mbappe lottin (kylian) (P.Lahalle/L'Equipe)

A Marseille, le PSG remporte le 100e Classique grâce à Mbappé et Icardi

Deux buts rapides de Mbappé et d'Icardi ont permis au Paris Saint-Germain de vivre un Classique sans vraiment trembler face à l'OM (2-0). Alors que Lille et Lyon avaient également gagné ce week-end, les Parisiens suivent le rythme.

La leçon : Paris remet les choses au clair

Il y a bien eu la victoire lors du Trophée des champions en janvier, mais pour ce centième Classique toutes compétitions confondues, il fallait remettre les points sur les i pour le PSG après sa défaite à l'aller au Parc. C'est chose faite. Pas d'une manière royale, mais Paris s'est appuyé sur un début de match canon où Mbappé, servi par Di Maria (0-1, 9e), et Icardi, d'une remise du dos qui trompait complètement Mandanda (0-2, 24e), ont très vite fait mal. L'OM n'était pourtant pas dépassé dans le jeu, mais le champion de France en titre a été clinique. Même si les supporters marseillais regretteront, à raison, le manque d'engagement par exemple d'un Rongier, dépassé par Verratti sur l'ouverture du score. Quelques secondes plus tôt, c'est l'OM qui était dans la surface adverse pour un corner...

Les Phocéens ne se sont pas écroulés, ont continué d'y croire, avec les courageux Gueye et Kamara notamment. Le début de seconde période aurait dû être le moment propice pour réduire l'écart et lancer la remontée. Avec un Rico étonnamment hésitant sur quelques séquences. Mais Germain, titulaire, et consorts n'ont jamais été réellement en position pour y croire et pouvaient remercier le corps arbitral de ne pas siffler deux penaltys (59e, 67e). Dont un sur Neymar, tout juste entré en jeu, qui grillait son meilleur ami Alvaro Gonzalez avant d'être déséquilibré. Derrière, c'est Mbappé qui préférait servir le Brésilien alors que le but était ouvert (77e). Dans le temps additionnel, pour un geste mal maîtrisé sur Verratti, Payet était expulsé par Monsieur Bastien.
 
Victoire maîtrisée, quand même, pour le PSG qui, c'est à noter à neuf jours du Barça, a vu Di Maria sortir sur blessure dès la 11e minute. Au classement, tout en haut, rien ne change. Lille, Lyon, Paris, Monaco : ils ont tous gagné dans cette 24e journée ! Sarabia et les siens sont toujours à trois points du leader nordiste. Pour l'OM (9e), ça fait six matches de suite sans victoire, à une semaine de se rendre chez un Bordeaux où il n'a plus gagné depuis plus de trois décennies.

Angel Di Maria est sorti sur blessure dès la 11e minute.

Le gagnant : Kimpembe, en patron

A aucun moment on ne l'a vu dépasser. A aucun moment on ne l'a vu effectuer une mauvaise intervention, une mauvaise passe, une mauvaise anticipation. Ce n'était pas l'attaque de Manchester City en face, mais Kimpembe a plusieurs fois annihilé certaines intentions marseillaises (17e, 31e). On pense aussi à cette couverture inspirée pour empêcher un Sakai bien lancé par Thauvin (44e). Ce n'est pas le match où il a dû s'employer le plus, mais Kimpembe a de nouveau répondu présent dans un match important. Symbole aussi d'une régularité toujours plus intéressante à suivre.

Le perdant : Un Sakai trop frileux

Jusqu'à son changement d'aile dans le premier quart d'heure de la seconde période lors de l'entrée de Lirola, il y avait vraiment, mais vraiment mieux à faire pour Sakai sur son côté droit. Titularisé, le Japonais a tout simplement manqué de talent pour faire mal au PSG. Car à droite, face à un Kurzawa certes inspiré, Mbappé n'était pas si impliqué défensivement et les situations ont été tout de même nombreuses pour dédoubler, déborder et faire mal. Thauvin a tant de fois dû souffler de désespoir... Et quand il passait à gauche, Sakai pouvait remercier la VAR de ne pas accorder un penalty pour une faute sur Icardi (60e). Cela fait un moment que le latéral paraît en bout de piste pour ce niveau. Cela s'est encore vu.