
L'Argentine entame sa mue
Sélectionneur depuis 2018, Lionel Scaloni est en train de changer le visage de l'Argentine. Après avoir écarté certains cadres historiques de l'Albiceleste, l'ancien milieu décide maintenant de s'appuyer sur les jeunes, avec un objectif en tête : la Coupe du monde 2022.
Un changement qui s'explique par plusieurs facteurs, selon le quotidien argentin Olé : «Mascherano, Biglia et Higuain ont décidé de se mettre à l'écart de la sélection. Mais il y a des cadres qui sont toujours sélectionnables, et que Scaloni a décidé de ne pas convoquer... Ainsi, Zabaleta, Garay, Lavezzi, Enzo Pérez, Sergio Romero et Gago sont toujours aptes, mais ne font pas partie du cycle Scaloni. Di Maria semble aussi, pour le moment, pouvoir dire au revoir à l'équipe nationale...». Le cas de Sergio Aguero est encore un peu différent. Le buteur de Manchester City fait partie du projet de Scaloni, mais ce dernier préfère lui laisser le temps de se remettre parfaitement en forme d'un point de vue physique, avec en vue les qualifications pour la Coupe du monde 2022 qui débutent en mars 2020.
Aguero sur le banc donc, un jour il faudra parler de son histoire avec l'Argentine. Le mec c'est un des meilleurs 9 all-time de PL mais il a jamais été titulaire indiscutable et indiscuté avec sa sélection. Un match moyen et il sort du 11 comme après la Croatie à la CDM.
— ????? ?????????? (@walidacherchour) June 19, 2019
Une liste composée principalement de joueurs "européens"
En défense, Scaloni s'est appuyé sur un réservoir composé majoritairement d'éléments évoluant en Europe. Des jeunes pas encore titulaires dans des grandes écuries (Foyth, 21 ans à Tottenham et Balerdi, 20 ans à Dortmund) ainsi que des joueurs plus expérimentés : Saravia, 26 ans et au FC Porto depuis cet été, Pezzella, 28 ans et plus de 130 matches en Europe (avec le Betis et maintenant la Fiorentina), et surtout Otamendi et Tagliafico (plus de 80 sélections à eux deux). Au milieu, des jeunes évoluant dans le Championnat argentin (Zaracho, Racing Club, une sélection avec l'Argentine ; Dominguez, Vélez Sarsfield, deux sélections) côtoient des joueurs confirmés en Europe (Paredes, De Paul, Pereyra, Angel Correa, Ocampos, Lamela). Enfin, les quatre attaquants évoluent en Europe. Deux sont des habitués de la sélection (Lautaro Martinez et Paulo Dybala), alors que les deux autres sont des jeunes qui commencent à s'affirmer en Allemagne (Nicolas Gonzalez avec Stuttgart, Alario avec Leverkusen).
#Convocatoria Lista de convocados de la Selección Mayor y Sub 23 para la doble fecha FIFA del mes de octubre. pic.twitter.com/YbU2wREjPr
— Selección Argentina ?? (@Argentina) September 27, 2019
Des cadres qui doivent devenir des leaders
Mais le cas le plus significatif est celui de Paulo Dybala. Pour le moment, malgré son talent indéniable, le numéro 10 de la Juve peine à devenir un taulier de la sélection. Après une Copa America décevante cet été, Olé avait ainsi ciblé les manques de l'ancien joueur de Palerme : «on lui demande de reproduire en sélection son jeu et ses tours qui ont fait de lui un joueur de tout premier plan en Italie. Il devrait allumer la lumière lorsque Messi n'est pas là. Jusqu'à présent, il n'a pas été à la hauteur. Il a 25 ans, ce n'est plus une promesse». Un statut pour le moment endossé par Lautaro Martinez. Le buteur de l'Inter Milan a inscrit 9 buts en 13 sélections, dont un triplé en première période face au Mexique en septembre. Tous ces joueurs doivent profiter de l'absence de Messi pour assumer leurs responsabilités. A son retour, le génie du Barça aura bien besoin de leur aide pour essayer d'aller conquérir son premier grand trophée international.
Avec ce triplé en 22 minutes contre le Mexique, Lautaro Martinez a inscrit + de buts en sélection que Paulo Dybala en 4 ans de carrière avec l'Argentine (2 buts). pic.twitter.com/CIM6gqJude
— Inter Milan FR (@InterMilanFRA) September 11, 2019
Lautaro Martinez est peut -être l'équipier qui manquait à Léo Messi en 2014: il est intéressant dans ses déplacements sans ballon, et ne doute que rarement devant le but. J'espère que la suite me donnera raison
L'éternel questionnement sur l'Argentine . Un culture du jeu indéniable qui ne s'affirme pourtant que trop rarement , un réservoir de jeunes joueurs mais pour la trêve internationale les joueurs de Boca et River préparent leur 1/2 de Libertadores , des Cracks qui ne retrouvent pas leur niveau sous les couleurs nationales . A quand le retour d'une équipe d'Argentine qui joue bien , qui gagne et qui fait peur ?