galtier (christophe) batlles (laurent) (A.Martin/L'Equipe)

Batlles, Bergeroo, Gourvennec... Ils se lèvent tous pour Galtier (LOSC)

Dans son nouveau numéro, FF est allé rencontrer dix techniciens français pour décrypter la patte Christophe Galtier. Extraits.

Batlles : «Il a besoin d'être au contact des joueurs»

«Je l'ai connu sur trois périodes distinctes et chacune a été importante. À Bastia, il avait des relations très humaines avec le groupe. Avec José (Pasqualetti), il le faisait vivre et venait manger avec nous les soirs de matches. Quand j'ai signé comme joueur à Saint-Étienne, je suis vite devenu son relais sur et en dehors du terrain. Il avait besoin de construire et s'appuyait sur des joueurs d'expérience. Mais, c'est quand on est dans son staff qu'on en apprend le plus sur l'entraîneur et sa fonction. Il n'a jamais rien laissé au hasard. Il est très réfléchi, très bon en communication, anticipe beaucoup de choses. Il essaie de faire vivre son groupe en étant assez proche de ses joueurs. Mais il a évolué aussi, en déléguant à ses adjoints. En fait, ça dépendait de la période car il a besoin d'être au contact des joueurs. C'est quelqu'un qui a compté pour moi et m'a permis de progresser. Et puis, j'ai eu envie d'entraîner comme numéro 1, de prendre mon envol. Il sentait cette envie. Nous avons eu des discussions très franches là-dessus, toujours dans un très bon esprit. Nous sommes du Sud et nous avons su nous dire les choses. C'est quelqu'un de droit.»

- Le sommaire du nouveau numéro de FF

Bergeroo : «Peut-être le plus fort...»

«Je lui ai fait passer son DEPF (diplôme d'entraîneur de football) avec le regretté Francis Smerecki (décédé le 7 juin 2018). Il nous avait marqués. C'était un candidat avec déjà beaucoup de maturité, de maîtrise, d'expérience. Il avait fait pas mal de stages à l'étranger et était longtemps resté adjoint. Il était donc préparé. Je me souviens qu'on lui présentait les thèmes les plus difficile à gérer dans une préparation de match et il s'en sortait toujours. Il pue le football ! Parfois, en pleine séance, on lui disait qu'il avait l'un de ses joueurs expulsés. Il lui fallait donc gérer cette nouvelle situation. Ou bien on lui disait : “Il te reste dix minutes, tu es à 0-0, que faut-il faire pour gagner ?'' Ça ne le perturbait jamais. Il était vraiment très, très costaud. Et pas que sur le terrain. Il bossait énormément sur les vidéos. Quand on l'envoyait en stage à l'étranger, il choisissait les clubs les plus importants. Il est l'un des plus forts auxquels on a fait passer le DEPF. Peut-être le plus fort...»

Les neuf autres témoignages au sujet de Christophe Galtier sont à retrouver dans le nouveau numéro de FF à partir de 18h en version numérique et/ou en kiosques dès demain mardi.