(V.Michel/L'Equipe)

Nantes et Lorient respirent mieux, Nîmes s'enfonce

Avec deux points perdus face à Reims (2-2), Nîmes lâche du lest et voit Nantes (vainqueur à Brest 1-4) et Lorient (2-0 contre Angers) s'échapper. Metz a écrasé Dijon (1-5).

La leçon : On commence à y voir un peu plus clair en bas

Au Moustoir, Lorient n’a pas forcé pour écarter un Angers déjà en vacances (2-0). Pas vraiment dans le rythme sur les premières minutes, les Merlus ont pu compter sur l’expulsion précoce de Coulibaly, auteur d’un tacle violent sur Abergel (14e). Une supériorité numérique qui leur permettait d’enfin mettre Bernardoni à contribution (17e). Sur le corner qui suivait, Chalobah manquait l’ouverture du score (17e). Bien regroupés derrière malgré la sortie sur blessure de Traoré (24e), les Angevins parvenaient à frustrer leurs hôtes en imposant un match fermé à double-tour. Juste avant la pause, Lorient réussissait enfin à faire sauter le verrou du SCO grâce à un penalty de Yoanne Wissa après une faute de main de Manceau (1-0, 43e). La troupe de Pélissier se mettait à l’abri dès le retour des vestiaires grâce à un tir de Fabien Lemoine sur lequel Paul Bernardoni a mis un temps fou à se coucher (2-0, 49e). Laporte a eu beau voir rouge dans la foulée (50e), Angers ne profitait pas de ce rééquilibrage des forces et laissait le temps filer sans rien proposer de convaincant. Une aubaine pour Lorient qui a affiché un visage bien moins conquérant que le week-end passé. Avec ce succès, le club breton maintient son matelas de quatre points d’avance sur la 18e place, à trois journées de la fin de la saison.
 
On a su très vite à quoi on aurait affaire à Francis-Le Blé. Assis sur un solide 4-4-2, le FC Nantes montrait d’emblée des velléités offensives à Brest. Moses Simon marquait de son empreinte le début de rencontre. Passeur et perturbateur sur une belle occasion d’Appiah (9e), le Nigérian confirmait sa flambée avec l’ouverture du score, à l’affût après une frappe de Louza relâchée par Larsonneur (0-1, 15e). Les Canaris ne lâchaient plus leur proie. D’un éclair qui fracassait la barre et retombait derrière la ligne, Ludovic Blas doublait la mise (0-2, 27e). Pris à la gorge et peu concernés, les Brestois prenaient un petit électrochoc à la mi-temps et jouaient leur va-tout. En contre, Imran Louza avait le temps de se placer sur son gauche et de conclure au premier poteau (0-3, 56e). Après une double parade décisive d’Alban Lafont (58e), le FCN tuait tout suspense avec un penalty transformé par Kalifa Coulibaly (0-4, 62e). La réduction du score de Romain Faivre (1-4, 83e) était anecdotique, Nantes était le plus fort ce dimanche après-midi.

A Nîmes, après deux grosses occasions manquées par Zinédine Ferhat en début de match (5e, 8e), le premier acte a vite tourné en faveur du Stade de Reims, qui a d’abord poussé et buté sur Baptiste Reynet (15e). Mais les Gardois concédaient l’ouverture du score par Nathanaël Mbuku suite à une perte de balle de Sidy Sarr (0-1, 30e). Touchés, les Crocos revenaient avec de meilleures intentions en seconde période, avec l’égalisation de Renaud Ripart dès l’entame (1-1, 47e), bien aidé par la faute de main de Predrag Rajkovic. Ils ont ensuite monopolisé le ballon sans parvenir à se montrer très dangereux hormis sur le mouvement conclu par la frappe de Meling (52e) qui passait à côté des cages adverses. Reims paraissait éteint mais une première alerte arrivait sur la cage de Baptiste Reynet qui sortait une belle double parade devant Dia et Kutesa (65e). Les Nîmois reprenaient le contrôle du jeu et Fomba voyait sa frappe déviée par Rajkovic (68e). C’est finalement quatre minutes plus tard que les Crocos prenaient le dessus, suite à un beau mouvement initié par Loïck Landre, et conclu par Moussa Koné après une belle remise de Zinédine Ferhat (2-1, 72e). Alors que la victoire semblait promise aux hommes de Pascal Plancque, le jeune Alexis Flips venait les cueillir à froid sur son centre-tir qui heurtait le montant avec de franchir la ligne de but. Reynet devait s’incliner. Fomba aurait pu donner la victoire aux siens mais ratait complètement son tir après une belle remise de Ferhat (90e+2). Les Crocos perdent deux points dans la lutte pour le maintien.

Metz s’est baladé sur la pelouse du stade Gaston-Gérard face à Dijon (1-5) et a mis fin à une série de sept matches sans victoire. Les Messins démarraient tambour battant, à l’image de cette frappe de Centonze dès la première minute qui fuyait de peu la lucarne. Puis le soufflé lorrain est retombé, laissant place à de nombreuses erreurs techniques dont tentaient de profiter des Dijonnais décomplexés. Heureusement pour Frédéric Antonetti et ses hommes, Baldé (22e) puis Ecuele Manga (29e) se montraient imprécis. Le FCM pliait finalement le match en l’espace de cinq minutes grâce à ses deux talents sénégalais issus de Génération Foot. Lamine Gueye reprenait victorieusement un centre de Papa Ndiaga Yade, qui aurait dû recevoir un second avertissement plus tôt, et ouvrait le score (0-1, 36e). Le jeune Pape Matar Sarr doublait le score d’une belle volée smashée (0-2, 41e). En supériorité numérique après l’exclusion de Celina pour contestation, les coéquipiers de Fabien Centonze allaient se faire plaisir en seconde période malgré la réduction du score de Mama Baldé (1-2, 49e). Foued Chafik contre son camp (70e), Vagner (82e) puis Dylan Bronn (85e) venaient alourdir le score (1-5). La lanterne rouge n’aura fait illusion que quelques minutes.

Les gagnants : Canaris et Merlus s'offrent un filet de sécurité

Respectivement vainqueurs de Brest (4-1) et d’Angers (2-0), Nantes et Lorient sont les grands vainqueurs de cette 35e journée de Ligue 1. Car juste derrière eux, Nîmes a fini par concéder le nul contre Reims (2-2). Un scénario idéal pour des Canaris en plein doute. Avec désormais deux points d’avance sur le 19e, les hommes de Kombouaré sont en bonne position pour éviter une relégation directe et s’offrir une chance de rester dans l’élite via les barrages. Pour Lorient, avec six points d’avance sur Nîmes et quatre sur les Nantais, il faudrait une fin de saison catastrophique pour redescendre d’un échelon. De quoi envisager les prochaines rencontres avec plus de sérénité.

Le perdant : Ca sent mauvais pour les Crocos

Allongé sur le sol, Zinédine Ferhat se tient le visage dans les mains. Prostré, l'ailier gardois le sait. Avec ces deux points de perdus face à Reims (2-2), conjugués aux victoires nantaises et lorientaises, le souffle de la Ligue 2 se rapproche dangeureusement de la nuque des Crocos. Au vu du scénario cruel et de l'énorme occasion de Fomba dans les arrêts de jeu, le risque de voir les jambes nîmoises coupées lors des prochaines journées est grand. Avec désormais deux points de retard sur la place de barragiste, un fossé à cette période de l'année, et un calendrier compliqué (déplacement à Metz, réception de Lyon et dernier match à Rennes), le nul face aux Champenois pourrait coûter cher...

Q.C., C.R., V.S. et J.T.

Retrouvez toute l'actualité de la Ligue 1 sur francefootball.fr