Jürgen Klopp (Liverpool) (Simon Stacpoole/OFFSIDE/PRESSE/Presse Sports)

À lire dans France Football cette semaine Jürgen Klopp, double face

Derrière une faconde joviale, affable, séductrice et généreuse, le manager de Liverpool (53 ans) dissimule un visage plus contrasté qui peut expliquer ses fins de règne difficiles.

Jörg Weiler est journaliste au quotidien Bild. Un plumitif de tabloïd, forcément inquisiteur. Il y a quelques années, l'homme se met en tête de faire une interview de la maman de Jürgen Klopp, Elisabeth, décédée le mois dernier de la maladie d'Alzheimer (NDLR : le manager de Liverpool n'a pu assister aux obsèques en raison de la pandémie). La publication de l'entretien va engendrer chez le technicien allemand un agacement profond, et c'est là un euphémisme. D'abord, parce que Klopp, alors entraîneur du Borussia Dortmund, déteste qu'on fouille dans sa vie privée. Surtout, il sait sa mère déjà diminuée par une maladie neurodégénérative et ne comprend pas qu'on puisse soumettre à la question une personne affaiblie. Il ignore juste que le journaliste, lui, n'est pas au courant de l'état de santé de sa génitrice.

Quelques jours plus tard, par le plus grand des hasards, Klopp et Weiler se retrouvent assis l'un en face de l'autre lors d'un point presse dans les locaux du club. Très vite, les collègues du rédacteur du Bild remarquent que le journaliste sursaute régulièrement sur son siège et grimace. Ils sauront plus tard que, durant toute la conférence, Klopp va lui asséner, sous la table, une multitude de coups de pied vengeurs dont les jambes du reporter vont longtemps porter les traces. Il ne faut jamais chatouiller Klopp. Journalistes, joueurs, membres du staff ou du club, tous ceux qui se sont aventurés à critiquer, contester ou simplement questionner les décisions et les directives du coach en ont pris pour leur grade. Sous des dehors joviaux et des attitudes paternalistes, l'homme est éruptif, entier, autoritaire, voire autocrate, et légèrement borné dans ses exigences. Il ne comprend pas qu'on ne comprenne pas. Encore moins qu'on ne soit pas au niveau de sa dimension professionnelle et de son 1,94 m...

Thierry Marchand, avec Philippe Auclair et Alexis Menuge

Retrouvez l'intégralité de l'article dans le nouveau numéro de France Football, disponible en kiosques mardi ou dès lundi en version numérique à partir de 18 heures.

Ils sauront plus tard que, durant toute la conférence, Klopp va lui asséner, sous la table, une multitude de coups de pied vengeurs dont les jambes du reporter vont longtemps porter les traces.