Soccer Football - Champions League - Semi Final First Leg - Real Madrid v Chelsea - Estadio Alfredo Di Stefano, Madrid, Spain - April 27, 2021 Real Madrid coach Zinedine Zidane REUTERS/Susana Vera (Reuters)

À Madrid, un deuxième mandat semé d'embuches pour Zinédine Zidane

Vainqueur de trois Ligue des champions et d'une Liga en deux ans et demi lors de son premier passage sur le banc, Zinédine Zidane aura dû composer avec davantage de difficultés lors de son second mandat. Blessures, Covid, méformes... Rien ne lui aura été épargné.

Revenu comme un sauveteur après les naufrages Julen Lopetegui et Santiago Solari, Zinédine Zidane n'aura pas eu la même réussite sur le banc du Real Madrid que lors de son premier passage sur le banc. Mais le technicien, pas épargné (euphémisme) par les galères, aura su tirer le maximum d'un groupe qui tire la langue depuis des mois.

- Zidane n'est plus l'entraîneur du Real

Une fin de saison 2018-2019 pour renouer le contact

Au moment où Florentino Pérez demande à Zidane de revenir, le Real est troisième et largement décroché dans la course au titre. Pour le dire autrement, personne n'attend du manager français qu'il accomplisse des miracles. L'idée est plutôt de permettre à "ZZ" de renouer le contact avec son groupe et de prendre la température. Comprenez de savoir qui repartira au combat avec lui à compter de la saison suivante. L'entraîneur ne révolutionne donc pas grand-chose (pour ne pas dire rien), installe son traditionnel 4-3-3 hérité de son premier mandat dans la capitale et boucle les onze matches restants par cinq victoires, quatre défaites et deux nuls. Pour les grands enseignements, il faudra repasser. Tout le monde attend alors le mercato et la reprise de la saison suivante. D'autant qu'Eden Hazard n'a jamais semblé aussi proche de rejoindre la Maison Blanche...

Un été prometteur, des difficultés puis un restart de feu

Au retour des vacances, Hazard est bien là et tout les attentes du peuple merengue sont énormes. D'autant que Ferland Mendy, Diego Militao et Luka Jovic sont également venu grossir les rangs. CR7 n'est plus là depuis longtemps, bien sûr, mais le Real fait de nouveau figure d'épouvantail en C1 comme en Liga. Problème : la recrue phare va passer l'essentiel de la saison entre le banc et l'infirmerie. Premier caillou dans la chaussure de Zidane. Ajoutez à cela un Jovic au niveau très en-deça des attentes et vous obtenez un casse-tête offensif à résoudre. Le boss s'y attelle tant bien que mal et son équipe finit par trouver un rythme de croisière. Et puis arrive la pandémie et le confinement. À ce moment-là, le Real est encore en course en C1 - mais a perdu le match aller de son huitième de finale face à City - et en Championnat. Reste à savoir si les compétitions vont reprendre. Elles reprennent. Et si Madrid échoue à refaire son retard face aux Citizens en août, ce que les joueurs du Français réalisent à l'été 2020 bluffe tout le monde. Entre le 14 juin (date à laquelle les ballons se sont remis à rouler en Espagne) et le 19 juillet, la Maison Blanche remporte dix matches de rang (avant de concéder un nul lors de l'ultime journée) et remporte une 34e Liga ! Sur la période, Zidane trouve les clés tactiques et les ressorts psychologiques pour tirer la quintessence d'un groupe pourtant (déjà) pas épargné par les blessures. L'entraîneur ne le sait pas encore mais il s'agira du dernier trophée de son second mandat après une victoire en Supercoupe d'Espagne en 2019.

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Prouesses et limites en 2021

Car contrairement à ce que bon nombre d'observateurs pensaient, Zidane entame la défense du titre avec la même troupe. Et s'il parvient, de nouveau, à obtenir le maximum de ses hommes au point d'être encore dans la course dans les deux compétitions phares fin avril, ces derniers sont sur la jante. Le Real, de retour à un niveau impressionnant au printemps - grâce notamment à un onze plus polymorphe que jamais dans son animation -, finit par craquer au moment où cela compte le plus. Chelsea, plus frais et plus solide sur la double confrontation, prend le meilleur à Stamford Bridge (2-0) et file en finale. Dans la foulée et en Championnat cette fois, les Merengue concèdent le nul face à Séville (2-2) et laissent la main à l'Atlético. Cette fois, les Colchoneros ne trembleront plus et finiront le job lors des trois dernières journées. Les supporters du Real terminent, eux, l'année sans trophée mais sans profonds regrets. Cela faisait beaucoup trop longtemps qu'ils avaient l'impression que leur manager (qui aura récolté 2,04 points par match lors de son second passage contre 2,30 lors du premier) réalisait des miracles... - T. P.

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