payet (dimitri) sampaoli (jorge) (F.Faugere/L'Equipe)

Pourquoi l'OM a tout pour gagner la course à la 5e place en Ligue 1

L'Olympique de Marseille entame la dernière ligne droite de sa course à l'Europe ce samedi contre Montpellier. Un OM qui peut se reposer sur divers éléments pour retrouver les soirées européennes dès la saison prochaine.

Un calendrier favorable

De ce point de vue-là, l'Olympique de Marseille est plutôt bien loti contrairement à ses adversaires directs pour le gain de la cinquième place. Le plus gros rendez-vous de cette fin de saison arrive ce samedi pour Marseille, avec le déplacement à Montpellier. Sur les six autres rencontres, les Phocéens recevront Lorient (33e j.), Strasbourg (35e j.) et Angers (37e j.), et se déplaceront à Reims (34e j.), Saint-Etienne (36e j.) et Metz (38e j.). Aucun gros client donc au menu de l'OM, contrairement à ses concurrents, qui croiseront la route d'au moins un membre du quatuor de tête. Et notamment Lens, en position du chassé, qui affrontera Lille et Monaco à Bollaert, et se rendra au Parc des Princes pour y défier le PSG. Marseille a donc toutes les cartes en main pour réaliser un parfait sprint final et arracher une qualification européenne, mais devra toutefois se montrer vigilant. Car le club a souvent perdu des points contre des formations jugées à sa portée, comme ce fut le cas en janvier contre Nîmes au Vélodrome (1-2).

Un état d'esprit irréprochable

Les Marseillais ont peiné contre la défense à cinq proposée par Dijon le week-end dernier (2-0). Un bloc bas compact contre lequel les offensifs ciel et blanc ont tiré la langue et parfois vendangé quelques précieuses actions, à l'instar de Dimitri Payet. L'OM a manqué de beaucoup de choses mais est tout de même parvenu à empocher les trois points et grignoter du terrain sur Lens, tenu en échec par Lyon (1-1). Là où, en dépit d'un contenu bien trop pâle pour une équipe qui vise l'Europe la saison prochaine, les Phocéens doivent porter leur attention, c'est dans l'issue de la rencontre. Car sans bien jouer, Marseille est capable de faire le plein de points. Certes face à une faible équipe de Dijon et ses 11 défaites consécutives, mais la force de caractère pour s'extraire de situations délicates est bien là. D'autant qu'avec un entraîneur comme Jorge Sampaoli, qui fait des pieds et des mains sur le bord de la pelouse pour haranguer ses poulains, les Olympiens ont là le meilleur exemple d'envie et un excellent levier motivationnel.

Avec Sampaoli, une dynamique à entretenir

Depuis l'arrivée de l'entraîneur argentin sur le banc de touche, Marseille n'a essuyé qu'une seule défaite pour trois succès en Championnat. Jorge Sampaoli a remis un coup de fouet aux joueurs phocéens, beaucoup plus appliqués dans le pressing et la proposition de solutions, qui rend leurs prestations moins amorphes que pendant la fin du mandat d'André Villas-Boas. Pour autant, l'ensemble reste fragile, en témoigne le revers à Nice (0-3) ou la laborieuse rencontre au Vélodrome contre Dijon (2-0). Mais ce bloc de matches est l'un des meilleurs de l'OM en Ligue 1 cette saison. Hormis lors de leurs six succès de rang signés entre mi-octobre et mi-décembre, jamais les Olympiens n'avaient présenté un enchaînement de ce niveau en termes de résultats. Si la construction d'une «identité», comme le souhaite Sampaoli, ne se concrétisera sans doute pas avant la rentrée prochaine, son équipe peut au moins s'appuyer sur ce bilan comptable pour se rassurer et prendre confiance pour cette bataille européenne.

Des coups de pied arrêtés déterminants ?

Dimitri Payet est peut-être l'auteur d'une saison plus que moyenne avec des prestations en deçà de ses qualités, mais son pied droit est toujours aussi précieux sur les coups de pied arrêtés. Si le Réunionnais n'a pas rendu sa meilleure copie contre Dijon, il est à l'origine des deux buts de l'OM avec ses deux corners parfaitement tirés. Les coups francs ou corners du numéro 10 restent une source de danger constante pour toute équipe de Ligue 1. La première grosse occasion de Marseille face à Brest était d'ailleurs venue d'un corner de l'ancien Vert. La moitié de ses six passes décisives en Championnat proviennent de coups de pied arrêtés. Au-delà du seul Payet, les phases arrêtées représentent une arme majeure des Phocéens depuis le début de la saison. Depuis août, sur les 40 buts inscrits en Ligue 1, 11 l'ont été sur coups de pied arrêtés, soit un quart des pions de l'OM. Dans un sprint final qui s'annonce serré, ce pourrait bien être le remède aux maux marseillais dans le jeu.

Florent Larios