giroud (olivier) mbappe lottin (kylian) griezmann (antoine) varane (raphael) (P.Lahalle/L'Equipe)

Coupe du monde 2022 : Timide victoire de l'équipe de France en Bosnie-Herzégovine grâce à un but d'Antoine Griezmann

La France termine sa première partie d'éliminatoires pour le Mondial 2022 par une seconde victoire consécutive. Après le Kazakhstan, Griezmann (buteur) et les siens l'ont emporté en Bosnie-Herzégovine. Mais une nouvelle fois sans briller. Les Bleus comptent quatre points d'avance sur l'Ukraine.

La leçon : A croire qu'il faut s'en satisfaire...

Varane - Kimpembe. Kimpembe - Hernandez. Hernandez - Kimpembe. Kimpembe - Varane. Varane - Pavard. Pavard - Pogba. Pogba - Varane. Et on pourrait aller encore loin comme ça. Que d'ennui, pendant très longtemps, avec une possession toujours trop stérile, dans cette nouvelle sortie de l'équipe de France. En Bosnie-Herzégovine, Mbappé et consorts ont ramené l'essentiel, si ce n'est le strict minimum : une victoire (1-0). Mais pas de quoi conclure de la meilleure manière un premier rassemblement de l'année 2021, le dernier avant l'Euro, globalement compliqué dans le jeu. Il y a bien les points, sept sur neuf, et une première place de groupe attendue. Si on ose imaginer que ce groupe est capable d'élever sérieusement son niveau l'Euro approchant, il y a quand même de quoi se poser de très nombreuses questions quand au jeu de l'équipe championne du monde en titre ! Peut-être est-on trop dur, peut-être attend-on trop de cette équipe, peut-être ne prenons-nous pas assez en compte le contexte, la crise sanitaire, l'enchaînement des voyages et des matches. A vous de juger...

Reste que la route du retour aurait pu être très amère si Lloris n'avait pas sorti le grand jeu, d'abord sur cette frappe aussi lourde qu'inattendue de Todorovic (24e), et surtout sur cette parade sur une tête d'Ahmedhodzic qui avait pris le dessus sur Rabiot (26e). Jusqu'ici, les Bleus avaient le ballon, et Mbappé, pourtant buteur, avait été injustement signalé hors-jeu (3e). S'ils avaient plutôt bien entamé la rencontre, les ouailles de Deschamps se mettaient à ronronner profondément. Avec absolument aucune étincelle pour bousculer Dzeko et ses coéquipiers. Il fallait même un Pavard attentif pour contrer un Kolasinac actif (55e). Dans une organisation à trois défenseurs centraux, la Bosnie-Herzégovine perturbait son adversaire, notamment sur les côtés. Sans changement au retour des vestiaires, les Bleus augmentaient timidement la vitesse. Et cela finissait par être suffisant. Quelques secondes après l'entrée de Giroud, Lemar orientait parfaitement vers Rabiot, seul à gauche. Le Turinois trouvait la tête de Griezmann (0-1, 60e). Le 35e but en sélection pour le Barcelonais. Un ouf de soulagement pour libérer les Français en fin de partie ? Absolument pas. La fin de match était du même acabit : assez pénible. Le "pire" dans cette histoire ? L'Ukraine a été tenue en échec à domicile par le Kazakhstan. La France prend ainsi quatre points d'avance sur son premier poursuivant. On ne dira rien si ces Bleus montent sur le toit de l'Europe l'été prochain. Mais à ce rythme, franchement, on demande à voir.

Le gagnant : Lloris, merci patron

Soirée spéciale pour le portier des Spurs de Tottenham qui, avec 123 sélections, a rejoint Thierry Henry à la deuxième place des joueurs les plus capés de l'histoire de l'équipe de France. En attendant de viser désormais le record de Lilian Thuram (142), Lloris a joué les patrons pour maintenir son équipe dans le match. Son intervention assez exceptionnelle de la 26e minute a ressemblé à un tournant dans cette partie. Même si voir les Bleus menés aurait peut-être eu le mérite de réveiller nos Français...

Le perdant : Pjanic, elle est loin, la lumière

Le temps passe et les belles prestations de Pjanic au haut niveau se font de plus en plus rares. Loin d'être titulaire pour sa première année au Barça (6 fois seulement dans le onze depuis le début de la saison en Liga), l'ancien Lyonnais n'a pas profité de la réception des Bleus pour s'octroyer une parenthèse heureuse. Il a donné l'impression d'être souvent dépassé, de n'avoir que trop peu d'influence sur le jeu. Même quand un coup franc intéressant lui était offert, il trouvait le mur...