 ans. C'était un rêve. Lille restera mon club de cœur à jamais. Oui, le coach Deschamps m'a sélectionné quand j'étais à Stuttgart. Ça se passe très bien avec le coach, il y a une complicité. S'il doit me dire quelque chose, il va me le dire en face. C'est vrai qu'il m'a fait beaucoup évoluer.»
 
France-Allemagne 2016 : «Je n'ai jamais douté de moi»
«J'étais à la fan zone, à Lille. C'était un bon moment à partager avec mes potes et tous les Français : c'était exceptionnel. (Relancé sur le fait qu'il va cette fois jouer un France-Allemagne à l'Euro) Ca va vite, je ne me serai jamais imaginé faire une conférence de presse là, avec vous, par exemple. C'est mon travail au quotidien qui a payé. Je n'ai jamais douté de moi, pourtant on m'a mis des bâtons dans les roues. J'ai continué à travailler même quand c'était difficile. Donc tout va très vite, dans un sens comme dans un autre.»
 
La défense 2018 vs défense 2021 : «On reste sur quatre clean sheets»
«Elle est aussi bonne (en 2021). On reste sur quatre clean sheets. C'est pas mal. J'espère qu'on va continuer cette série. Samuel Umtiti a fait du très bon travail, il a eu des problèmes avec son genou. Pres (Kimpembe) est très performant avec Paris et avec l'équipe de France. On est une équipe soudée. Le coach, peu importe qui il met, on sait qu'il a confiance. On ne se pose pas la question de qui il va mettre.»

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