Soccer Football - Premier League - Aston Villa v Manchester City - Villa Park, Birmingham, Britain - April 21, 2021 Manchester City's Rodrigo celebrates scoring their second goal with Bernardo Silva REUTERS/Geoff Caddick (Reuters)

Angleterre : Le titre se rapproche toujours plus pour Manchester City, qui a renversé Aston Villa

Cueilli à froid dès la vingtième seconde, Manchester City a su retourner le match à son avantage face à Aston Villa (1-2). A quelques jours de la demi-finale de Ligue des champions face au PSG, les joueurs de Guardiola, Foden en tête, ont prouvé que, même sans leur maître à jouer De Bruyne, ils pouvaient faire mouche.

Quelques heures après le succès cinglant du PSG face à Angers (5-0), Manchester City y est aussi allé de sa victoire, à une semaine de la demi-finale aller de Ligue des champions. Au terme d’un match pourtant très mal embarqué, les Citizens ont renversé Aston Villa à Villa Park (1-2) grâce à Phil Foden et Rodri. Les signaux sont au vert pour Pep Guardiola. Sans Kevin de Bruyne, les clés du camion ont été données à Phil Foden et Riyad Mahrez, avec succès. Voici les enseignements à tirer de la prestation des Mancuniens en vue du match face aux Parisiens.

Phil Foden intenable

Poker menteur ou véritable convalescence ? La présence de Kevin de Bruyne pour la demi-finale est le gros point d’interrogation du moment du côté de City. Un facteur qui changerait pas mal de choses quand on sait à quel point le Belge pèse dans le jeu de son équipe. Face à Villa, pas de KDB. Guardiola a donc déssiné un onze qui pourrait débuter mercredi prochain en cas de forfait du Belge. Et, incontestablement, le joueur à surveiller se nomme évidemment Phil Foden. Le gamin formé à City, déjà décisif lors des deux manches face à Dortmund en quarts de finale de C1, a été intenable. Pas embêté avec le ballon, il réalisait un festival au point de penalty avant d’envoyer sa frappe au-dessus des cages de Martinez (23e). Parfait dans ses déplacements, soyeux dans ses touches de balles, insaisissable lorsqu’il accélérait, le joyau des Skyblues a parfaitement joué le rôle de leader offensif. A la manière de De Bruyne, il était à la création et à la finition. Transversale impeccable pour Mahrez, appel incisif au point de penalty et finition de près, l’Anglais égalisait (1-1, 22e) en étant au four et au moulin. Précieux balle au pied, il subissait de nombreuses fautes et provoquait l’expulsion de Cash (56e). Vous l’aurez compris, Phil Foden, très en forme ces derniers temps il faut bien l'avouer, semble savoir tout faire, comme un certain Kevin de Bruyne.

Riyad Mahrez, roi des dédoublements

L’autre leader de l’attaque des Citizens. L’Algérien a su dicter le tempo sur son aile gauche en alternant dribbles, centres et un contre un. Surtout, il a montré à quel point il maîtrisait le dédoublement. On le sait capable de dribbler, de rentrer sur son pied gauche. Et l’ailier droit en joue. Plusieurs fois, il a fixé son vis-à-vis avant de décaler parfaitement un coéquipier. Toujours dans le bon rythme. Toujours dans le bon dosage. C’est ce qu’il faisait sur l’égalisation des Citizens, en dédoublant avec Bernardo Silva, passeur décisif pour Foden (22e). Sur le second but, l’ancien Havrais, à l'affût d’un deuxième ballon sur corner, décalait une nouvelle fois son coéquipier portugais, passeur décisif pour Rodri (1-2, 40e). Quand ce n’était pas avec Silva, c’était avec Kyle Walker (63e). Et quand il ne dédoublait pas, Mahrez instaurait le doute chez son adversaire, lui permettant de frapper (19e) ou de centrer (31e). La gestion du cas Mahrez sera aussi une des clés de match pour le PSG tant l’Algérien bénéficie d’une palette d’options variées et sait se servir à merveille des déplacements de ses coéquipiers. Et quand on sait également que le côté gauche de la défense parisienne n'est pas des plus sûrs...

La gestion de la profondeur : le point faible du système citizen ?

S’il y a bien un secteur où Manchester a failli contre les Villans, c’est en défense. A peine vingt secondes au chronomètre, un coup franc dans le camp de Villa est joué rapidement par Mings sur Watkins, en profondeur. John Stones se trouait en taclant et l’attaquant anglais servait McGinn pour l’un des buts les plus rapides de la saison (1-0, 1re). Bien entendu, ce but prématuré a été la conséquence d’une erreur individuelle, celle de Stones. Mais l’action est symptomatique d’un des maux défensifs de City : la gestion de la profondeur. Bertrand Traoré l’avait compris et envoyait une transversale en direction de Watkins dans le dos de Walker (27e). Le défenseur skyblue accrochait son vis-à-vis mais pas de quoi siffler faute pour l’arbitre. Quelques minutes plus tard, Stones, décidément dans un (très) mauvais soir, était devancé sur le côté par Ramsey. Très en retard, le défenseur international anglais arrachait le genou du milieu adverse. Carton rouge et une prestation qui devrait donner des idées à Mauricio Pochettino et à Kylian Mbappe face à une défense qui semble allergique aux dévoreurs d’espaces.