milik (arkadiusz) (A.Martin/L'Equipe)

Face à Montpellier, Arkadiusz Milik a trouvé la bonne recette

A Montpellier, Arkadiusz Milik a inscrit son quatrième but en Ligue 1 et retrouvé de la confiance. Il a certes galéré un moment, mais il a été récompensé. Un soulagement pour lui et pour l'Olympique de Marseille.

Il s’est bien trempé à la Mosson. Mais c’est bel est bien dans ce stade qui porte le nom de la rivière attenante qu’Arkadiusz Milik a sorti la tête de l’eau. Auteur de prestations ternes ces derniers temps, muet depuis deux matches, il a cette fois-ci répondu aux attentes de son coach. Après la rencontre contre Dijon, Jorge Sampaoli disait ceci de son attaquant : «On attend beaucoup de lui, c’est un joueur important avec un rayonnement majeur.» Mais justement, le Polonais ne rayonnait pas des masses dans le 3-4-2-1 du technicien argentin, instauré face à la lanterne rouge. Très isolé en pointe, Arek Milik n’avait pas pesé sur la rencontre et sortait la tête basse, dix minutes avant la fin de la partie, remplacé par Dario Benedetto.
 
Dans l’Hérault, il a de nouveau cédé sa place à l’Argentin, huit minutes plus tard, mais avec le sourire cette fois. Car s’il n’avait pas été très en vue au Vélodrome contre les Bourguignons, c’est notamment pour des raisons de relations de passes. Sampaoli l’avait bien compris. «Il faut qu’il y ait des connexions entre nos joueurs offensifs et notre numéro neuf, sinon, un avant-centre ne peut s’épanouir», analysait le coach. Contre une belle formation de Montpellier, Milik s’est épanoui, en établissant lui-même les connexions. Dans un Olympique de Marseille qui ne parvenait pas à trouver les espaces pour le servir, le numéro 19 a énormément décroché. Jusqu’à parfois descendre en position de sentinelle pour toucher le ballon (33e). Le joueur prêté par Naples avait faim. Faim de ballons, faim de jeu, faim de buts. Et c’est en décrochant qu’il a pu se créer ses occasions, comme sur cette action où il a été à l’origine du lancement et de la conclusion, sans succès (19e). Ses appels ont un minimum avivé le jeu marseillais, plutôt lent ce samedi soir.

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Congré s'est fait aspirer

Ses incessants décrochages ont fini par lui sourire. Balle au pied, Daniel Congré collé à ses basques, il revenait jusqu’au rond central pour faire sortir l’ancien Toulousain, avant de remettre en retrait à Alvaro. Alors que l’Espagnol trouvait Boubacar Kamara, Milik lançait une course d’une vingtaine de mètres à laquelle le Minot répondait parfaitement. Le Polonais glissait astucieusement le ballon entre les jambes de Vitorino Hilton et récompensait un Marseille plus entreprenant (43e). Et concrétisait tout son travail accompli. Car avant de célébrer, il a galéré. La pointe olympienne a pas mal couru dans le vide et a surtout été coincé par sa garde rapprochée. Hilton et Congré n’ont pas lâché l'ancien de l'Ajax et commis aucune erreur, jusqu’à ce que l’ex-Toulousain se fasse aspirer sur le premier appel de Milik, provoquant l’égalisation marseillaise.  
 
Avec quatre buts en neuf rencontres de Ligue 1, plus une réalisation en Coupe de France contre Canet-en-Roussillon, le natif de Tychy est le meilleur buteur de l’OM en 2021. Un juste retour des choses pour un joueur qui n’a pas été avare en effort à la Mosson. En témoigne cette longue course de près de 50 mètres sur un contre phocéen (56e).

En décrochant, il a en prime apporté du surnombre dans l’entrejeu, et ouvert des espaces. Son jeu sans ballon a été intéressant. Sur le deuxième but olympien, il attire Hilton et libère ainsi le second poteau pour Dimitri Payet (45e+2). Mais ses coéquipiers manquaient parfois de réactivité pour que ses appels puissent créer des différences. Il dézonait par exemple sur la droite pour attirer le bloc héraultais et libérer l’axe, sans qu’aucun de ses partenaires ne vienne compenser son déplacement, laissant une immense zone sans maillot blanc, et donc inexploitable (69e).
 
Le Polonais a également su se positionner au bon endroit au bon moment pour placer quelques frappes menaçantes (45e+1, 87e). Quatre tirs, trois cadrés, un but et 46 ballons touchés, contrairement à la semaine dernière, Arek Milik n’a pas bu la tasse.