Christiane Endler a alterné le bon et le moins bon contre Barcelone en demi-finale aller de Ligue des champions. (P. Lahalle/L'Équipe)

D'abord fautive puis décisive, Christiane Endler a vécu un PSG-Barcelone contrasté

Fautive sur l'ouverture du score, la gardienne parisienne a ensuite sauvé le nul de manière impressionnante.

Alors qu'elle confiait, samedi, avoir revu maintes fois sa manchette décisive face à Melvine Malard, qui a permis à Paris d'éliminer l'OL en quarts dimanche dernier (2-1 ; aller : 0-1), Christiane Endler a encore soigné ses highlights dimanche, face au FC Barcelone. À ce rythme, elle pourra bientôt faire un film complet sur ses exploits dans cette Ligue des champions. Après une mauvaise relance pour débuter (4e), Endler (29 ans) a sorti avec autorité une frappe de l'intenable Caroline Graham Hansen à la suite d'une action catalane splendide (10e).

Mais la Chilienne a eu une absence qui ne lui ressemble pas peu après, lorsqu'elle est passée au travers sur un centre d'Aitana Bonmati, que Jennifer Hermoso a pu reprendre pour ouvrir le score (13e). Entourée par ses coéquipières à l'entrée de sa surface, qui ont tenu à la rassurer, Endler n'a pas tergiversé, malgré le vent tourbillonnant qui n'était pas vraiment un cadeau pour les gardiennes.

« C'est elle qui nous permet de rester en course pour la qualification »

Olivier Echouafni, entraîneur du PSG

Elle a eu une réaction à la hauteur de son talent, avec un réflexe énorme, pour prendre sa revanche sur Hermoso, qui avait repris un centre de Graham Hansen (35e). Dans la foulée, c'est Andrea Pereira qui est restée hébétée après une nouvelle envolée prodigieuse de sa part (36e). Plus à l'abri du vent en seconde période, elle a définitivement pris l'avantage psychologique. Sa parade sur un coup franc d'Alexia Putellas (53e) et sa sortie pleine d'assurance devant Marta Torrejon (68e) ont symbolisé cette maîtrise.

« C'est elle qui nous permet de rester en course pour la qualification, a lâché son entraîneur Olivier Echouafni. Sur ce qu'elle est capable de faire, on n'est plus surpris. On est sûrs de notre gardienne. Maintenant, il va falloir que le Barça ait moins de situations au retour », s'est-il empressé d'ajouter, conscient qu'Endler ne sauvera pas toujours les meubles. La « muraille » a quitté le Camp des Loges après avoir été félicitée par deux supporters chiliens qui l'attendaient avec un large drapeau. Mais c'est bien tout un groupe qui lui est reconnaissant de pouvoir encore espérer une qualification en finale.