(N.Luttiau/L'Equipe)

Ligue 1 : Metz ne lâche rien et enfonce Bordeaux !

Cueilli à froid puis ennuyé par l'organisation girondine, le FC Metz s'est finalement imposé à Bordeaux (2-1), qui enchaîne un cinquième revers en six matches. Les Lorrains sont bien candidats à l'Europe !

La leçon : Metz vise l'Europe, Bordeaux s'enfonce

On avait cru la sensation messine évaporée après un seul point récolté face à Montpellier (1-1), Saint-Etienne (0-1) puis Strasbourg (1-2). Mais Frédéric Antonetti et ses hommes se sentent bien dans le premier tiers du classement et après leur réveil face à Nice (2-1) le week-end dernier, ils sont allés punir des Girondins de Bordeaux qui ont lâché prise en seconde période (2-1). Un succès logique malgré une entame trop timide exploitée par leurs adversaires, positionnés en 3-5-2 pour mieux contenir le collectif lorrain. Plus combatif que tout le monde dans la surface, Youssouf Sabaly s'y est repris à deux fois mais a adressé une belle passe décisive à Samuel Kalu (1-0, 14e). En récupérant et en construisant dans le camp adverse, les Girondins ont concédé très peu de situations dans la première demi-heure, même s'il n'en ont pas créé beaucoup non plus et que Benoît Costil a dû s'employer sur une action individuelle de Lamine Gueye (20e).

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Mais après la pause, les Marine et Blanc ont reculé, subi, paniqué. Et si Kalu a manqué une incroyable occasion au bout d'une contre-attaque (64e), c'est bien Metz qui a dominé de la tête et des épaules le second acte. Costil a eu beau retarder l'échéance face à Thomas Delaine (51e) puis Fabien Centonze (56e), le portier girondin a fini par s'incliner. D'abord au bout d'un rush de l'intenable Delaine, qui a eu tout le loisir de s'avancer jusqu'à la surface adverse pour égaliser d'une frappe enroulée du droit (1-1, 72e). Puis dans le temps additionnel, sur une superbe attaque rapide initiée dans son camp et conclue devant la ligne par Vagner Dias, bien relayé par Farid Boulaya et Thierry Ambrose (1-2, 90e + 1). Voilà donc les Grenats solidement installés dans le top 6 ! De leur côté, les Bordelais n'ont pris qu'un point lors des six dernières journées, et s'enfoncent chaque semaine un peu plus dans la morosité.

Le gagnant : Vagner à vif

Son entrée a donné un coup de boost bienvenu à une attaque messine qui ne parvenait que trop rarement à désorganiser l'arrière-garde adverse, malgré l'apport de ses latéraux. Le joker cap-verdien a finalement été déterminant, offrant une victoire pas imméritée du tout à son équipe après avoir manqué une belle occasion quelques minutes plus tôt (une tête mal ajustée sur un caviar de Boulaya, 84e). Malin, l'ancien Nancéien a joué vite un coup franc alors que la défense bordelaise ne s'était pas replacée. Il a ensuite attendu le bon moment pour décaler Boulaya, avant de continuer sa course pour bénéficier d'une offrande d'Ambrose face au but vide.

Le perdant : Bordeaux, le bloc down

En adaptant son système de départ à son adversaire et en laissant Hatem Ben Arfa sur le banc, Jean-Louis Gasset a d'abord gagné son pari, les Girondins affichant une maîtrise épatante en première période dans leur 3-5-2. mais le bloc compact de Bordeaux s'est rapidement effrité, le contrôle du jeu s'est évaporé (un seul tir contre 10 pour Metz en seconde période !) et la sanction est tombée. L'entrée insipide de HBA dans le dernier quart d'heure, elle, n'augure rien de bon quant à l'état d'esprit du soliste au sein d'un groupe qui vit mal et qui n'a pas peur de le dire. La fin de saison va être (très) longue.