Lors de leur dernier affrontement en Coupe de France, le PSG avait privé Angers du trophée, en 2017. (F. Seguin/L'Équipe)

Coupe de France : retour sur la finale PSG-Angers de 2017

Il y a des matches qui ne s'oublient pas. Pour les supporters angevins, cela ne fait aucun doute : la finale de la Coupe de France 2017 tient une place d'honneur dans cette liste. Ce jour-là, ils avaient vu leur équipe tenir tête à l'ogre parisien pendant 90 minutes. Seront-ils capables de réitérer cette performance à l'occasion des quarts de finale de l'édition 2021, mercredi ?

L'avant-match : le contexte

La saison 2016-2017 n’aura pas été toute rose pour le club de la capitale avec un titre de champion de France perdu au profit de Monaco et une «remontada» historique concédée sur la pelouse du Barça au mois de mars (1-6). Pour sauver sa saison et se rattraper aux yeux des supporters, Paris doit remporter les deux coupes nationales. Le SCO d’Angers est quant à lui remonté en Ligue 1 la saison précédente après 22 ans d’absence et peut se vanter d’un beau retour dans l’élite avec une neuvième et une douzième place.

Une grosse domination parisienne dans le jeu

Avec 68% de possession et dix corners obtenus contre 32% et un coup de pied de coin pour le SCO, les Parisiens ont contrôlé le jeu tout au long du match. Ils ont tiré seize fois au but, parvenant à cadrer six de leurs tentatives, contre six tirs et un cadré côté angevin. Paris a pris son temps pour construire et se créer des occasions. En première période, les Parisiens se sont heurtés à un excellent gardien en la personne d’Alexandre Letellier. Ce dernier a tout arrêté : la frappe d’Aurier (9e), celle de Matuidi (11e), les deux tentatives de Cavani (13e, 15e), puis encore un tir de Matuidi (56e) et celui de Maxwell (82e). Les Parisiens ont aussi beaucoup raté avec onze tirs non cadrés. Ils auraient pu bénéficier d’un coup de pouce d’Angers et notamment de Romain Thomas (24e) qui a dévié un centre adverse sur son propre poteau.

Une équipe d'Angers loin du ridicule

Malgré la domination parisienne, la surprise de la compétition ne s’est pas laissée impressionner. Paraissant libérée, elle semblait évoluer sans pression alors que l’ensemble de l’équipe n’avait pas l’habitude de jouer une finale. Les joueurs ont réussi à se projeter rapidement vers l’avant, sans craindre l’adversaire. Si les statistiques ne sont pas en leur faveur, ils ont su se créer quelques situations, notamment une magnifique frappe de Nicolas Pépé qui est venue heurter le poteau gauche du but d’Alphonse Areola.

Un but cruel dans les arrêts de jeu

Alors que l’on se dirigeait vers un score nul et vierge synonyme de prolongation, un coup du sort est venu punir l’équipe d’Angers au début du temps additionnel. Sur un corner tiré par un Angel Di Maria peu inspiré tout au long du match, Issa Cissokho vient couper la trajectoire de la tête et battre de près son gardien. Une fin de match cruelle pour le SCO qui n’a pas démérité pendant l’ensemble de la partie.

Un scénario similaire cette année ?

S’il s’agit bien de la même compétition, le contexte est complètement différent cette année, avec un PSG qui est qualifié pour les demi-finales de Ligue des champions et qui doit prendre le maximum de points en Ligue 1 pour battre ses concurrents lillois, monégasques et lyonnais pour s’adjuger le titre de champion de France. La Coupe de France est donc un objectif secondaire pour le club de la capitale. Cependant, se faire éliminer par une équipe de seconde partie de tableau ferait tache pour une équipe qui a vocation à tout gagner. Mais en a-t-elle vraiment les capacités ?

Vincent Soubabère