Equipe de France : Les talents à suivre chez nos adversaires

Roman Yaremchuk (25 ans) - Ukraine

Viktor Tsygankov blessé et forfait pour affronter l'équipe de France, le rayonnement offensif ukrainien dépendra beaucoup de l'efficacité de Roman Yaremchuk, étincelant avec La Gantoise cette saison. Auteur de quinze buts en vingt-cinq matches de Championnat, l'avant-centre formé au Dynamo Kiev est l'un des footballeurs à suivre en Belgique en ce moment, surtout depuis que son compatriote Roman Bezus l'a rejoint à Gand en 2019. Buteur à cinq reprises depuis la mi-février, avec notamment un triplé face à Mouscron, Yaremchuk (25 ans) n'est également pas en reste avec sa sélection. Plein de sang-froid pour battre Manuel Neuer en novembre dernier, il comptabilise à ce jour six buts en dix-neuf sélections, bénéficiant des conseils d'un expert en la matière, son sélectionneur Andriy Chevtchenko. Sauf surprise, c'est lui qui devrait débuter en pointe face aux Bleus ce mercredi soir.

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Oleksandr Zinchenko (24 ans) - Ukraine

Le latéral gauche de Manchester City appartient à cette catégorie de joueurs qui montent en pression depuis maintenant de nombreux mois. Cantonné à un rôle de doublure ces dernières saisons, l’Ukrainien a profité des ajustements défensifs de Pep Guardiola et des blessures à répétition de Benjamin Mendy pour prendre le leadership dans le couloir gauche. Depuis le début de l’année 2021, l’ex-joueur du PSV Eindhoven n’a manqué que quatre rencontres, tout en étant titulaire à douze reprises. Son entente technique avec des garçons comme Gundogan, Bernardo Silva ou encore Phil Foden est également à mettre en avant. Zinchenko est l’archétype même du latéral nouvelle génération qui utilise ses qualités de contre-attaquant pour apporter le danger. Preuve de son talent, les Citizens n’ont pas hésité à le prolonger l’été dernier jusqu’en 2024. S’il doit améliorer quelques aspects de son jeu dans le secteur défensif, notamment ses sautes de concentration, le latéral de 24 ans est amené à devenir un élément essentiel de City dans les prochaines années. Ce qu’il fait déjà avec la sélection ukrainienne depuis six ans (35 sélections). 

Baktiyar Zaynutdinov (22 ans) - Kazakhstan

À 22 ans, le milieu offensif kazakh est l'une des étoiles montantes de son pays et l’un des rares joueurs de sa sélection à ne pas évoluer dans le championnat local. Après avoir fait les beaux jours du FC Astana, Baktiyar Zaynutdinov a pris son envol vers la Russie et le FK Rostov avant de rejoindre le grand CSKA Moscou en août dernier. Malgré une concurrence beaucoup plus forte dans la capitale russe, le natif de Taraz est devenu l’un des maillons forts d’Aleksandr Yermakovich, l’entraîneur biélorusse. Tout cela, au poste de... latéral gauche ! Car si Zaynutdinov est un milieu offensif de formation, il peut également évoluer sur flanc gauche de la défense. Après avoir débuté en tant qu’ailier à son arrivée au CSKA, le Kazakh a été repositionné en tant qu’arrière gauche, voire même arrière droit sur certaines rencontres. Ce qui ne l’a pas empêché de réaliser des performances plutôt intéressantes. Il n’a d’ailleurs manqué qu’une seule rencontre avec les Koni cette saison, c’était contre son ancien club de Rostov en décembre. Polyvalent et très fort techniquement, il sera l’un des hommes à surveiller pour l’Équipe de France lors de son long périple au Kazakhstan ce dimanche. 

Rade Krunic (27 ans) - Bosnie

Le milieu offensif du Milan AC a pour principal atout sa polyvalence. Capable d'évoluer sur les deux côtés, Rade Krunic a surtout tendance à organiser le jeu depuis l'axe du terrain lorsqu'il évolue en sélection, aux côtés de la star Miralem Pjanic. Eliminée en barrages de l'Euro par l'Irlande du Nord (1-1 a.p., 5 t.a.b. à 4), la Bosnie n'avait pas su garder l'avantage malgré le magnifique enchaînement technique de son milieu de terrain, buteur du pied gauche, a priori son moins bon. Un numéro que n'aurait sans doute pas renié son idole d'enfance, le Brésilien Kaka, un des éléments faisant pencher la balance en faveur de sa signature chez les Rossoneri en 2019. S'il a mis du temps à confirmer sa quatrième et dernière saison aboutie à Empoli (cinq buts, sept passes décisives), Krunic commence à prendre ses marques en Lombardie : il a même trouvé la lucarne sur coup franc face à l'Hellas Vérone il y a deux semaines. Les Bleus sont prévenus, Pjanic ne sera pas le seul danger de loin.

Ermedin Demirovic (22 ans) - Bosnie

Passé par Sochaux entre 2018 et 2019, l’attaquant bosnien n’a pas eu un début de carrière particulièrement optimale. Sur sa feuille de route, de nombreuses destinations : Alavés, Alméria, Sochaux donc, Saint-Gall… C’est d’ailleurs en Suisse que l’ancien pensionnaire de l’académie de Leipzig a enfin montré toute l’étendue de son talent l’année passée avec quatorze buts et sept passes décisives en vingt-sept rencontres disputées. De quoi attirer l'œil avisé des recruteurs de Fribourg qui ont jeté leur dévolu sur le Bosnien pour trois millions d’euros. Après un début de saison contrasté en championnat, Ermedin Demirovic a passé la surmultiplié à partir du mois de décembre. En l’espace de trois mois, l’attaquant des Bresgau-Brasilianer a inscrit quatre buts et délivré huit passes décisives. Confirmant ainsi la bonne saison de sa formation actuellement huitième de Bundesliga. S’il n’a pas encore eu l’occasion de porter le maillot de sélection bosnienne, ses récentes performances devraient lui permettre d’obtenir enfin du temps de jeu chez les Dragons. Et pourquoi pas contre l’équipe de France. 

Thomas Bernie et Oscar Lippert