Soccer Football - Bundesliga - RB Leipzig v Bayern Munich - Red Bull Arena, Leipzig, Germany - April 3, 2021 Bayern Munich's Leon Goretzka celebrates scoring their first goal with Thomas Muller Pool via REUTERS/Alexander Hassenstein DFL regulations prohibit any use of photographs as image sequences and/or quasi-video. (Reuters)

Avant le PSG et devant un bon Leipzig, le Bayern Munich fait parler sa froideur

Les Bavarois ont su faire le dos rond dans les entames de périodes, avant de remettre le pied sur le ballon. Leon Goretzka a crucifié Leipzig en fin de première mi-temps (0-1).

La leçon : Le Bayern, une bête au sang-froid

Toujours aussi impassible. Le leader de la Bundesliga a fait un grand pas vers la conquête d’un 9e titre consécutif de champion d’Allemagne. Les hommes de Hans-Dieter Flick ont rapporté un précieux succès de Leipzig, leur dauphin, qui avait, lui, l’occasion de relancer totalement cet exercice 2020-2021. Avec sept points d’avance et autant de matches à disputer, difficile d’imaginer le Bayern céder son trône. Surtout quand on voit l’attitude de cette équipe, dont la froideur a encore parlé ce samedi en fin d’après-midi.

Les Bavarois n’ont pas eu besoin de multiples opportunités pour concrétiser leurs actions. Une frappe de Eric Maxim Choupo-Moting (23e), et c’est à peu près tout. L’occasion suivante finira au fond. Lancé par Benjamin Pavard sur le côté droit de la surface, Thomas Müller emmenait son ballon de l’extérieur du pied. Devant le retour à tout berzingue de Tyler Adams, le numéro 25 éliminait l’Américain et servait Leon Goretzka en retrait, qui propulsait le ballon dans les filets rouge et blanc de Peter Gulacsi (0-1, 38e). Le Bayern a ensuite géré son avance et joué la carte de la patience pour se procurer des situations dangereuses par Leroy Sané (43e), Choupo-Moting (44e) ou encore Jamal Musiala (75e).
 
Pour la petite métaphore, le Bayern est comme le roseau. Il plie mais ne rompt pas. Auteur de belles entames de périodes, le RasenBallsport étouffait son adversaire avec un pressing agressif, lui permettant une récupération de balle assez haute. Devant cette activité, les Bavarois ne parvenaient pas à mettre en place leur jeu et peinaient dans la relance. C’est d’ailleurs Leipzig qui se procurait de chaudes occasions (8e, 19e). Mais le deuxième de Bundesliga a manqué de justesse dans le premier quart d’heure de la seconde période. Christopher Nkunku d’abord (48e), puis Marcel Sabitzer (49e, 59e). Mais surtout par Dani Olmo. L’Espagnol, en l’espace d’une minute a eu deux grosses occasions dans les pieds. Après un centre dévié de Justin Kluivert, l’international ibérique recevait le ballon face au but, délaissé de tout marquage. Sa volée fuyait le cadre, inhabituel venant de sa part (52e). Par la suite, il se la jouait solo, oubliant Nkunku en retrait et Kluivert au second poteau (53e). La fenêtre de tir était passée pour Leipzig et le Bayern resserrait l’étau. Avec ce succès, les Munichois prennent une sacrée option sur le titre et envoient un message au PSG, qui lui, a craqué ce samedi contre Lille. Il va falloir énormément envoyer pour bousculer les Allemands en quart de C1 mercredi.

62 - Le Bayern a marqué un but lors de 62 matches consécutifs toutes compétitions confondues - la plus longue série de buts d'une équipe dans l'histoire du football professionnel allemand. Machine.

Le gagnant : Goretzka sur tous les fronts

Lui qui a disputé les trois rencontres des qualifications pour le Mondial 2022 avec la Nationalmannschaft n’a pas paru fatigué, contrairement à son compère Joshua Kimmich. Leon Goretzka a tout de suite répondu à l’impact physique imposé par Leipzig. Hargneux au pressing, il a remporté la majorité de ses duels et été précieux dans la récupération des ballons. Il s’est en prime exprimé offensivement en inscrivant son cinquième but en Bundesliga cette saison. Son appel de balle a surpris toute la défense saxonne.

Le perdant : Forsberg victime des choix tactiques

Intéressant dans ses variations de jeu, le Suédois a activement participé à la solide entame de son équipe. Toujours au pressing, il a pourtant a payé le changement de stratégie de Julian Nagelsmann à la pause. Le coach a préféré sortir son numéro 10 pour faire entrer Justin Kluivert, plus croqueur d’espaces que Emil Forsberg. A raison au vu des premières minutes du batave, à l’origine de plusieurs actions dangereuses de Leipzig.