sarabia (pablo) gueye (idrissa) mbappe lottin (kylian) pochettino (mauricio) (A.Mounic/L'Equipe)

Poussé dans ses retranchements par Montpellier, le PSG passe aux tirs au but et s'offre une septième finale de Coupe de France de rang

Au terme d'une vraie rencontre de coupe, c'est finalement le Paris Saint-Germain qui l'a emporté aux tirs au but (2-2 dans le temps réglementaire). Montpellier peut nourrir des regrets.

La leçon : Un vrai match de coupe

C'était une soirée préparatifs d'anniversaires à la Mosson. Une semaine avant la finale de la Coupe de France et à quelques jours des 31 ans du succès de Montpellier dans l'épreuve, restait à savoir qui allait être convié à la fête. Le tout alors que Qatar Sport Investments s'apprête, lui, à souffler ses dix ans de présence à Paris. Et que QSI aimerait pouvoir fêter ça autrement que par une saison blanche, alors que son équipe n'a jamais été aussi proche de perdre le championnat depuis 2017. Bref, la rencontre regorgeait d'enjeux. On avait hâte, donc. Il y avait une curiosité, aussi, celle de savoir à quel point Kylian Mbappé, de retour à la compétition ce mercredi soir, pouvait porter ce PSG-là après lui avoir tant manqué. Le champion du monde n'a pas perdu de temps pour apporter (une partie de) la réponse. Intenable durant les premières minutes de la partie, le numéro 7 ouvrait le score dès la 10e minute (0-1) après un enchaînement accélération-frappe sous la barre qui nous rappelait combien ce garçon-là est capable de tout changer. Dans son sillage, Paris archi-dominait la rencontre et Montpellier pouvait, lui, s'estimer heureux de n'être mené qu'un but à zéro au moment où Monsieur Pignard s'apprêtait à envoyer tout le monde récupérer. Keylor Navas devait, de son côté, se demander comment les deux équipes pouvaient rentrer aux vestiaires dos à dos. Entre temps, Gaëtan Laborde avait en effet expédié un missile dans sa lucarne (1-1, 44e) et le MHSC s'en tirait très (très) bien.

Tout restait donc à faire au coup d'envoi du second acte. Mais puisque Mbappé ne goutait guère à ce statu quo, celui-ci n'a pas duré longtemps. Tout seul comme un grand, l'attaquant se montrait sans pitié pour Vitorino Hilton avant d'ajuster Dimitri Bertaud (1-2, 52e). L'occasion d'aller embrasser son entraîneur pour ce qui restera comme l'une des images fortes de la fin de saison du PSG. On vous a déjà dit que ce jeune homme changeait la vie ? Ce n'est, en tout cas, pas Mauricio Pochettino qui prétendra le contraire. Et cela ne doit certainement rien au hasard si son équipe a concédé l'égalisation quelques secondes après la sortie de son buteur. Dans la foulée de ce changement et après qu'Angel Di Maria a tergiversé devant Bertaud, c'est l'autre gâchette locale, Andy Delort, qui trompait Navas (2-2, 83e). Deux partout, balle au centre. Plus que le contenu global, c'est le scénario qui était à la hauteur de l'affiche et il ne restait alors plus qu'à attendre la séance des tirs au but pour départager tout ce beau monde. Dans le money time, Navas et Bertaud se montraient intraitables pour nous offrir ce plaisir coupable. Et à ce petit jeu-là, c'est Paris qui l'a emporté après que Junior Sambia a expédié sa tentative dans le ciel de l'Hérault. Quelques secondes plus tard, Moïse Kean offrait en effet une septième finale de suite au PSG et une vraie bouffée d'oxygène à tout un club.

Le gagnant : K comme king

Il n'a pas mis longtemps à nourir les regrets des supporters parisiens. Dès les premières foulées de Mbappé et quand bien même il ne s'agissait que de Montpellier en face et non d'un cador européen, ces derniers n'ont probablement pas pu s'empêcher de repenser à City. Que se serait-il passé avec ce Kylian-là ? Personne ne le saura jamais mais quand il est dans de telles dispositions physiques, l'attaquant change tout. Tranchant, altruiste (trop ?) et leader communicatif, le champion du monde a eu une attitude de patron du début de la rencontre à son remplacement. Un statut que Neymar (auteur d'un tir au but plein de sang froid) a eu plus de difficultés à assumer lorsque Mbappé était, comme lui ce soir, absent du onze de départ.

Le perdant : MDZ méritait mieux

Cet entraîneur-là méritait mieux. Loin de nous l'idée de tirer sur l'ambulance, d'autant que les Montpelliérains se sont montrés à la hauteur lors des dernières minutes de chacune des périodes, mais il aurait fallu en faire plus pour véritablement mériter de disputer une finale. Une rencontre au sommet au Stade de France qui aurait fait figure de juste récompense pour Michel Der Zakarian et tout ce qu'il a apporté au MHSC. Dommage. - T. P.