lafont (alban) dolberg (kasper) (V.Michel/L'Equipe)

Ligue 1 : Rennes à réaction à Reims, Nice enchaîne à Nantes, Bordeaux déraille encore face à Strasbourg

Des buts partout ce dimanche au cours des matches débutés à 15 heures. Avec un Rennes deux fois derrière au score mais qui a su ramener un nul de Reims (2-2), tandis que Nice s'est imposé à Nantes (2-1) et que Bordeaux a été mené 3-0 pour s'incliner 3-2 face à Strasbourg. Dans le derby breton, Lorient a battu Brest pour un succès important dans la course au maintien.

La leçon : Rennes a du mental, Nice enchaîne

Alors que la Ligue 1 entame son sprint final de cette saison 2020-21, les rencontres disputées à 15 heures ce dimanche ont chacune eu des conséquences. Dans la première partie du tableau, d'abord, Rennes se satisfera du nul enregistré à Reims. Car les troupes de Bruno Genesio, qui restaient sur deux succès de rang, ont été menées par deux fois : Boulaye Dia était tout heureux de pousser le ballon au fond après une intervention d'Alfred Gomis trop peu autoritaire (1-0, 60e) ; quant à Ghislain Konan, il récupérait le ballon aux 35 mètres, s'avançait et armait pour faire mouche (2-1, 82e). Avec, sur les deux situations, un Eduardo Camavinga pas franchement à son avantage. Heureusement pour l'international Espoirs, ses coéquipiers ont réagi à chaque fois sur coup de pied arrêté et avec un Serhou Guirassy opportuniste. L'ancien d'Amiens provoquait un penalty sur une faute de Wout Faes et transformait (1-1, 75e), avant de profiter d'une approximation d'un Predrag Rajkovic jusque-là irréprochable (2-2, 84e). Reims terminait même à dix après un nouveau carton rouge pour Moreto Cassama. Rennes est à quatre points de la cinquième place, Reims figure dans le ventre mou (12e).
 
Dans la première moitié de tableau, voilà que Nice, désormais 10e, confirme sa bonne forme. À la Beaujoire, le FC Nantes a vécu une après-midi difficile face à une formation niçoise revigorée (cinq matches sans défaite désormais). L'OGCN a rapidement fait la différence dans le jeu avant de trouver l’ouverture sur penalty grâce à Kasper Dolberg (0-1, 11e). L’international danois inscrivait même un deuxième but sur un service parfait d'Amine Gouiri (0-2, 29e). Piqué au vif, le FCN retrouvait un peu d’ardeur dans le dernier quart d’heure : Abdoulaye Touré profitait d’une maladresse pour réduire le score (1-2, 33e). Au retour des vestiaires, malgré un net regain et sans doute une petite soufflante d'Antoine Kombouaré à la pause, les Canaris peinaient à apporter le danger. Ce Nantes-là a tout d’un relégable en puissance. Moins en verve en deuxième période, Nice gérait et assurait une nouvelle victoire, la deuxième consécutive. Les Nantais, eux, sont toujours avant-derniers...
 

Il fallait en fait aller en Gironde pour assister au match le plus spectaculaire de l’après-midi. Du moins pendant 45 minutes. A domicile, Bordeaux (voir le perdant) a complètement manqué sa première demi-heure contre des Strasbourgeois qui n’en demandaient pas tant. La partie venait à peine de démarrer qu’un corner de Dimitri Liénard trouvait la tête de Lamine Koné (0-1, 6e). Les Girondins avaient beau prendre le contrôle du ballon, ils étaient punis sur une transition conclue par un centre de Frédéric Guilbert pour Habib Diallo (0-2, 21e). Et comme si la note n’était déjà pas suffisamment salée, Edson Mexer concédait un penalty que Ludovic Ajorque convertissait (0-3, 29e). Bien mal en point, les hommes de Jean-Louis Gasset parvenaient pourtant à éteindre l’incendie grâce à Paul Baysse sur corner après une remise de Laurent Koscielny (1-3, 36e). Juste avant la pause, Ibrahima Sissoko offrait à son tour un penalty que Hwang convertissait (2-3, 45e+2). La remontée était en marche. Mais mis à part des tentatives timides de Baysse (51e) et Hwang (56e), les Girondins ne parvenaient pas à faire sauter le verrou alsacien en seconde période et s’inclinaient après une entame catastrophique. Bordeaux, 14e, ont encore sept points d'avance sur le barragiste. Strasbourg, qui a dépassé son adversaire du jour, se fait lui du bien au classement.
 
Enfin, à Lorient, le duel breton du jour a logiquement tourné en faveur de Merlus bien plus incisifs que les Brestois (1-0). Car si les hôtes laissaient la maîtrise aux Finistériens, ils étaient bien les plus dangereux. D’abord sur un corner d'Armand Laurienté repris au premier poteau par Julien Laporte (3e). Brest pensait répliquer mais Franck Honorat était repris in extremis et le ballon échouait à quelques centimètres du poteau de Mathieu Dreyer (8e). Et après une première période à buter sur le bloc lorientais, Brest cédait dans les derniers instants avant la pause sur une réalisation de Laurent Abergel (1-0, 45e). Fort de son avantage, Lorient réalisait un second acte dans la continuité du premier. Mais le poteau empêchait Laurienté de mettre les siens à l’abri (73e). Dans la foulée, Jérémy Le Douaron était proche d’obtenir un penalty (75e) et Irvin Cardona manquait le cadre (83e). Sur un ultime corner, Gautier Larsonneur montait apporter le surnombre. Après un dégagement de la défense lorientaise, Quentin Boisgard filait en contre seul devant les buts vides mais était volontairement mis à terre par Haris Belkebla (90e+4). Un rouge évident qui a mis un terme à une partie frustrante pour les Brestois. Question maintien, Brest n'est franchement pas sorti d'affaire avec six unités de plus que Nîmes (18e). Lorient est premier non relégable.

Brest et Bordeaux sont loin d'être sauvés.

Le gagnant : Dolberg, la résurrection

Le Danois a-t-il réalisé sa meilleure prestation de la saison ce dimanche après-midi ? Peut-être. Car depuis des mois, Kasper Dolberg errait comme une âme en peine sur le terrain. La faute à des pépins physiques récurrents qui l’ont empêché de pleinement s’exprimer dans un collectif niçois de plus en plus entreprenant au fil des semaines. Mais face aux Canaris, Dolberg a retrouvé de sa superbe en claquant un doublé, son premier de la saison, plein de sang froid. D’abord, en prenant ses responsabilités sur penalty (11e), puis en se jouant d’une défense nantaise apathique (29e). L’ancien de l’Ajax aurait même pu inscrire un troisième but si Alban Lafont ne s’était pas interposé (31e). En bref, on espère vite revoir Dolberg à pareille fête. 

Le perdant : Retard à l'allumage pour de tristes Girondins

Le renversement ne semblait plus très loin lorsque Hwang a ramené Bordeaux à portée juste avant la pause, mais les Girondins n’ont finalement échoué qu’à un petit but de Strasbourg (2-3). Et le score est bel et bien mérité tant Bordeaux s’est montré fragile dans l’entame de la partie. Un but sur corner, un sur contre-attaque et un sur penalty : la défense girondine a craqué sur toutes les phases de jeu possible en moins de trente minutes. Comme trop souvent depuis plusieurs semaines, les Bordelais n’ont montré ni envie ni cohésion et l’ont payé cash. Leur remobilisation pour atténuer l’écart est louable mais a aussi été permise par la baisse de régime compréhensible des Alsaciens. On le répète, mais la fin de la saison va être longue.