Zinedine Zidane, head coach of Real Madrid, during the Spanish SuperCup Second Semifinal between Athletic Club Bilbao and Real Madrid Club de Futbol at La Rosaleda Stadium on January 14, 2021 in Malaga, Spain. *** Local Caption *** (Joaquin Corchero/AFP7/PRESSE S/PRESSE SPORTS)

Avant Barcelone - Real Madrid, Zinédine Zidane a retourné la presse espagnole

Seulement quelques jours après avoir disputé et remporté son 50e match de Ligue des champions sur le banc du Real Madrid, Zinédine Zidane retrouve le FC Barcelone pour un Clasico qui s'annonce décisif dans la course au titre. Inespéré en début d'année tant la presse espagnole annonçait le technicien français sur le déclin.

Que ce soit en tant que joueur ou en tant qu'entraineur, Zinédine Zidane a fasciné et fascine encore l’Espagne. Pour le meilleur, et parfois pour le pire. Le début de saison 2020-2021 sera sans doute à ranger au rayon des mauvais souvenirs pour le Ballon d’or 1998, dans le viseur des critiques médiatiques depuis le début de la saison. Après avoir glané leur 34e titre de champion d’Espagne, les Madrilènes ont eu bien du mal en ce début d’exercice. En mauvaise posture dans sa poule de Ligue des champions (seulement 1 point remporté en 2 matches), le Real se fait également éliminer en Supercoupe d’Espagne par Bilbao (2-1). La faillite collective atteint son paroxysme le 20 janvier 2020 lorsque les Merengues se font sortir de Coupe du Roi par Alcoyano, pensionnaire de 3e division.  Aucun doute pour la presse espagnole, le principal responsable se nomme Zidane. «Personne n’échappe à cette honte», «La pire déroute de l’ère Zidane», «Zidane sur la sellette» titrent les journaux Marca et AS. Certains vont même plus loin en désignant Raul comme son successeur. Une situation qui a poussé le technicien madrilène au coup de gueule devant la presse en février : «Est-ce que ça me fait plaisir d’entendre que je suis dehors à chaque fois qu’on fait un mauvais match ? Non, je ne suis pas content. Je suis remonté car j’estime que je ne mérite pas ce traitement» lançait-il à un journaliste en conférence de presse. Il n’en fallait pas plus pour que le journal AS titre «Zidane explose» le lendemain.

Après la pluie le beau temps

Ce début de saison décevant de Zizou et sa bande semble désormais bien loin. Le technicien français et son groupe ont su faire preuve de résilience et prouver que la fin de cycle annoncée n’était pas pour tout de suite. Comme à son habitude, Zidane s’est montré imperturbable et a trouvé la recette pour redresser la barre. Le Real a terminé en tête de son groupe en Ligue des champions malgré un début de campagne chaotique et a sorti la dangereuse Atalanta Bergame en 8e de finale sans sourciller. En championnat, les Merengues ont engrangé 11 victoires et 2 matches nuls sur les 13 dernières rencontres. Une série impressionnante qui leur permet d’être à 3 points de la première place occupée par l’Atletico. Mieux que de s’accrocher aux deux seules compétitions qui lui restaient (La Liga et la Ligue des champions), Zidane s’en est servi pour sortir la tête d’une tornade médiatique à son encontre.

Zidane fait plier Klopp

Pour sa 50e en Ligue des champions, Zidane est encore un peu plus entré dans l’histoire en devenant l’entraîneur le plus victorieux de la compétition. 31 victoires, soit 1 de plus que Pep Guardiola, et 2 de plus que son ancien coach Vincente Del Bosque. Face à Liverpool, le double Z, sur son terrain de prédilection, s’est offert le scalp d’une pointure mondiale : Jurgen Klopp. «La leçon de Zidane à Klopp» titrait Marca au lendemain de la victoire des Madrilènes. Pourtant privés de trois défenseurs titulaires en les personnes de Sergio Ramos, Raphaël Varane et Dani Carvajal, Zidane a su s’adapter et profiter des faiblesses liverpuldiennes dans un match assidûment préparé. Une nouvelle preuve que lors des grands rendez-vous, l’entraîneur répond toujours présent. Un joli pied de nez, aussi, à ses détracteurs espagnols qui lui ont souvent reproché son côté plus managérial que tacticien et son style «cachazudo» (patient, NDLR). Malgré les critiques lancées plus tôt dans la saison, le journal Sport ne manque pas de souligner la réussite tactique de Zidane dans sa Une du jour.

«Duel de tacticiens» titrait le journal ce vendredi, comme pour rappeler que si Zidane avait sa part de responsabilité dans la méforme du Real, il est loin d’être étranger à la forme actuelle de son équipe. Ses choix tactiques et leur influence sur le match seront à n’en pas douter décortiqués par la presse espagnole. Au carrefour d’une semaine ultra-décisive pour le Real Madrid, Zinédine Zidane peut se rapprocher encore un peu plus d’un doublé qui le fuit depuis 2017. Un luxe que très peu d’entraîneurs en Europe peuvent encore se payer. - C. R.

- Toute l'actualité de la Liga 
- Le classement