La leçon : Lyon a longtemps été accroché
Paradoxale. C'est sans doute le terme qui définit le mieux la rencontre de l'Olympique Lyonnais ce samedi soir face à Sochaux (5-2). Largement dominateur, l'OL a laissé Sochaux espérer, avant d'assurer sa qualification en fin de partie. Pourtant, les Rhodaniens avaient dominé les débats assez rapidement. Sur un corner tiré par Cornet, le défenseur algérien Benlamri coupait la trajectoire du ballon au premier poteau et trompait Jeannin (1-0, 8e). Dans la foulée, De Sciglio déboulait côté droit et adressait un centre millimétré pour Cornet. Le Lyonnais doublait la mise d'un plat du pied (2-0, 10e). En seulement 120 secondes, Lyon prenait un net avantage dans cette partie. Toujours en contrôle, l'OL gérait la possession du ballon et était tout proche du troisième but. Après un déboulé dans la surface, Paqueta adressait un centre en retrait pour Aouar. L'international français voyait sa frappe sauvée sur la ligne par Paye (22e). En face, Sochaux n'offrait aucune résistance. Et si cela ne suffisait pas, Ambri quittait ses partenaires sur civière à la suite d'un choc avec Benlamri (31e). Mais contre le cours du jeu, Sochaux réduisait l'écart. Parfaitement servi dans la profondeur, Bedia, tout juste entré en jeu à la place d'Ambri, trompait Pollersbeck (2-1, 41e). Une joie de courte durée. Car Lyon ne doutait pas. Sur une action collective de toute beauté, initiée par une talonnade de Slimani, Aouar décalait Cherki dans la surface. Le jeune lyonnais trompait Jeannin d'une frappe croisée du gauche (3-1, 43e). Au moment opportun.
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- Le film du match Dès le retour des vestiaires, les Lyonnais continuaient de pousser et étaient proches d'inscrire un quatrième but. Mais Cornet trouvait le montant de Jeannin avant que Cherki ne manque le cadre (47e, 49e). Toujours aussi accrocheur, Sochaux relançait à nouveau l'intérêt de la partie. Sur une course plein axe, Soumaré transperçait la défense lyonnaise et décalait Bedia. L'attaquant sochalien dribblait Pollersbeck et permettait à son équipe de revenir à un but (3-2, 57e). Une réduction du score qui a eu le mérite de relancer une rencontre que l'OL pensait maîtriser. Beaucoup moins à son aise en deuxième période, Lyon ratait quelques gestes défensifs et peinait à se créer des situations de but. Au contraire d'une formation sochalienne plus entreprenante. Mais comme souvent, les Lyonnais faisaient preuve d'efficacité pour s'en sortir. Entré en jeu, Denayer catapultait le cuir de la tête sur un corner de Cherki et mettait fin aux espoirs sochaliens (4-2, 77e). Cherki terminait le travail dans les dernières minutes du temps réglementaire (5-2, 88e). Rudi Garcia pouvait souffler. Car si Lyon a inscrit cinq buts, il a longtemps été gêné par un Sochaux intéressant en contre-attaque. La hiérarchie a été finalement respectée. Malgré tout, l'OL a eu quelques trous d'air et devra corriger le tir très rapidement.
Le gagnant : Aouar a survolé les débats
On le sait, la force de l'OL cette saison est son milieu de terrain. Guimaraes, Mendes, Caqueret, Paqueta, Aouar... Rudi Garcia a le choix du roi et peut se permettre le luxe d'alterner ses compositions. Et dans ce milieu rhodanien, Houssem Aouar occupe une place de choix. De nouveau, l'international français a rayonné. De nouveau, Houssem Aouar a dicté le jeu et servi intelligemment ses partenaires. À l'image de sa passe décisive vers Rayan Cherki en première période. Son entente avec Lucas Paqueta n'est plus à démontrer. En clair, quand Aouar décide de se montrer sous son meilleur jour, il est au-dessus du lot. Malheureusement pour Sochaux, c'était le cas ce samedi soir.
Le perdant : Pollersbeck, une première peu convaincante
Julian Pollersbeck disputait face à Sochaux son premier match sous les couleurs lyonnaises. L'occasion pour lui de montrer ses qualités. Finalement après cette rencontre, difficile d'en ressortir quelques-unes. Si le gardien allemand a un jeu au pied intéressant, ses sorties n'ont pas été très rassurantes. Sur les deux buts concédés, il a paru hésitant au moment de venir à la rencontre de Bedia. Pas rassurant. Et son manque de communication a occasionné par moment des flottements dans sa surface.