Nacho Fernandez of Real Madrid CF and Raphael Varane of Real Madrid CF during La Liga football match played between SD Huesca and Real Madrid at El Alcoraz stadium on February 06, 2021 in Huesca, Spain. (Irina R. Hipolito/Irina R. Hipolito/AFP7)
Espagne : Avec un doublé de Raphaël Varane, le Real Madrid s'en sort bien à Huesca
Tombés contre Levante lors de la dernière journée, les Merengue auraient pu connaître le même sort sur la pelouse de la lanterne rouge. Mais un improbable doublé de Varane leur a permis de sauver les meubles.
La leçon : Ce Real est miraculé
La victoire et c’est tout. On ne retiendra rien d’autre de cette nouvelle prestation insipide. A Huesca, le Real Madrid s’en est sorti avec un succès miraculeux (1-2). Secoués et menés au score, les joueurs de Zidane ont eu besoin d’un Varane qui a enfilé son costume de sauveur pour retourner une partie très mal engagée. Mangés dans l’intensité, incapables de mettre de la vitesse et trop imprécis techniquement à l’image d’un Vinicius hors-sujet, ces Madrilènes ne dégagent pas grand-chose de plaisant. L’entame affichait déjà les failles de ce Real. Prise de vitesse, la défense madrilène laissait Okazaki puis Rafa Mir faire trembler Courtois (3e, 4e). Les Merengue monopolisaient la balle d’entrée mais multipliaient les erreurs techniques, Vinicius et Asensio en tête. Dans ces dispositions, impossible de déstabiliser le bloc solide de Huesca. Il fallait attendre une talonnade bien sentie de Modric pour que Benzema mette enfin Fernandez à contribution (34e). Seule éclaircie d’une bien morne première période.
De retour sous une pluie battante après la pause, les coéquipiers de Kroos buvaient immédiatement la tasse. Sur un centre au premier poteau, Rico déviait subtilement le ballon. Lobé, Courtois pouvait remercier une première fois sa barre. D’une nonchalance dramatique, les champions en titre finissaient par payer sur une transition limpide. Lancé côté gauche, Okazaki trouvait Galan de l’autre côté. D’une reprise puissante, il fusillait le portier belge pour débloquer la marque (1-0, 48e). Dans la foulée, les Merengue étaient encore sauvés par la transversale sur une volée de Rafa Mir (50e). A la limite du K-O, ils revenaient pourtant dans la partie. Benzema envoyait un coup franc sur la barre. Varane suivait parfaitement et s’imposait au duel pour placer sa tête sur le second ballon (1-1, 55e). Le début d’une meilleure période. Fernandez s’interposait devant Asensio avant qu’une nouvelle tête du défenseur français ne soit repoussée devant la ligne (60e). Le gardien local réalisait deux nouveaux miracles devant Benzema (69e, 78e). Il ne pouvait en revanche rien faire sur le second but de Varane, seul devant les buts après un cafouillage dans les six mètres (1-2, 84e). Une fin bien cruelle pour un Huesca qui ne ressemblait pas à un 20e du Championnat. Ou alors était-ce ce Real qui n’avait pas l’air d’une équipe sur le podium…
Le gagnant : Varane, sauveur tombé du ciel
Plutôt convaincant en défense où il a plusieurs fois compensé les errements de Mendy sur sa gauche, le défenseur français a offert un succès inespéré aux siens. Dans un match piège où la pluie diluvienne limitait les possibilité balle au pied, il a su apporter sa dimension athlétique pour livrer bataille dans la surface adverse. Parfaitement positionné pour égaliser après la barre de Benzema, il a aussi signé un second but dans une position de renard des surfaces. Improbable.
Le perdant : Rafa Mir, buteur frustré
Une activité pas récompensée. A la pointe de l’attaque de Huesca, le buteur espagnol a pesé de tout son poids sur l’arrière-garde merengue. Mais a manqué de justesse pour faire basculer la partie. Toujours présent sur les ballons longs des siens, rugueux dans les duels et plein d’audace sur la moindre opportunité, il aurait mérité de finir la partie avec au moins un pion au compteur. Trop imprécis sur plusieurs tentatives culottées (4e, 70e), il a fait passer des sueurs froides à la défense adverse. Mais la barre s’est interposée sur une superbe volée (50e) avant que Courtois ne sorte un arrêt décisif sur une tête au second poteau (63e). Il fallait faire mieux pour tuer un Real aux abois.