Benoît Costil prône l'union sacrée pour permettre aux Girondins de se maintenir en L1. (R. Perrocheau/L'Équipe)

Benoît Costil (Bordeaux) prône « l'union sacrée »

Mal en point depuis fin janvier, les Girondins se sont promis cette semaine de tout faire pour sauver le club de la relégation. La fin de la « grève médiatique » de Benoît Costil, ce vendredi, atteste d'un changement.

À l'échelle bordelaise, son passage en conférence de presse, ce vendredi, représente un petit évènement. Pour la première fois de la saison, Benoît Costil a fait face aux médias, ce qui ne lui était plus arrivé depuis le mois de janvier 2020. L'ancien capitaine des Girondins avait fait le choix de prendre du recul et de se focaliser uniquement sur ses performances après la perte du brassard l'été dernier. Forcément, le sujet a été abordé, et le gardien a reconnu qu'il aurait peut-être pu davantage « assister » son successeur Laurent Koscielny au regard de la crise traversée par le club cette saison.

Mais l'essentiel de son message a surtout été tourné vers le collectif. En mettant fin à sa « grève médiatique », il symbolise le changement d'état d'esprit entrevu cette semaine à l'entraînement. « Qu'il soit venu devant vous, c'est déjà un grand pas », s'est félicité son entraîneur Jean-Louis Gasset.

« On a fait un pacte jusqu'à la fin du Championnat en ayant la fierté de se dire qu'on allait laisser les Girondins là où ils doivent être »

Jean-Louis Gasset

Le déclic s'est produit mardi, deux jours après la nouvelle désillusion vécue à Saint-Etienne (1-4). « On a fait une réunion avec toute la famille où tout le monde a parlé à coeur ouvert », a indiqué Gasset, en incluant le staff médical et l'attachée de presse du club. Ce qu'il a entendu lui a fait dire que ce qu'il rabâchait depuis « huit mois » avait enfin été assimilé par son groupe. « Mieux vaut tard que jamais ! Si c'est ça, qu'on finit les six matches et qu'on prend des points, ça sera très positif. On a fait un pacte jusqu'à la fin du Championnat, en ayant la fierté de se dire qu'on allait laisser les Girondins là où ils doivent être ».

Sous-entendu : en Ligue 1, ce qui n'est plus tout à fait une évidence depuis que les Girondins enchaînent les défaites, neuf en onze matches depuis fin janvier. Dans l'urgence, les Bordelais ? « Moi, je suis dans la positive attitude, a répondu Costil. Le message principal cette semaine a été de se dire : "maintenant, on sort la tête de l'eau, on arrête de ne voir que du noir." Il est temps de passer à autre chose et d'avancer. On va s'en sortir ensemble. Bordeaux sera en L1 la saison prochaine. »

« Chacun peut mieux faire mais la tête dirige aussi beaucoup de choses »

Sur le papier, la venue de Monaco, dimanche, ne se prête pas nécessairement à un rebond. Gasset a fait les comptes : « Depuis janvier, Monaco, c'est 38 points, douze victoires, deux nuls et une défaite. » Avec seulement six unités d'avance sur le 18e et barragiste, le Nîmes Olympique, les Bordelais n'ont pourtant plus de temps à perdre. Même s'il ne mise évidemment pas tout sur la réception de l'ASM, Costil veut croire que son équipe répondra présent.

Par le passé, à Rennes (1-0, le 20 novembre) et à Paris (2-2, le 28 novembre), ou plus récemment à Lyon malgré la défaite (1-2, le 29 janvier) concédée sur le gong, elle a montré qu'elle était capable d'élever son niveau. « Il va falloir être très bon pour faire quelque chose, a-t-il prévenu. Chacun peut mieux faire mais la tête dirige aussi beaucoup de choses. Moi, je suis pour l'union sacrée, que tous ensemble, on s'en sorte. C'est dans les moments difficiles qu'on voit le visage des gens. » Il est temps.