Afrique (D.R)
Demain l'Afrique...
Le football africain, s'il continue de produire d'exceptionnels talents dont profitent les plus grands clubs européens, souffre toujours de nombreux maux sur son propre sol. Mauvaise gouvernance, joueurs exploités, violence, etc. Le combat semble encore long avant de sortir de cet interminable tunnel... (Photo Frank Simon)
Amis internautes, bonjour ! J’ai l’impression que c’est hier que j’ai entamé cette série de posts consacrés au football du Beau Continent. Débutée le 20 octobre 2016, je n’imaginais pas un instant totaliser un jour autant d’épisodes. Celui-ci, le dernier sous l’étendard de France Football, porte le numéro 213. J’ai le sentiment d’avoir parcouru un long chemin, parfois accidenté, sous les couleurs rouge et blanche de l’hebdomadaire appelé à devenir mensuel samedi.
Ce fut alors l’occasion d’évoquer les Coupes d’Afrique des Nations et les Coupes des clubs, mais aussi les réalités très compliquées des compétitions nationales, les conflits internes, le statut des joueurs et également celui des techniciens, souvent bafoués par des dirigeants sans scrupule. J’ai aussi, de loin, observé la dérive des institutions, clubs et fédérations, et la plongée dans des eaux troubles de l’instance faîtière du football continental. Jusqu’à la mainmise totale de la FIFA sur la CAF, dans des proportions que nul n’aurait soupçonnées, sanctionnée par une perte d’autonomie plus qu’inquiétante.
Ce fut alors l’occasion d’évoquer les Coupes d’Afrique des Nations et les Coupes des clubs, mais aussi les réalités très compliquées des compétitions nationales, les conflits internes, le statut des joueurs et également celui des techniciens, souvent bafoués par des dirigeants sans scrupule. J’ai aussi, de loin, observé la dérive des institutions, clubs et fédérations, et la plongée dans des eaux troubles de l’instance faîtière du football continental. Jusqu’à la mainmise totale de la FIFA sur la CAF, dans des proportions que nul n’aurait soupçonnées, sanctionnée par une perte d’autonomie plus qu’inquiétante.
Le football africain, tel qu’il était en septembre 1991 lorsque j’ai commencé à gratter dans les colonnes de FF et celui pratiqué d’aujourd’hui n’ont plus grand-chose à voir l’un avec l’autre, si ce n’est le talent des joueurs qui lui, ne se tarira pas et demeurera un gage de pérennité. Pour le reste, les coulisses ont pris le pas sur le jeu. Les clubs se sont paupérisés. Les moyens mis à disposition du développement ne sont pas toujours arrivés chez ceux qui en avaient le plus besoin. Les stades ont vieilli, se sont terriblement dégradés et les surfaces de jeu également. L’argent du football a continué de couler, mais les acteurs originels, ceux qui font rouler le ballon sur le continent, n’en profitent pas ou peu.
Le professionnalisme africain tel que l’imaginait Eugène N’Jo Lea n’est pas devenu une réalité, mais un cauchemar pour nombre de joueurs exploités et sous-payés -quand ils le sont- et pratiquement non couverts par des assurances, en cas de blessure et/ou de maladie. Vivre vraiment de son métier de footballeur reste l’exception dans de nombreux pays, où certains sont obligés de travailler dans les marchés ou ailleurs pour pouvoir nourrir leur famille. Toutes ces années, les sélections engagées en Coupe du monde ou en CAN ont aussi fait l’objet de moqueries injustes, certains mettant en avant leur promptitude à se mettre en grève ou à palabrer pour des primes. C’était oublier que ces joueurs n’avaient souvent pas le choix parce que la question des indemnités et bonus n’avait pas été réglée par ceux qui les dirigeaient, avant de partir jouer. Leur fallait-il céder et abandonner ce à quoi ils avaient droit, avec souvent des arriérés d’ailleurs ?
Le professionnalisme africain tel que l’imaginait Eugène N’Jo Lea n’est pas devenu une réalité, mais un cauchemar pour nombre de joueurs exploités et sous-payés -quand ils le sont- et pratiquement non couverts par des assurances, en cas de blessure et/ou de maladie. Vivre vraiment de son métier de footballeur reste l’exception dans de nombreux pays, où certains sont obligés de travailler dans les marchés ou ailleurs pour pouvoir nourrir leur famille. Toutes ces années, les sélections engagées en Coupe du monde ou en CAN ont aussi fait l’objet de moqueries injustes, certains mettant en avant leur promptitude à se mettre en grève ou à palabrer pour des primes. C’était oublier que ces joueurs n’avaient souvent pas le choix parce que la question des indemnités et bonus n’avait pas été réglée par ceux qui les dirigeaient, avant de partir jouer. Leur fallait-il céder et abandonner ce à quoi ils avaient droit, avec souvent des arriérés d’ailleurs ?
Et puis, il y a cette violence, une autre (terrible) réalité. Dans les tribunes, sur le terrain aussi parfois comment tout récemment au Sénégal. Quand le nationalisme et le chauvinisme font perdre la tête à certains… Toutes choses que notre cher mentor Faouzi Mahjoub, paix à son âme, a souvent dénoncé à l’époque comme l’un des cancers du «Beautiful Game». Là encore, il reste tant à accomplir pour assainir le coin. Malgré toute cette forte problématique, je veux toujours croire que le football africain saura se réinventer et «produire» des talents qui feront se lever les foules dans les stades d’Abidjan, Nairobi ou Soweto. Ça, c’est pour mon petit côté optimiste.
Voilà, «L’Afrique c’est foot !» se termine mais la passion demeure, intacte. Que la route qui nous reste à parcourir soit belle !
Voilà, «L’Afrique c’est foot !» se termine mais la passion demeure, intacte. Que la route qui nous reste à parcourir soit belle !
Frank Simon
Le football africain, tel qu'il était en septembre 1991 lorsque j'ai commencé à gratter dans les colonnes de FF et celui pratiqué d'aujourd'hui n'ont plus grand-chose à voir l'un avec l'autre
Je veux toujours croire que le football africain saura se réinventer et «produire» des talents