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A Monaco, qui dit adieu au titre, l'OL remporte un choc ébouriffant et ne lâche pas la Ligue des champions !

La Ligue des Talents Mesdames, Messieurs ! Avec trois buts dans le dernier quart d'heure, l'OL a fini par arracher une incroyable victoire au terme d'un finish exceptionnel. Pourtant à dix, Lyon a vu Rayan Cherki claquer le but victorieux à la 89e minute (3-2). Monaco dit adieu au titre, Lyon croit encore plus que jamais à une qualification en Ligue des champions.

La leçon : Monaco dit adieu au titre au terme d'un match dingue

Comme on n'imagine absolument pas le LOSC et le PSG lâcher autant de points lors des trois prochaines journées, cette 35e journée aura donc été celle où la course au titre a perdu un nouvel élément. Après l'OL le week-end précédent face à Lille (2-3), Monaco a laissé passer toutes chances de couronnement ce dimanche face à ce même OL, au Louis-II (3-2). Alors qu'il reste neuf points à prendre, Kovac et ses hommes comptent cinq unités de moins que les Lillois et sont à quatre longueurs des Parisiens.
 
Si l'ASM pourra, il est vrai, reparler de la décision de Monsieur Turpin de ne pas expulser Kadewere pour une très grosse semelle sur Caio Henrique (74e), le succès importantissime de l'OL dans sa volonté de Ligue des champions paraît logique. Dans un choc qui aura connu de tout : de la technique, cinq buts, du suspense et (beaucoup) d'engagement (expulsion de Caqueret, 70e ; et carton rouge pour De Sciglio, Geubbels, Marcelo et Pellegri après le coup de sifflet final suite à une bagarre). Avant de s'attarder sur ce dernier quart d'heure fou, il est bon de rappeler que Monaco a longtemps cru refaire le coup du quart de finale de la Coupe de France où il l'avait emporté sans avoir franchement dominé. Alors que l'OL posait d'abord énormément de problèmes, il se faisait encore avoir par un duo Volland-Ben Yedder en feu dans le premier acte. Le second servait le premier en profondeur. Denayer était dépassé, Cornet couvrait, Lopes ne sortait pas et l'Allemand concluait (0-1, 25e). Une ouverture du score qui intervenait quelques minutes après un ajustement tactique important de Kovac. Intenable, Volland ratait le but du break sur plusieurs situations, dont sur cette reprise de volée au-dessus (41e). L'OL devait trouver une autre idée pour espérer revenir.

Après la pause, Garcia décalait Toko Ekambi comme piston droit, avec une volonté de se porter vers l'avant. Il fallait en fait un exploit de Depay pour sonner la révolte des Gones. Déjà très appliqué et meilleur joueur de l'OL lors des quarante-cinq premières minutes, le Néerlandais partait dans une chevauchée où il se débarrassait de Disasi, Tchouaméni et d'un Fabregas spectateur. Sa frappe, déviée par Maripan, faisait mouche (1-1, 57e). L'ancien de MU manquait le doublé (62e) avant de servir magnifiquement un Cornet qui contrôlait mal le cuir (64e).

Jusqu'à, donc, ce dernier quart d'heure, ou plutôt ces treize dernières minutes. Sur un coup franc de Depay (décidément), Marcelo s'élevait plus haut que Tchouaméni pour claquer une tête décisive (1-2, 77e). Monaco K-O ? Pas vraiment. L'ASM bénéficiait d'un cadeau de Lopes, qui manquait complètement sa sortie en donnant un coup de poing à Pellegri. Ben Yedder, d'une panenka, transformait pour son 100e but en L1 (2-2, 86e). Malheureux, Lopes restait dans le coup et sortait impeccablement sur Geubbels (87e). Une intervention déterminante. Car moins de 120 secondes plus tard, une passe somptueuse de Guimaraes trouvait De Sciglio. Le centre trouvait Cherki, entré en jeu, qui marquait l'un des buts de la saison tant son importance sera, quoiqu'il arrive, capitale (2-3, 89e). Il y a donc une lutte à deux pour le titre et une lutte à deux pour la Ligue des champions. Entre Monaco et Lyon, il n'y a qu'un point d'écart. Et, dans cette course là aussi, ce sera très passionnant.

Un point entre Lille et Paris ; Un point entre Monaco et Lyon. Vive la Ligue 1 !

Le gagnant : Un Garcia inspiré

On le préfère inspiré comme il l'a été ce dimanche soir, plutôt que lorsqu'il se lance dans une attaque gratuite et inutile face à un journaliste en conférence de presse comme ce fut le cas vendredi. Mine de rien, son ajustement de la mi-temps (entrée de Kadewere à la place de Dubois, avec Toko Ekambi piston droit) et ses changements à trois minutes de la fin avec le duo Guimaraes-Cherki décisif sur le but du 3-2 ont été déterminants dans un succès absolument vital pour son club. Il n'a peut-être pas gagné sa prolongation au Louis-II, mais à l'OL, on saura peut-être bien se souvenir des choix de Rudi Garcia en cas de qualification en Ligue des champions en fin de saison.

Le perdant : Monaco, le retour des fantômes

Face à Lyon, Monaco a encaissé autant de buts en 90 minutes que lors de ses treize derniers matches toutes compétitions confondues ! Pointée du doigt en début de saison, la défense monégasque est retombée dans de sérieux travers face à l'OL. Bien trop d'espaces, des fautes de marquage et de placement grossières, et un milieu de terrain, à l'image de Tchouaméni, bien loin d'être impérial. Rendez-vous compte : Monaco a quasiment encaissé deux fois plus de buts que Lille en Ligue 1 (41 contre 22). Trop pour croire encore au titre.