La leçon : Le Real revient tout en haut
Et de quatre. Quatrième victoire consécutive pour le Real Madrid toutes compétitions confondues. Dos au mur et au bord de la crise il y a exactement quinze jours, les hommes de Zinédine Zidane se sont remis carrément à l'endroit, ont obtenu leur ticket pour les huitièmes de finale de la C1 et sont ce mardi soir à égalité en tête de la Liga avec la Real Sociedad et l'Atlético Madrid. Face à un Athletic Bilbao joueur, les Merengue ont fini par faire la différence grâce à Karim Benzema (2-1, 81e et 3-1, 90+2 ; voir le gagnant). Il a manqué un quart d'heure aux Basques. Car plus le temps filait, plus l'impact du carton rouge idiot de Raul Garcia se faisait ressentir. Quoique les coéquipiers d'Inaki Williams ont retrouvé des forces en fin de partie pour tenter d'aller arracher le 2-2. Chose qu'ils auraient obtenu sans un arrêt exceptionnel de Thibaut Courtois, qui précédait le troisième but du Real.
Le pourtant si expérimenté Raul Garcia a en effet rejoint les vestiaires dès la 13e minute pour un second carton jaune (déjà) après une nouvelle faute sur Toni Kroos. Expulsion méritée sur le papier. Même si on n'oublie pas que quelques secondes plus tôt, l'intervention de Dani Carvajal dans la surface aurait dû être regardée par la VAR. Globalement, Monsieur Gil et ses assistants n'ont pas été à la hauteur du niveau de ce match. Car ce carton rouge a été loin d'annhiler les ambitions de Bilbao. Dans le sillage de De Marcos, les joueurs de Gaizka Garitano ne se sont pas dégonflés, se portant vers l'avant dès que possible et empêchant vraiment le Real Madrid de développer son jeu. Les maigres opportunités signées Karim Benzema (23e), Federico Valverde (23e, 44e) ou Toni Kroos (29e) ne faisaient pas la différence, tandis qu'Unai Simon dégoûtait Vinicius de près (42e). L'Athletic craquait pourtant juste avant la pause sur cette frappe lointaine de l'impeccable Kroos (1-0, 45e+1). Mais Capa récompensait le travail des siens en terminant en deux fois devant Courtois (1-1, 52e). Les entrées d'Isco et de Marco Asensio apportaient un peu plus de dynamisme sur les ailes, jusqu'au doublé du sauveur Benzema. Avec 26 unités, si tout n'est pas encore parfait, le Real semble véritablement guéri. Pour devenir une machine imbattable ?
Le gagnant : Benzema, qui d'autre ?
On se répète, mais comme face à l'Atlético le week-end passé, Karim Benzema a fait du Karim Benzema. Sauf que contrairement à samedi dernier, le Français a en plus ajouté un doublé à sa prestation. Délicieux techniquement, même dans les petits espaces (23e), utile dans son placement et en remise, se permettant même une touche du dos pour initier une action qui ira jusqu'à une frappe de Toni Kroos, Benzema a inscrit deux nouveaux buts décisif. A 1-1, Bilbao était perturbé par le corner sortant joué, le numéro 9 du Real se cachait entre trois défenseurs et smashait de la tête un centre d'un Dani Carvajal également important pour la Maison Blanche. Pour un cinquième but cette saison suivi d'un sixième, avec ce contre supersonique. Comme pour confirmer son année 2020 de très grande qualité.
Le perdant : Vinicius, c'est grave docteur ?
632. Comme le nombre de minutes sans but pour Vinicius en Liga ! Cela fait neuf matches désormais qu'il n'a pas trouvé le chemin des filets. Alors oui, il est sur le 1-0 en remettant proprement à Toni Kroos. Mais pour le reste, que de difficultés une nouvelle fois. Incapable d'être véritablement tueur (un de ses problèmes) comme sur cette action de la 42e minute, Vinicius ne met ensuite pas l'investissement nécessaire au collectif. Regardez plutôt comment il lâche Capa sur l'action du 1-1. Quand vous voyez, de l'autre, un Karim Benzema faire l'effort défensif pour aider les siens en redescendant très bas (81e), vous voyez là un exemple de tout le travail qu'il reste à faire à Vinicius pour devenir indispensable.