(S.Boue/L'Equipe)

Coupe de France : Le PSG de nouveau en demi-finales après avoir éliminé facilement Angers

Pour la septième fois consécutive, le Paris Saint-Germain, tenant du titre, s'est qualifié pour les demi-finales de la Coupe de France. Et sans grandes difficultés face à Angers, au Parc des Princes (5-0).

La leçon : Paris ne demandait pas autant

Un entraîneur qui fait tourner, en alignant, par exemple, les seconds couteaux sur chaque poste de sa défense et en plaçant Mbappé sur le banc. Une victoire quasiment acquise dès la 23e minute. Une opposition franchement décevante. Une superstar brésilienne qui joue 73 minutes sans blessure et avec un but marqué. Une possibilité de conserver son trophée d'ici deux matches. A l'approche de la demi-finale aller de la Ligue des champions face à Manchester City mercredi prochain et alors que la lutte en Ligue 1 est plus que jamais serrée, le Paris Saint-Germain s'est assez tranquillement défait d'Angers ce mercredi au Parc des Princes. Sans y laisser énormément d'énergie. Très vite très bas sur le pré, les troupes de Moulin n'avaient pas la solidité nécessaire et subissaient rapidement. Le PSG dévoilait quelques séquences collectives intéressantes pour jouer entre les lignes et créer le décalage. C'est sur une de ces actions qu'Icardi, parfaitement lancé par Draxler, trompait Butelle (1-0, 9e). Titulaire, lui qui a été suspendu lors des deux dernières sorties en Ligue 1, Neymar était ensuite à la réception d'un petit festival de Dagba sur le côté droit. Le Brésilien tentait la talonnade pour finir et était tout heureux de voir Manceau accompagner involontairement le cuir au fond (2-0, 23e).

Alors qu'ils n'avaient plus que cette Coupe de France pour tenter de pimenter la fin de saison et la fin de l'ère Moulin, les coéquipiers de Mangani ont été frustrants, étant même parfois caricaturaux, en préférant mettre des coups que s'appliquer dans leurs gestes en direction du but de Rico. Heureusement, ils se reprenaient quelque peu après la demi-heure, profitant de quelques largesses défensives de Danilo Pereira et les siens. Mais sans réussite alors que les occasions étaient là (voir le perdant). En seconde période, Neymar ajoutait un troisième but en devançant dans les airs un duo Thomas-Pavlovic bien emprunté dans la capitale (3-0, 65e). Dans la foulée, suite à un superbe coup du foulard en guise de passe décisive signée Di Maria, Icardi y allait de son doublé (4-0, 68e). Puis de son triplé d'une volée limpide (5-0, 90e+1). Pochettino pouvait donner des minutes aux Herrera, Sarabia, Pembélé, Kurzawa et Kean histoire de garder tout le monde concerné. En toute tranquillité. Paris verra les demi-finales de la compétition pour la septième fois de suite.

Le coup du foulard sublime d'Angel Di Maria.

Le gagnant : Dagba, des hauts qui s'enchaînent

On n'oublie pas un Icardi qui a de nouveau fait trembler les filets (et pas qu'un peu) après son but décisif dimanche face à Saint-Etienne, ni un Neymar qui a fait le boulot correctement sans être parfait dans tous ses choix. Mais sur la droite, s'il y en a un qui est en pleine confiance, c'est bien Dagba. La latéral surfe sur ses bonnes prestations vues face au Bayern. Face à Angers, il a été impliqué sur les actions des deuxième, troisième et quatrième buts des Parisiens ! Avec notamment ces trois Angevins éliminés avant de servir Neymar pour le 2-0. Sur un poste où Paris a souvent montré de l'incertitude, Dagba est en train de marquer de nombreux points.

Le perdant : Angers a vendangé

Après avoir raté complètement son entame, avec donc deux buts dans le besace, le SCO a montré que ce n'était pas pour rien qu'il était seulement la 17e attaque de Ligue 1 cette saison. Car avant la pause, il y avait franchement la place. Cabot, lancé par Bahoken, ratait un face-à-face devant un très bon Rico en frappant trop mollement (17e) ; le même Rico stoppait de la tête une tentative de Bahoken, tout heureux de voir un ballon de Mangani lui arriver (32e). Derrière, la maladresse de Capelle n'arrangeait rien (centre qui ne trouvait personne alors qu'il y avait de la présence dans la surface, 41e), et que dire de celle de Manceau dont la reprise de près, en pleine surface, n'était pas cadrée (43e). La chance angevine était passée. Après la pause, Diony ne touchait pas assez le ballon pour tromper Rico (64e). Comme par hasard, sur l'action suivante, Neymar faisait le break définitif.