Après avoir renversé Rennes, l'OL est champion d'automne (2-2)

À l'amorce du dernier quart d'heure, on aurait pu penser que le Stade Rennais allait, après une prestation convaincante, se diriger vers un succès probant et revenir à seulement quatre longueurs de sa victime du soir. C'était sans compter sur la réaction foudroyante de l'Olympique Lyonnais. En trois minutes, Rennes a tout perdu et Lyon s'est offert un point quasiment inespéré. Car avant de revenir au score, puis d'égaliser, les hommes de Rudi Garcia sont restés longtemps impuissants face à une équipe rennaise redoutable d'efficacité et solide défensivement. C'est d'ailleurs deux ex-pensionnaires de la maison lyonnaise qui ont d'abord joué un vilain tour à leur ancien club. Bien servi par Jérémy Doku, Martin Terrier d'une subtile et astucieuse talonnade, offrait le premier but à Clément Grenier d'une frappe croisée (1-0, 20e). Plus tranchant, Rennes avait même l'occasion de doubler la mise, mais Camavinga (30e) puis Terrier (44e), auteurs d'une première période très intéressante, manquaient tous les deux la cible.

Au retour des vestiaires, fort logiquement, le Stade Rennais forçait la décision une deuxième fois, grâce à Benjamin Bourigeaud, sur un service d'un Clément Grenier omniprésent (2-0, 55e). On se dit alors qu'il ne peut rien arriver aux Bretons. C'est mal connaître le Lyon version 2020-21. Si l'arbitrage vidéo refusait d'abord la réduction du score à Jason Denayer (67e), Memphis Depay, d'un enchaînement superbe, remettait son équipe dans le droit chemin (2-1, 79e) avant les dix dernières minutes. Le Néerlandais qui, trois minutes plus tard, offrait le but égalisateur à son défenseur belge à la suite d'un coup franc parfaitement joué (2-2, 82e). En l'espace de quelques instants, Lyon a renversé le cours d'une rencontre qu'on pensait lui voir échapper. Finalement, les Lyonnais ont montré de nouveau qu'ils avaient de la ressource et une soif inébranlable de résultats. En ce début d'année, l'OL a joué à se faire peur, mais reste leader avec un point d'avance sur le PSG. Insubmersible.

Auteur d'un doublé cette semaine contre Lens, Memphis a récidivé ce soir au Roazhon Park. Le Néerlandais, absent des débats durant une majeure partie de la rencontre, s'est montré sous son meilleur visage, celui qu'on aime, à moins d'un quart d'heure du coup de sifflet final. D'abord, en trouvant le chemin des filets au terme d'un enchaînement de classe contrôle poitrine-reprise de volée sur un service de Maxwel Cornet. Puis, l'international néerlandais, de manière astucieuse, après avoir joué rapidement un coup franc avec le même Cornet, ajustait un centre millimétré pour Jason Denayer qui trompait Romain Salin, auteur d'une sortie hasardeuse. Deux actions, deux buts. Le service minimum, mais un point arraché. Le capitaine a remis les pendules à l'heure.

Le Stade Rennais peut s'en mordre les doigts. Après avoir réussi un match de qualité, face au leader du Championnat, les coéquipiers d'Eduardo Camavinga ont tout perdu en l'espace de trois minutes. Le tout, sans avoir réellement reculé ni même concédé de nombreuses occasions. Car avant cela, les hommes de Julien Stéphan avaient montré une nette supériorité dans tous les secteurs du jeu. Rennes a laissé deux ouvertures à un Olympique Lyonnais qui n'en demandait pas tant. À l'arrivée, les Bretons enchaînent un sixième match sans défaite, mais peuvent avoir des regrets. Ce samedi, ils ont perdu deux points.

Thomas Bernier

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