Battu à Krasnodar, le Stade Rennais est éliminé de toutes compétitions européennes

Pour un bizutage à ce niveau, le bilan est violent. Au terme de la cinquième journée de la première Ligue des champions de son histoire, le Stade Rennais est déjà assuré de terminer en dernière position... Dans cette "finale" pour la qualification en Ligue Europa en Russie, où Rennes devait faire mieux que le 1-1 de l'aller pour prendre l'avantage particulier sur son adversaire, les Bretons ont fait pire en concédant une quatrième défaite.

 

Cette double confrontation face à Krasnodar laissera beaucoup de regrets, de déception et de frustration. Notamment ce mercredi soir où les Bretons ont encore manqué de folie, de créativité et d'efficacité. En-dedans dans un premier acte très moyen, Rennes a quelque peu élevé son niveau de jeu après la pause jusqu'à l'heure de jeu. Sans pour autant faire mouche. A l'image de Bourigeaud (7e, 44e), Doku (47e) et surtout Lea Siliki (57e), il a encore manqué la finition comme trop souvent pour eux dans cette C1. Même si Salin, préféré à Gomis dans les buts, a été très solide : sur une incursion de Cabella, Berg était servi en pivot et frappait rapidement. Heureusement, Salin sortait très bien (37e). L'entrée de Niang (65e) pouvait laisser espérer quelque chose. Il n'en était rien. Pire, alors qu'ils étaient nettement moins bien, les Russes surprenaient leurs visiteurs du jour : sur un ballon aérien dans la profondeur, Da Silva perdait son duel avec Berg qui terminait le travail (1-0, 71e). Un but symbole de ce Rennes sans hargne pour ce niveau (voir le perdant). On n'oubliera pas néanmoins le nouvel oubli du corps arbitral en défaveur du Stade Rennais : au quart d'heure de jeu, Bourigeaud était bousculé alors qu'il était idéalement placé pour reprendre un centre. La VAR restait silencieuse. A Rennes, qui a encore un match de C1 à disputer la semaine prochaine à domicile face au FC Séville, de se concentrer désormais sur la Ligue 1. Et d'enfin se remettre à l'endroit. Car avec cette défaite à Krasnodar, cela fait cinq revers sur les six dernières rencontres bretonnes toutes compétitions confondues. Avec même une seule victoire sur les onze derniers matches ! Il y a vraiment urgence si Rennes veut assumer son nouveau statut dans l'Hexagone.

Le pire, dans l'affaire, est que Krasnodar n'a pas eu besoin de produire un immense match pour obtenir son ticket pour la Ligue Europa. On a aimé quelques mouvements de Cabella, mais on a aussi apprécié l'activité de Vilhena. Le Hollandais, avec son numéro 52, a mis à mal le milieu rennais. L'ancien du Feyenoord était d'ailleurs le premier à se mettre en évidence dès les premières secondes de jeu. Sans succès. Mais à 25 ans, il fait partie de ces joueurs avec Cabella ou Wanderson qui apportent un peu de folie dans ce collectif.

C'est un constat qui peut englober l'ensemble de la phase de poules du Stade Rennais : les hommes de Stéphan ont parfois, si ce n'est souvent manqué d'engagement, de hargne. A ce niveau de compétition, les équipes peu habituées à la C1 se doivent d'être presque comme des morts de faim pour lutter. Le match de Krasnodar a mis en lumière les carences en termes de caractère. On prend en exemple un milieu de terrain bien trop neutre avec des Nzonzi et surtout Camavinga qui n'ont pas pesé. Même l'exécution de certaines occasions comme celle de Lea Siliki symbolisait ce constat. Rennes était venu aussi pour apprendre. Il a appris.