5 choses à savoir sur Joan Laporta, le nouveau président du FC Barcelone

Joan Laporta n’est pas un novice dans ce rôle de président. Il a déjà été à la tête du FC Barcelone de 2003 à 2010. Sous son règne, les Blaugrana ont vécu l’une des périodes les plus fastes de leur histoire. Ils ont décroché pas moins de douze titres, dont quatre Ligas, mais surtout deux Ligue des champions (2006 et 2009). Sept ans qui symbolisent également l’apogée de légendes du club comme Ronaldinho, Xavi, Iniesta ou Eto’o. Mais c’est surtout l’éclosion de Lionel Messi qui marquera ses deux mandats à la présidence des Catalans.

Avocat de formation, Joan Laporta a également côtoyé les bancs du Parlement de Catalogne de 2010 à 2012 sous l’étiquette du Convergencia i Unio (CiU), le Parti pour la solidarité catalane pour l'indépendance. Il a également siégé au conseil municipal de Barcelone entre 2011 et 2015. Indépendantiste affirmé, il a notamment appartenu à un parti prônant le détachement de la Catalogne de l’Espagne en 1996, le Parti pour l’Indépendance. Une volonté séparatiste qu’il a apportée avec lui au Barça, retirant par exemple le drapeau espagnol de la Masia, le centre de formation du club.

Si sa présidence a été marquée par de grands succès sur le terrain, elle a également été pas mal bousculée pour d’autres raisons, en 2008. A tel point qu’une motion de censure a été réclamée à son encontre, les socios critiquant sa gestion du club et les résultats décevants pour le Barça, troisième cette saison et défait 4-1 à Madrid lors du Clasico. Il s’agissait seulement de la deuxième motion de censure dans toute l’histoire du club, après celle de 1998 contre José Luis Núñez, que Laporta lui-même avait portée. Avec 60% des voix contre lui, la motion est rejetée, puisque deux tiers des votants doivent se prononcer contre.

Dur dur d’être un personnage public. Mais l’ex-avocat est toujours parvenu à se défaire des différents guêpiers dans lesquels il s’est retrouvé. Notamment en 2005, lorsque son désormais ex-beau-frère, Alejandro Echevarría, membre du comité de direction du club, était relié à une mouvance franquiste (la Fondation nationale Francisco Franco). Plus récemment, le nom de Laporta est ressorti en décembre 2016, dans les Panama Papers. Il était, d’après les révélations du Confidential et de LaSexta, relié à une société opaque de l’agent Pini Zahavi. Auprès du Confidencial, le Catalan n’avait pas nié les faits mais avait précisé que cette entreprise n’avait finalement pas été lancée et qu’il n’en avait donc tiré aucun profit.

En tant que Barcelonais de naissance et supporter blaugrana, Joan Laporta a eu l’occasion de suivre avec attention les exploits du Hollandais volant au Camp Nou (1973-1978). Et comme beaucoup de ses copains – il avait 11 ans quand Cruyff a débarqué -, il en était fan. «Adolescents, nous faisions tout comme lui, jusqu'à la coupe de cheveux», se souvenait-il dans La Monde en 2010. Sur les terrains, il essayait tant bien que mal d’imiter la star et portait d’ailleurs son numéro (le 9). Il deviendra plus tard l’ami et l’avocat du Batave, et le nommera président d’honneur du Barça en mars 2010. Cruyff quittera ce poste symbolique en juillet de la même année, se sentant comme «un problème».

Florent Larios