Andy Delort et Gaëtan Laborde, le duo de choc de Montpellier. (J.-F. Monier/AFP)

Montpellier, Nice, Saint-Étienne... Les convalescents font le plein lors de cette 24e journée de Ligue 1

Alors que l'outsider Monaco était en déplacement sur la pelouse de Nîmes, trois autres rencontres de la 24e journée de Ligue 1 se jouaient ce dimanche à 15h. Et ceux qui étaient à la peine ces dernières semaines l'ont tous emporté. Nice face à Angers (3-0), Montpellier contre Dijon (4-2) et Saint-Étienne devant Metz (1-0).

La leçon : Les malades vont mieux !

Pendant que Monaco entendait confirmer son statut d'outsider sur la pelouse de Crocos plus proches de la noyade que du rebond, le 24e épisode du feuilleton Ligue 1 suivait également son cours dans trois autres stades du pays. À Nice, d'abord, où on se demandait dans quel état on allait retrouver les Aiglons après une défaite dans le derby (2-1 contre l'ASM) et la terrible blessure de leur meilleur joueur. Sans Jeff Reine-Adélaïde mais avec un peu d'espoir suite à une prestation consistante dans le jeu mercredi, les Niçois n'ont pas mis longtemps à nous rassurer. Il faut dire que Souleymane Doumbia leur a bien facilité la tâche, alors que l'on jouait les premières minutes de la partie. Sur un long «service» de Pierre-Lees Melou, le latéral gauche angevin trompait Paul Bernardoni d'une tête imparable (1-0, 10e). Le SCO était sonné et on n'avait encore rien vu. Sept minutes plus tard et sur un nouveau service "PLM" (sublime, celui-ci), l'OGCN doublait la mise par l'intermédiaire de Myziane Maolida (17e). Et si la barre ne s'en était pas mêlée, Angers se serait retrouvé mené 3-0 quelques secondes plus tard. Quand bien même Sofiane Boufal aurait pu égaliser au quart d'heure de jeu, il n'y avait donc rien d'illogique à voir Nice rentrer aux vestiaires en étant aux commandes. Même son de cloche durant le second acte ? Peu ou prou. Sans avoir besoin d'accélerer outre mesure ni de s'arc-bouter pour préserver leur avantage, les hommes d'Adrian Ursea géraient tranquillement le second acte. Le tout avant qu'Amine Gouiri ne corse l'addition dans les dix dernières minutes (3-0, 83e). Pour mieux offrir une vraie bouffée d'oxygène au GYM et redonner le sourire à des supporters pas vraiment gâtés depuis le match aller face au SCO et la blessure de Dante. Page tournée et nouveau départ ?

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Un nouveau départ, c'est également ce après quoi courrait Montpellier ce dimanche après-midi, pour la 500e de Vitorino Hilton. Mais sur la pelouse de Dijon, tout ne s'est pas exactement passé comme prévu. Durant les quarante premières minutes de la partie, à tout le moins. Très rapidement menés après une tête de Senou Coulibaly (1-0, 5e), le MHSC ne s'est réveillé qu'après que Michel Der Zakarian a fait trembler les murs de Gaston-Gérard. On n'était pas dans les couloirs du stade, mais ses joueurs ont en tout cas affiché un tout autre visage au retour des vestiaires. Grâce au taulier Gaëtan Laborde (1-1 puis 1-2, 48e et 56e) et à un troisième but inscrit par le meneur Téji Savanier (1-3, 61e). MDZ peut remercier son numéro 10, plus important que jamais cette saison (voir plus bas). Pour Dijon, ça se complique en revanche encore davantage. Les deux buts tardifs (l'un de Moussa Konaté pour le DFCO, l'autre de Petar Skuletic) ne changeant pas grand chose au tableau.

Il y avait également du football dans le Chaudron et Saint-Étienne a lui aussi confirmé son rebond. Malade durant des semaines, l'ASSE est peut-être sur la voie de la guérison. Les locaux ont pris la main très tôt, grâce à un but contre son camp de John Boye (1-0, 16e), pour ne rien lâcher ensuite. Face à un Metz assez méconnaissable (voir plus bas), bien sûr, mais en faisant preuve d'une rigueur défensive de tous les instants. Gageons que Claude Puel, ravi d'enchaîner une troisième rencontre de rang sans défaite (!), saura s'en contenter. Les Grenats marquent, eux, le pas et devront vite retrouver les valeurs qui ont fait leur force jusque-là s'ils ne veulent pas s'ennuyer ferme d'ici le printemps. Les fans de Saint-Étienne, Montpellier et Nice peuvent, de leur côté, espérer avoir mangé leur pain noir.

Le gagnant : Laborde chasse l'orage

L'attaquant du MHSC a de nouveau remis son équipe sur les rails. Après avoir égalisé cette semaine à Metz, Gaëtan Laborde a récidivé contre Dijon. Il fallait au moins ça pour permettre aux Montpelliérains de mettre fin à une série de neuf matches sans victoire en Ligue 1 ! Et le tout, en moins de dix minutes. D'abord décisif sur corner, l'ancien joueur des Girondins de Bordeaux s'est ensuite régalé dans la défense dijonnaise avant d'ajuster Anthony Racioppi du pied droit. Ses huitième et neuvième buts en championnat. De quoi souligner l'excellente saison du Montpelliérain, souvent décisif quand son équipe patine.

Le perdant : Metz marque le pas

On a loué les mérites du FC Metz depuis plusieurs journées, mais cette rencontre à Saint-Étienne marque la fin d'une belle série pour les Messins, déjà tenus en échec sur leur pelouse contre Montpellier (1-1) en milieu de semaine. Dans le Forez, Metz a calé net. Sans solution, dépassés physiquement, les coéquipiers de Dylan Bronn ne seront jamais parvenus à cadrer une frappe durant quatre-vingt-dix minutes. Les hurlements de Frédéric Antonetti en deuxième période n'auront rien changé pour revenir à la marque. Le FCM s'est logiquement incliné. Une première en 2021. Un vrai coup d'arrêt. - T. B. et T. P.