posteraro (jeremy) fouzari (farid) gasparotto (ludovic) ferry (maxime) (J.Prevost/L'Equipe)

A lire dans France Football cette semaine, «Canet, la joie de jouer»

Les Sudistes de National 2, adversaires ce mardi de Montpellier en quart de finale de Coupe de France, se vivent comme des rescapés du foot amateur sinistré par l'arrêt des Championnats.

Partout dans le pays, les footballeurs amateurs sont au chômage forcé, privés de l’adrénaline de la compétition, parfois même d’entraînement, abandonnés par les autorités... Loin de ce marasme, pour 1000 à 2500 euros nets par mois, les joueurs de Canet-en-Roussillon (N2) résistent par la grâce de quelques tours de Coupe de France et la perspective d’éliminer Montpellier pour un siège en demi-finale. «Nous jouons des matches, quelle chance ! s’exclame l’entraîneur Farid Fouzari. Les joueurs ont saisi que leur seule lueur dans cette ambiance de crise sanitaire, c’est la Coupe. Ils ont su attraper la lumière.» Le gardien de but Maxime Fleury a œuvré au tour précédent face à Boulogne-sur-Mer, à huis-clos, sans célébration en ville, et se demandera toujours «ce que ça fait de se qualifier devant 10 000 supporters».

«Sans la Coupe, ma vie aurait été moche»

Pendant que les Canétois vivent une expérience unique, leurs potes d’autres clubs amateurs dépriment. «Je suis un privilégié, je me sens comme un rescapé du Titanic du football amateur. Tous les autres ont coulé», explique le capitaine Diadié Diarra, international mauritanien. De son côté, buteur contre l’OM puis Boulogne, ayant profité de l’arrêt des compétitions à l’automne pour se lancer dans un travail individuel en mode commando, Yohan Baï vit les meilleures heures de sa carrière. Comme dit Toufik Ouadoudi, «sans la Coupe, ma vie aurait été moche. Les autres sont des invisibles. Nous, on nous voit !»

Christophe Larcher

Retrouvez notre long reportage à Canet-en-Roussilon mardi en kiosques ou dès à présent, en version numérique ici