coulibaly (kalifa) blas (ludovic) (S.Mantey/L'Equipe)

Barrages L1/L2 : A Toulouse, dans le sillage d'un très bon Ludovic Blas, Nantes prend une belle option pour sa survie après sa victoire 2-1

Plus solide et efficace sur ses occasions, le FC Nantes, 18e de Ligue 1, l'a emporté à Toulouse, 3e de Ligue 2, dans ce barrage qui offre un ticket pour l'élite. Ludovic Blas a été le leader des canaris qui prennent une vraie option avant le retour de dimanche à la Beaujoire (2-1).

La leçon : Nantes en bonne voie pour se sauver

Encore 90 minutes appliquées et Waldemar Kita pourra passer à la caisse, lui qui a promis une prime de maintien à hauteur de 50 000 euros à ses joueurs. Car au terme de ce barrage aller, les troupes d'Antoine Kombouaré sont en (très) bonne position avant le retour de dimanche prochain. Au Stadium, les canaris ont su punir des Toulousains trop naïfs, notamment dans le premier acte. Le déchet technique était certain et le Téfécé ne maîtrisait que très peu le cuir. Surtout, dès lors que le FCN mettait un pied dans les trente derniers mètres, le danger était quasi immédiat. Et ça faisait très vite mal. Un excellent Ludovic Blas (voir le gagnant) faisait énormément de dégât. Il était au départ et à l'arrivée de l'ouverture du score, avec une frappe au premier poteau qui aurait pu être mieux appréhendé par Maxime Dupé (0-1, 10e).
Et si Machado égalisait très vite, d'une belle frappe du gauche alors que Toulouse se montrait dangereux pour la première fois (1-1, 19e), le pensionnaire de Ligue 2 ne tenait pas bien longtemps. Dans la surface, Kalifa Coulibaly surprenait Sébastien Dewaest, fautif, et frappait. Dupé repoussait mais Randal Kolo Muani était à l'affût (1-2, 22e).
Toulouse regrettera longtemps cette première demi-heure ratée. Le Tef' réagissait timidement. Dennis Appiah touchait même la barre involontairement (25e) et la défense violette montrait toujours des vrais signes de fébrilité (42e). Heureusement, Toulouse revenait des vestiaires avec de bien meilleures intentions. Quelques bons mouvements, oui, mais Nicolas Pallois et les Nantais paraissaient assez sereins. Et ça aurait pu être mieux encore avec ce gros raté de Kolo Muani (77e). Derrière, Alban Lafont était tout heureux de voir cette frappe aussi vicieuse que belle de Manu Koné filer à côté (78e). Pourtant très joliment soutenus par leurs supporters avant la rencontre, les Toulousains n'ont jamais vraiment trouvé la bonne carburation pour lutter. Il faudra bien d'autres arguments pour croire au renversement à la Beaujoire, et donc à la Ligue 1. Quant au FCN, il est donc à un match de respirer un grand coup et d'oublier cette saison si délicate.

Le gagnant : L'armoire à Blas

Si impressionnant et imposant, ce Ludovic Blas ! Regardez plutôt ce premier acte d'un très haut niveau. Entre les lignes, notamment en position de numéro 10, l'ancien Guingampais était partout. Très libre de ses mouvements, il posait un nombre incalculable de problèmes aux Violets. Vite dans son match, il était à l'origine des deux buts nantais. C'est lui qui initiait la bonne déviation en une touche pour Moses Simon qui lui remettait ensuite pour conclure. Douze minutes plus tard, sa passe était superbe et parfaite pour Kalifa Coulibaly juste avant le 2-1. Mais il ne s'est pas arrêté là. Regardez ce débordement très efficace (12e), cette remontée sur quarante mètres pour faire avancer son équipe (17e), sa frappe puissante non cadrée (30e) ou encore ce petit festival en se jouant de trois Toulousains, pour ensuite servir Coulibaly (45e+1). Toulouse ne parvenait pas à s'adapter pour le contrôler. On le voyait un peu moins dans le deuxième acte, mais dès que le ballon lui arrivait, l'impression de facilité était la même.

Le perdant : Dewaest, dévasté

Toulouse a beau avoir terminé avec la meilleure attaque de Ligue 2 (71 pions), s'il n'est pas monté directement en L1, il y a bien une raison. Les troupes de Patrice Garande ont fini septième défense, et on a bien compris pourquoi ce jeudi soir. Que de fébrilité très rapidement dans cette partie. Les Violets savaient bien l'enjeu, mais quand même : certaines fautes techniques ou de placements étaient très préjudiciables. Le milieu ne filtrait pas grand-chose et le trio défensif était vite mis sous pression. Dans l'affaire, un homme n'a pas franchement été inspiré : Sébastien Dewaest. Le défenseur belge de 30 ans a été fautif en étant trop peu agressif sur Blas avant le 0-1, puis en étant étrangement pris par Coulibaly alors qu'il semblait avoir l'avantage dans le duel (1-2). Il s'est bien moins signalé négativement ensuite. Sauf qu'il était déjà trop tard