(S.Mantey/L'Equipe)

4-3 ! A Nîmes, un exceptionnel Aleksandr Golovin, auteur d'un triplé, permet à Monaco de poursuivre sa superbe série

Et de 7 ! Septième victoire consécutive de l'AS Monaco en Ligue 1. Au lendemain du nul de Rennes à Lens (0-0), l'ASM prend 10 points d'avance sur la cinquième place. A Nîmes, les hommes de Kovac ont dû lutter mais ont pu compter sur un incroyable Golovin, auteur d'un triplé et d'une passe décisive (4-3).

La leçon : Pour Monaco, c'est 7 sur 7

Match fou dans le Gard ! Sous le soleil nîmois, Monaco est venu chercher un septième succès consécutif en Ligue 1 chez la lanterne rouge, le Nîmes Olympique. Mais que ce fut compliqué ! L'ASM a dû marquer quatre fois pour l'emporter. Tout ça alors que l'affaire aurait pu être pliée dès la 17e minute. Lancé en profondeur, Wissam Ben Yedder trompait Baptiste Reynet pour le troisième but monégasque. Une réalisation annulée par la VAR qui changeait tout. Car après le doublé express, et très joli, d'Aleksandr Golovin (voir le gagnant), Nîmes, avec Pascal Plancque, nouvel entraîneur, sur le banc, se réveillait. Dans le sillage d'un duo Lucas Deaux - Zinédine Ferhat exemplaire. Le premier concrétisait un bon débordement du second (1-2, 23e), tandis que Ferhat égalisait alors que Ripart, servi par Deaux, avait d'abord touché le poteau (2-2, 32e). Endormi, à l'image d'un Benoît Badiashile déconcentré, Monaco était finalement logiquement puni. Et avec l'exceptionnelle parade de Reynet devant Sofiane Diop (41e), on comprenait que le piège était bien là.

Niko Kovac effectuait très vite des changements, en sortant par exemple Wissam Ben Yedder dès la 56e minute. L'international français, très déçu et dépité, paraissait désabusé sur les images depuis la tribune. Et ce jusqu'au coup de sifflet final. Qu'importe, Stevan Jovetic, Cesc Fabregas et Krépin Diatta, entrés, n'avaient que peu d'influence. C'est plutôt l'homme de l'après-midi, Aleksandr Golovin, qui s'occupait de tout. Avec d'abord ce coup franc fort et fuyant depuis la gauche que personne ne touchait (2-3, 62e). Un Russe triple buteur puis passeur décisif, en lançant Kevin Volland (2-4, 77e). Et encore, une douceur de coup franc de Niclas Eliasson (3-4, 81e) obligeait les coéquipiers de Guillermo Maripan à être sérieux jusqu'au bout. Et si Lamine Fomba avait plus de métier, sa tête de la 90e minute aurait pu faire bien plus mal. L'affaire est excellente pour l'ASM, qui dispose désormais de dix points d'avance sur la cinquième place et qui regarde très clairement en haut désormais. Tout le contraire bien sûr de crocodiles nîmois toujours coincés tout en bas.

Monaco regarde vers le haut. Le déplacement au Parc des Princes dans deux semaines s'annonce passionnant.

Le gagnant : Golovin, du caviar à la louche

Mais quel récital ! Pour sa première titularisation en Ligue 1 depuis le 30 août, Aleksandr Golovin a dépassé son record de buts sur une saison avec l'ASM en un seul match ! Débarqué en Principauté à l'été 2018 contre 30 millions d'euros, le Russe a frappé très fort aux Costières. Avec le déploiement d'une palette technique assez exceptionnelle. Chacun de ses trois buts a eu son style : ce superbe geste du gauche en se couchant pour l'ouverture du score, la frappe en angle fermé et en lucarne opposée pour le 2-0 et donc ce coup franc fort et fuyant pour surprendre Baptiste Reynet et faire gagner les siens. Tout en ajoutant cette passe décisive précise vers Volland. Un récital. Monaco, la Ligue 1 et ses observateurs espèrent maintenant une chose : la fin des ennuis physiques de Golovin et le début d'une régularité qui doivent emmener le milieu bien plus haut.

Le perdant : Des latéraux nîmois peu fertiles

Pascal Plancque, nouvel entraîneur du NO, voulait «redonner des sourires et de la vie» tout en haut expliquant devoir «trouver rapidement une bonne formule». Avec la bonne réaction nîmoise pour revenir à 2-2, on a vu de la vie, mais pas encore la bonne formule globale. Disons que pour espérer se sortir de cette dernière place et de cette zone rouge, le Nîmes Olympique va d'abord devoir régler son assise défensive, et ce, dès la première minute. Dans ce début de rencontre catastrophique, Sofiane Alakouch et Birger Meling n'ont pas été bien inspirés, chacun débordé sur leur côté. Avec surtout le premier nommé, jamais au contact de Fodé Ballo-Touré. Le duo de latéraux n'a en plus quasiment jamais amené le surnombre de l'autre côté du terrain. Nîmes en est à 51 pions encaissés en 23 matches...