Espagne : De nouveau leader après son match nul au Betis, l'Atlético Madrid n'a plus qu'un point d'avance sur le Real Madrid

On est gâtés chez nous, en France, concernant le suspense de la course au titre. Mais que dire sur ce qu'il se passe en Espagne où les trois monstres, l'Atlético, le Real et le Barça se tiennent en deux points à huit matches de la fin ? Car au terme de ce week-end, les Colchoneros ont vu les Merengue se rapprocher à un petit point après le succès du Real dans le Clasico (2-1). Ce dimanche soir, l'Atlético a dû batailler pour résister à un séduisant Betis. Pourtant, le but très rapide de Carrasco pouvait laisser penser le contraire (0-1, 5e). Le Belge était tout heureux de voir le ballon lui revenir après un premier échec de Correa. Mais le Betis se mettait vite à l'endroit et égalisait sur une superbe action. La passe cachée de l'increvable Joaquin, le centre de Moreno, la reprise parfaite de Tello. Football plaisir (1-1, 20e). Décisif offensivement, Carrasco l'était aussi de l'autre côté, avec ce sauvetage devant un Emerson qui se voyait déjà buteur (37e). Oblak se remettait sur le chemin d'Emerson (57e) et la rencontre était très équilibrée après le repos.

Sans Suarez, ni Lemar, les Colchoneros peinaient tout de même à se présenter dans la surface sévillane. Avec Mandi et Bartra qui se montraient vigilants. Mais heureusement pour l'Atleti, il y a Oblak dans ses cages. Car tous les gardiens n'auraient pas sorti cette frappe du droit de Lainez au premier poteau du Slovène (76e). Pourtant, au bout du temps additionnel, il fallait un solide Bravo pour s'interposer face à Correa, idéalement placé et servi par Vitolo (90e+1), puis par Carrasco (90e+5). Deux interventions déterminantes. Pour un nul très logique au bout du compte. Alors que le Betis, 6e, reste plus que jamais en course pour l'Europe avec la défaite de Villarreal, 7e, ce week-end, l'Atlético reprend donc son fauteuil de leader. Mais, vous l'avez compris, ce sera très chaud.

Vous voulez voir du football ? Si jamais vous tombez sur un match du Betis, n'hésitez pas à rester. Car chez les troupes de Pellegrini, ça joue au ballon. Partie très agréable des coéquipiers d'un Fekir cependant trop imprécis. Un doux sentiment illustré bien sûr par le but de Tello. Avec une individualité très appréciée : Ruibal. Auteur d'un but cette saison, l'ancien de Leganés a été un élément prépondérant du jeu offensif du Betis. Il y avait de bonnes transmissions pour faire avancer le ballon, mais également beaucoup de courses, avec l'envie constante de participer au jeu. Plaisant, vraiment. Seule fausse note : cette occasion où il voit Gimenez revenir en catastrophe alors qu'il était bien placé pour faire mouche (74e).

Drôle de saison pour celui qui avait été acheté pour plus de 120 millions d'euros au Benfica. D'abord très bien parti en début d'exercice, on pensait Felix enfin sur les bons rails pour faire exploser son talent. Finalement, c'est bien plus compliqué depuis plusieurs mois pour le jeune portugais, loin d'être en permanence titulaire chez Diego Simeone. Et alors qu'il avait l'opportunité, ce dimanche soir, sans Luis Suarez, entre autres, de se montrer, il s'est écroulé à peine une minute après le retour des vestiaires, ne pouvant continuer. En première période, on avait vu sa cheville twister sévèrement. Il n'a pas pu rester davantage sur le pré. Dommage, sa passe sur le but du 0-1 était très juste. Le verra-t-on un jour à son meilleur niveau, sur la durée, avec un maillot de l'Atlético ?