Ligue 1 : Vainqueur à Saint-Étienne, Lens ne s'arrête plus pendant que Metz est stoppé par Angers

Séduisant depuis plusieurs rencontres, Metz l’a été ce mercredi soir. Pourtant, les hommes d'Antonetti n’ont pu que rendre les armes devant un Angers qui a enfin retrouvé le chemin de la réussite, après trois matches sans succès, dont un nul insipide à Strasbourg il y a un peu moins d’une semaine. Et c’est sans doute l’allant des Angevins qui a causé la perte de Messins trop timorés en début de rencontre, qui ont en plus vu Oukidja être exclu au bout du temps additionnel pour un geste d’énervement sur Doumbia (90e+3). Ils ont pourtant bien eu l’opportunité de revenir au score. Gueye voyait sa frappe s’écraser sur la barre, après que Bernardoni ne la touche du bout des gants (63e). Quelques minutes plus tôt, c’est Leya Iseka, profitant d’une perte de balle plus qu’évitable de Traoré, qui enroulait sa tentative finalement à côté du poteau (58e). Trop tard, ce réveil lorrain. Car avant cela, c’est le SCO qui avait pris les choses en main, se montrant dangereux d’entrée par Diony, bien repris par Kouyaté dans la surface (3e). Le défenseur international malien sortait à nouveau un tacle bien senti devant Fulgini (22e). Les joueurs de l’Anjou enchainaient de beaux mouvements mais manquaient de précision dans les derniers mètres, à l’image de Diony, peut-être trop altruiste sur le coup, qui, après avoir attiré Oukidja et Bronn, tentait de décaler Boufal, seul sur la gauche de la surface. Mais sa passe, trop molle et imprécise, n’arrivait pas à destination (31e). C’est pourtant l’ancien Stéphanois qui poussait Kouyaté à la faute. Le Malien taclant le numéro 9 par derrière. Fulgini ne se privait pas d’inscrire ce qui sera le seul but de la rencontre (0-1, 42e). Pour donner trois points aux siens, et surtout apporter la confiance dans le jeu des hommes de Stéphane Moulin. Angers est 9e tandis que Metz perd sa sixième place au profit de Lens.

A Geoffroy-Guichard, Saint-Étienne a payé cher son manque de réalisme dans les deux surfaces. Dominateurs face au RC Lens (65% de possession), les Verts se sont tirés deux balles dans le pied à l’approche de la demi-heure de jeu. Moukoudi a d’abord accroché dans sa surface Kalimuendo, prêt à se présenter devant Moulin. Le penalty de Sotoca, pourtant mal tiré, finissait au fond des filets, bien aidé par la main pas assez ferme du gardien stéphanois (0-1, 25e). Cinq minutes plus tard, le portier de l'ASSE laissait filer entre ses jambes la frappe de Kalimuendo, consécutive à une excellente incursion de Fofana (0-2, 30e). Saint-Étienne aurait pu s’effondrer, mais après une frappe vicieuse de Debuchy repoussée par Leca (36e), Moukoudi inscrivait son deuxième but en quatre jours, encore de la tête (1-2, 40e). Requinqués par cette réduction du score, les Verts ont accéléré après la pause mais la frappe d’Abi heurtait le poteau lensois (53e). Laissant beaucoup d’espaces dans la dernière demi-heure, les Stéphanois ont fini par être punis sur un ultime contre avec Pereira Da Costa à la réception d’un service de Michelin pour son premier but en Ligue 1 (1-3, 90e+1). Le penalty de Bouanga n’a rien changé (2-3, 90e+4). Tandis que Lens profite du faux-pas messin pour intégrer le top 5 et continue de se positionner comme un candidat à l’Europe, Saint-Étienne concède un deuxième revers d’affilée qui le laisse à portée de la zone rouge (cinq points d'écart).

Kalimuendo, joueur prêté par le Paris Saint-Germain, est en tout cas l’homme en forme des Sang et Or. Auteur du but de l’égalisation dans les dernières secondes à Angers dimanche (2-2), l’attaquant de 20 ans commence à s’installer aux côtés de Sotoca sur le front de l’attaque lensoise. Grâce à sa sixième réalisation de la saison, il est le joueur qui a inscrit le plus de buts dans les cinq grands Championnats parmi les joueurs nés au XXIe siècle. De quoi confirmer toutes ses promesses...