Soccer Football - Champions League - Semi Final Second Leg - Chelsea v Real Madrid - Stamford Bridge, London, Britain - May 5, 2021 Chelsea's Kai Havertz in action REUTERS/Toby Melville (Reuters)

Après Chelsea - Real Madrid : Kai Havertz, des hauts et des barres

Auteur d'un très gros match face au Real Madrid lors de la demi-finale retour de Ligue des champions, Kai Havertz a toutefois eu un mal fou à régler la mire (2-0). Mais qu'importe, ses deux compères d'attaque, eux, se sont montrés létaux.

A seulement 21 ans, Kai Havertz va connaître sa première finale de Ligue des champions avec Chelsea. Pour se donner une chance de soulever le Graal, le jeune allemand a décidé de sortir le bleu de chauffe face au Real Madrid en sortant une grosse prestation. Il ne manquait, malheureusement pour lui, qu’un ingrédient primordial pour frôler la masterclass : un sang glacial.
 
Clinique et auteur d’un doublé le week-end dernier face à Fulham, Thomas Tuchel décidait d’aligner le transfuge de Leverkusen dans son trident offensif, en lieu et place d’un Pulisic pourtant très bon au match aller. Bien lui en a pris tant son joueur a su montrer son intelligence sur le pré. Toujours très près d’un Timo Werner avec qui il est très complice, n’hésitant pas à décrocher plus bas sur le terrain pour aider à la construction, il a su naviguer à merveille dans une défense du Real en perdition. En 89 minutes, le natif d’Aachen a touché 53 ballons au total, seul Ben Chilwell a fait mieux du côté des Blues. Souvent cherché en transition, que ce soit dans l’axe ou dans une position plus excentrée sur la droite, l’international allemand a été très précieux pour faire monter le bloc de Chelsea. Dos au but ou lancé, il réussissait à gratter des fautes devant Casemiro (32e) et Nacho (61e). Il offrait même quelques sucreries en glissant des petits ponts à Kroos (47e) et Mendy (49e). Dans un système défensif parfaitement huilé, Havertz se faisait le premier défenseur et initiait un pressing qui a posé beaucoup de soucis aux hommes de Zinédine Zidane.

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Le temps des vendanges

Ne manquait donc qu’un but, une passe décisive pour venir parfaire la belle partition d’un joueur qui, rappelons-le, disputait sa première demi-finale de Ligue des champions. On pourra qualifier de demi passe décisive son soyeux ballon piqué du pied gauche qui venait rebondir sur la barre de Courtois avant d’être victorieusement repris par Werner (27e). Mais cette action s’avérait symptomatique d’un manque de lucidité qui aurait pu être regrettable pour son équipe à ce niveau de la compétition. Juste avant la pause, l’Allemand provoquait à droite et s’enfonçait dans la surface de réparation alors que Chilwell et Mount étaient absolument seuls à sa gauche. Première cartouche gâchée.

Dès le retour des vestiaires, sur un beau centre d’Azpilicueta, il sautait plus haut que Militao et envoyait le cuir sur la barre transversale (46e). Deuxième montant touché. Il manquait à nouveau le K- O. en perdant son face-à-face avec Courtois (58e). Enfin il ne lui manquait que deux pointures de chaussure pour pousser au fond des filets un centre dangereux de Pulisic (76e). Heureusement pour Chelsea, cette vendange n’a pas été punie par les Merengue. Mais peut-être que le jeune prodige en garde peut-être sous le pied pour la finale, car il faudra un grand Havertz pour faire chuter Manchester City.

Corentin Richard

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