(S.Boue/L'Equipe)

Dans une fin de match complètement folle, le PSG écarte Saint-Etienne et revient à un point du LOSC (3-2)

Grâce à un Kylian Mbappé en mode patron et un but d'Icardi à la dernière seconde, le PSG revient à un point du LOSC après sa victoire renversante face à l'AS Saint-Etienne (3-2).

Le leçon : Cette victoire parisienne va compter triple

Le retour à la normale a fait mal. Forcément. Après les strass et les lumières étourdissantes de la Ligue des champions, le PSG a eu un mal fou face à Saint-Etienne. Et ces trois points absolument dantesques vont probablement donner aux Parisiens des ailes dans le sprint final. Avec une toute autre équipe que celle titulaire face au Bayern, le Paris Saint-Germain ronronnait. Malgré une frappe timide de Rafinha (8e), les Verts se montraient bien plus tranchants en contre. Romain Hamouma se créait une bonne occase après un ballon intéressant de Whabi Khazri (18e). Etouffés par un bloc stéphanois costaud et hyper organisé, les Parisiens se créaient leur premier frisson à la demi-heure de jeu. Sur un coup franc parfaitement brossé du gauche, Pablo Sarabia tapait le poteau de Green. Danilo Pereira à l’affût loupait totalement derrière (29e). Les hommes de Mauricio Pochettino montaient le volume et accélérait en fin de première période. A deux reprises, Kylian Mbappé ne réglait pas la mire (36e et 42e).
 
Dans un deuxième acte qui commençait doucement, les Foréziens fomentaient le plan parfait. Avec leurs deux lignes de quatre et ce PSG bien peu imaginatif, les Verts voyaient Nordin écraser sa frappe après une belle récupération sur Kean (61e). Et malgré un triple changement avec les entrées en jeu de Di Maria, Verratti et Icardi, Paris tombait dans le panneau. Fideo trottinait tranquillement et ne fermait pas son couloir. Trauco, bien esseulé avait le temps d’ajuster un centre au cordeau, coupé au premier poteau par Denis Bouanga (0-1, 78e). Par gourmandise ou simple manque de concentration, les Verts se sont vu bien trop beau, trop vite. Sur l’engagement, Kylian Mbappé se trouvait lancé dans la surface. Contrôle extér pied droit et petit enroulé derrière, le PSG restait dans la course (1-1, 79e). A cet instant du match, Paris passait la vitesse supérieure et tentait le tout pour le tout. Di Maria trouvait Mbappé dans la surface en profondeur. Le champion du monde 2018 piquait une accélération fulgurante et Green n’avait d’autre choix que de faucher le Parisien. Penalty incontestable et transformé par Kylian Mbappé himself (2-1, 87e). Le plus dur était fait. Du moins, le pensait-on. Les trois dernières minutes de la rencontre nous basculaient dans l’irrationnel.
 
Parti sur le flanc gauche, Denis Bouanga enroulait une frappe pas follichonne. Sergio Rico boxait bien trop timidement le ballon et Romain Hamouma n’avait plus qu’à pousser pour l’incroyable égalisation (2-2, 90+2e). Paris ayant déjà laissé filer trop de points se rebiffait et y croyait jusqu’au bout. Angel Di Maria, avec un corner rentrant se heurtait au poteau d’Etienne Green (90+4e) Et la dernière action du match venait de son pied. D’un Argentin à l’autre, l’ancien Merengue servait Mauro Icardi sur un plateau. D’une tête rageuse, il permettait au PSG d’arracher une improbable victoire qui va coûter cher.

Le gagnant : Leader Mbappé

On le connaissait buteur, passeur, dribbleur, finisseur… Ce samedi après-midi, on a vu un Kylian Mbappé patron du Paris Saint-Germain. Dans les moments les plus difficiles, dans ce match follement irrespirable, le gamin de Bondy a montré son mécontentement, remotivé ses troupes et pris ses responsabilités. Ses deux buts, il est allé les chercher tout seul sans l’aide de personne alors que ses coéquipiers semblaient incrédules après les coups de semonce stéphanois. Une victoire estampillée Mbappé patron.

Le perdant : Sainté cherche toujours un patron

Alors qu’ils ont à de nombreuses reprises eu l’occasion de garder la main sur leur match, les Stéphanois ont totalement paniqué en fin de la rencontre. De ces moments de souffrance collective n’a jamais surgi une grande gueule, un gars capable de tenir ses troupes devant les vagues parisiennes. Au vu du scenario, la sortie sur blessure de Debuchy a eu bien plus d’impact que prévu.

J.T.

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