Espagne : Une large domination à Huesca mais un petit score au final pour le FC Barcelone, victorieux 1-0

A une époque pas si lointaine, le FC Barcelone aurait remporté ce match à Huesca par quatre ou cinq buts d'écart. Si ce n'est plus. Mais voilà, on le sait, les temps sont bien compliqués en Catalogne où les ouailles de Koeman privilégient le résultat à la manière. Ce fut encore le cas sur la pelouse du dernier du Championnat. Avec un Dembélé actif (voir le gagnant) et un Griezmann sur le banc (!), Barcelone prenait très vite les commandes d'abord au niveau de la domination (13 tirs à 0 à la pause, 18-3 à la fin) puis au tableau d'affichage. Alors qu'ils manquaient trop de mouvements, les Catalans bougeaient davantage et De Jong se projetait pour se proposer. Messi le voyait et alertait son coéquipier néerlandais pour la conclusion (0-1, 27e). Si Barcelone se reposait, il est vrai, un peu sur ses acquis et aurait pu être en danger (56e, 63e), Huesca se montrait trop timide pour vraiment inquiéter. Mais tout de même, avec autant de tentatives et de situations dangereuses devant les buts, le Barça doit savoir faire beaucoup mieux et ne pas rester sous la pression d'un possible retour de l'adversaire jusqu'au bout.

 

Son patron a d'ailleurs manqué de mordant dans le dernier geste. Pour son 500e match en Liga, Messi a certainement fini la rencontre frustré. Oui, il y a sa passe décisive, mais il n'a su faire mouche sur ses sept tentatives ! Butant notamment sur un Alvaro Fernandez inspiré face à lui (41e, 68e). On a déjà connu la Pulga plus inspirée dans sa finition. Qu'importe, le Barça assure donc l'essentiel avec un sixième match sans défaite et une cinquième place. Mais avec huit points de moins que le Real et dix que l'Atlético, leader. Rendez-vous à Bilbao mercredi.

Sa première prise de balle, énergique, dès la trentième seconde ne trompait pas. Il n'a pas à proprement parler réalisé un énorme match. Mais avec cette attitude-là, cette envie, cette activité, le champion du monde 2018 peut aspirer à progresser et revenir petit à petit au niveau qui avait fait de lui un joueur à plus de 100 millions d'euros. Très en vue en début de partie puis après la pause, Dembélé a mis de la vitesse dans une équipe qui en manquait beaucoup à force de ne jouer que trop statiquement. Exemple avec cette accélération sur plus de vingt mètres qui aboutissait sur un corner (19e). En seconde période, il n'y avait que lui pour faire quelque peu pétiller le jeu des siens. Le constat est qu'il manque encore ce petit plus, cette petite étincelle supplémentaire, avec bien sûr la régularité, pour voir plus grand. Cette action de la 77e minute où il doit faire mieux face au portier adverse en est l'illustration. Mais il semble sur le bon chemin.

Dans le match bien pauvre de la lanterne rouge, incapable, si ce n'est à l'heure de jeu avec Rafa Mir, de monter d'un cran pour réagir à l'ouverture du score, Huesca a vu ses espoirs s'envoler sur cette action de la 56e minute. Pour une fois, les hommes de Michel partaient dans une contre-attaque rapide face à un Barça pas concentré. Ontiveros, pas auteur néanmoins d'un match si médiocre, n'avait qu'à servir Sergio Gomez sur la droite pour offrir un face-à-face à son numéro 10. Mais l'ancien de Villarreal préférait partir à gauche. Fatal.