La question qui fâche : Zinédine Zidane a-t-il fait la saison de trop au Real Madrid ?

L'annonce est tombée jeudi matin. Les enjeux de pouvoir en coulisses, les ultimatums ou encore les nombreuses critiques des médias l'ont poussé à prendre cette décision : après une saison blanche, en grande partie à cause de blessures en cascades ainsi qu'une absence totale de recrutement, et à un an de fin de son contrat, Zinédine Zidane préfère ne pas poursuivre l'aventure sur le banc du Real Madrid. Ses 3 Ligues des champions (2016, 2017 et 2018) d'affilée -un record pour un entraîneur-, ses 2 titres de champion d'Espagne (2017 et 2020), ses 2 Superc2016oupes d'Espagne (2017 et 2020), de l'UEFA (2016 et 2017) et ses 2 Coupes du monde des clubs (2016 et 2017) n'auront pas fait pencher la balance. Après deux passages sur le banc madrilène (2016-2018 et mars 2019-2021), le champion du monde 1998 quitte donc son club de cœur. Non pas par la petite porte, mais sa sortie n'est pas à la hauteur de la trace laissée par le joueur (2001 à 2006), puis l'entraîneur, dans la capitale espagnole.

La relative brièveté du communiqué du Real Madrid publié jeudi, ainsi que l'absence de conférence de presse ou d'hommage expriment bien une profonde cassure entre lui et le club. Alors qu'il vient d'achever sa troisième vie à Madrid, Zidane souhaite désormais rapidement rebondir. Le problème ? Actuellement, les points de chute à la hauteur de son aura et de son palmarès sont très rares. Voire inexistants. Les bancs des grosses écuries européennes sont occupés et le natif de Marseille ne rejoindra vraisemblablement pas le Paris-SG si Mauricio Pochettino devait prendre sa suite au Real. Si les postes libres n'étaient pas plus nombreux à l'été 2020, Zidane aurait au moins été épargné par tous les problèmes sportifs et extra-sportifs vécus cette saison. Il aurait également pu se positionner sur certaines places attribuées récemment, à la Juventus Turin (Massimiliano Allegri) ou au Bayern Munich (Julian Nagelsmann) notamment.

 

Certes, Zidane aura le choix le moment venu. D'autant plus que Noël Le Graët, président de la Fédération française, l'a déjà dit : l'ancien numéro 10 des Bleus sera un jour le sélectionneur de l'équipe de France. C'est le sens de l'histoire. Mais en attendant, Didier Deschamps est sous contrat jusqu'en 2022. Et, surtout, ses performances jusqu'à présent parlent pour lui...

Clément Lacord Suivre @clacord23