Christophe Galtier (Lille) : « On n'est pas favoris »

Christophe Galtier, l'entraîneur du LOSC, privé de Benjamin André suspendu, et de Burak Yilmaz, en réathlétisation, pour le déplacement à Bordeaux mercredi, estime que Lyon a un meilleur calendrier que son équipe pour le titre de champion.

Christophe Galtier devra se priver de son milieu Benjamin André, suspendu pour le déplacement du LOSC à Bordeaux ce mercredi soir (21h). Mais aussi de Burak Yilmaz, qui poursuit son programme de réathlétisation après sa blessure à un mollet avant la réception de Reims, le 17 janvier. Il ne devrait pas être de retour dans le groupe avant la semaine prochaine, au contraire de Jérémy Pied, qui y revient après plus de deux mois d'absence (22 novembre contre Lorient, 4-0).

Lille veut conserver sa première place en Ligue 1, qu'il occupe pour la quatrième fois de la saison, et améliorer sa qualité de jeu après quatre victoires de rang. « Il faut quand même relativiser, s'est défendu Christophe Galtier. On était menés 0-1 contre Reims et il est difficile de l'emporter face à cette équipe quand c'est le cas. On a su le faire avec nos armes et notre esprit. Ensuite, contre Dijon (1-0, le 30 janvier), on a connu deux périodes différentes. La première me semble intéressante. Au cours de la deuxième, on a pu penser que l'on avait un contrecoup physique. Ce n'est pas le cas. Nous étions bien dans ce registre, même très bien. Mais il nous a manqué de l'exigence technique. On s'est compliqué la vie à vouloir jouer de manière trop individuelle. On récupérait des ballons intéressants et on les perdait tout de suite. Or le bloc dijonnais commençait à s'ouvrir et on n'a pas su en profiter. On doit progresser sur ce point. »

« Je ne vais pas m'endormir sur ce classement. C'est une satisfaction, une grande performance, c'est vrai. Mais cela n'aura servi à rien si on ne maintient pas notre exigence jusqu'à la fin »

Le coach des Dogues dit ne subir aucune pression du fait de sa position au classement. « Cela ne nous fait rien. On enchaîne les matches avec trois jours de récupération quand d'autres en ont cinq (Lyon et Bordeaux). Dès la fin du match de Dijon, on s'est projeté sur le match à Bordeaux. Je ne vais pas m'endormir sur ce classement. C'est une satisfaction, une grande performance, c'est vrai. Mais cela n'aura servi à rien si on ne maintient pas notre exigence jusqu'à la fin. Il y a quatre équipes qui peuvent actuellement prétendre aux places européennes (Lille, Lyon, Paris, Monaco). Il faut insister sur les micro-détails qui font la différence au très haut niveau. On est premiers mais on n'est pas favoris. Lyon a un calendrier plus favorable. »

« Je veux m'appuyer sur ce classement pour décupler nos ambitions et notre investissement, a-t-il ajouté. Il est normal de se prendre au jeu car on est avancé dans la saison. Mais on reste très loin de la fin. Et il y a la réalité du calendrier, de la série des matches à venir, et enfin celle du contexte sanitaire, donc d'une saison sans public ni ambiance où votre effectif peut être diminué par le covid-19 ou les blessures. Contre Dijon, il y a eu deux périodes, la première intéressante mais avec de la frustration offensivement et la deuxième où, à chaud, j'ai pensé qu'on était moins bien physiquement. Mais ce n'était pas le cas avec les données que l'on a eues. Il y a eu beaucoup de déchets techniques dus à un manque d'exigence et l'équipe est sortie peu à peu de son plan de jeu en perdant des ballons faciles, dans des situations pas difficiles ».

« On est sur beaucoup d'échanges, de précisions
, a-t-il poursuivi. Mon équipe a beaucoup de qualité mais aussi de la jeunesse et on pense que les choses peuvent se faire facilement. C'est ce que j'ai dit à mes joueurs ce matin. Il faut avoir plus d'exigence sur la durée d'un match.