Ligue Europa : Face à Villarreal, une quantité pas gage de qualité pour Arsenal

Bukayo Saka, Martin Odegaard, Emile Smith-Rowe, Nicolas Pépé, Pierre-Emerick Aubameyang. Le quintet offensif aligné par Mikel Arteta au coup d’envoi laissait entrevoir un Arsenal conquérant et joueur, prêt à refaire son retard du match aller (1-2). 90 minutes plus tard, les Gunners quittaient pourtant la Ligue Europa après une performance indigne d’un dernier carré européen (0-0). Avec une seule et unique tentative cadrée. Endormis par le rythme ronronnant imposé par Villarreal sur certaines séquences, les Anglais ne se sont jamais montrés  en mesure d’accélérer pour profiter de leur multiples profils offensifs. Pire, ils n’affichaient aucune ambition réelle. Ne serait-ce que pour récupérer le cuir.

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Dans ce registre, la première période d’Arsenal était à des années lumières du haut niveau européen en termes d’intensité. Jamais pressés, les défenseurs espagnols pouvaient tranquillement assurer leurs relances. Et laisser Dani Parejo et Manuel Trigueros dicter le rythme.  Il y avait pourtant matière à perturber la formation d’Unai Emery ce jeudi soir. Il a malheureusement fallu attendre le retour des vestiaires pour avoir le droit d’observer un pressing efficace de la part des éléments offensifs. Installés dans la moitié adverse, les Gunners s’offraient des séquences intéressantes avec notamment plusieurs récupérations hautes de Martin Odegaard. Mais Nicolas Pépé puis Emile Smith-Rowe manquaient le cadre dans la surface (47e et 49e). Trop peu déterminés et sans réelle ambition collective sans ballon, ils relâchaient rapidement l’étreinte pour laisser le Sous-Marin jaune gérer le tempo à sa main. Sans même s’arracher dans les dernières minutes.

Arsenal n’a aucun caractère. Ils n’emballent pas le match ils sont en retard sur tous les ballons. C’est Villareal c’est pas le Réal Madrid. Pas de rythme. Pas d’intensité. Il suffit d’un but et les mecs ne font rien. C’est dramatique. #ARSVIL #rmclive #EuropaLeague

— DoomaM (@DoomaM_Btc) May 6, 2021

Collectif délié, neuf isolé

Sans rythme défensif, la formation de Mikel Arteta n’a jamais pu mettre de vitesse à la récupération du ballon. Censé être le relais de Thomas Partey au cœur du jeu, Martin Odegaard a trop peu répété les efforts pour amorcer les offensives des siens. Sorti à l’heure de jeu, le Norvégien a particulièrement déçu. Trop haut sur le terrain et pas suffisamment disponible, son duo avec Emile Smith-Rowe n’a été que trop peu trouvé au cœur du jeu (54 ballons à eux deux à la pause, 101 à la fin du match). Symbole de ce manque de liant, les deux joueurs à avoir le plus touchés le ballon se trouvent dans la ligne arrière anglaise (Pablo Mari et Kieran Terney, 90 et 83 ballons). Dès lors, les porteurs de balle des Gunners se retrouvaient contraints à multiplier les touches de balle pour avancer. Sur les ailes, ni Bukayo Saka ni Nicolas Pépé n’ont apporté des percussions intéressantes pour débloquer la partie. Le jeune Anglais affichant même un déchet technique monstre (73 % de passes réussies). Arsenal avait beau maîtrisé la possession, le manque de mouvement et les imprécisions ne permettaient aucun espoir. A l’image d’une seconde période sans le moindre tir cadré sur dix tentatives. Aligné seul en pointe, Pierre-Emerick Aubameyang n’a eu aucune influence sur la partie. Le Gabonais a certes touché du bois (26e et 79e), mais ces deux éclairs ne masquaient pas une prestation d’une transparence rare. Avec sept pauvres ballons touchés à la pause et quatorze à sa sortie pour Lacazette (79e), il n’a jamais proposé de solutions dans la profondeur ou en point d’appui. Tant d’abondance pour un si faible rendement et une attitude à revoir, cette sortie de route européenne restera très frustrante pour Arsenal.

Quentin Coldefy

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