Le week-end dernier, les joueurs de Premier League portaient un encart « pas de place pour le racisme » sur leur maillot. (M. Regan/Reuters)

Des supporters de Manchester United et Chelsea exclus pour racisme

Manchester United et Chelsea ont indiqué, ce vendredi, avoir exclu plusieurs supporters coupables d'avoir publié des messages à caractère raciste ou antisémite sur les réseaux sociaux.

« Pas de place pour le racisme ». Alors que le syndicat de joueurs anglais (PFA), soutenu par les clubs et les instances, a appelé au boycott des réseaux sociaux ces quatre prochains jours pour protester contre le manque de célérité des plateformes pour supprimer les messages haineux et à caractère raciste, les clubs prennent les devants.

Ainsi, Manchester United a annoncé, ce vendredi, avoir suspendu six supporters pour des messages insultants présumés proférés à l'encontre du joueur de Tottenham Son Heung-min. L'attaquant sud-coréen avait été la cible de commentaires racistes après la défaite des Spurs face aux Red Devils (1-3), le 11 avril.

6 personnes suspendues

« Des suspensions ont été émises, sujettes à appel, à trois détenteurs d'abonnements, deux membres officiels et une personne sur la liste d'attente des abonnements, indique le club mancunien dans un communiqué. Cette action disciplinaire démontre l'engagement du club dans la lutte contre la discrimination. »

Le club révèle avoir noté, depuis septembre 2019, « une augmentation de 350 % des messages insultants » envers les joueurs de Manchester United, recensant « 86 % de messages racistes et 8 % homophobes ou transphobes ».

Un supporter de Chelsea exclu 10 ans pour des propos antisémites

Chelsea a également prononcé, ce vendredi, une interdiction de dix ans contre une personne qui avait publié des messages antisémites en ligne. « Nous sommes convaincus qu'il ne peut y avoir aucune place dans notre sport, ni dans notre société, pour le racisme, l'antisémitisme, l'homophobie, le sexisme ou toute forme de discrimination, souligne le club londonien dans un communiqué.

Dans le sport, comme dans la société en général, nous devons créer un environnement de médias sociaux où les actions haineuses et discriminatoires sont aussi inacceptables en ligne qu'elles le seraient dans la rue. En tant que club, nous continuerons de prendre des mesures contre les individus ou les groupes qui produisent ou diffusent des publications sur les réseaux sociaux qui contreviennent à ces valeurs. »