
Et si Boubacar Kamara revenait en défense centrale ?
Dans le nouveau schéma employé par Jorge Sampaoli, l'OM aligne une charnière centrale à trois. L'endroit idoine pour Boubacar Kamara ou choix par défaut ? Le technicien argentin doit certainement se poser la question.
«Je suis défenseur central». Longtemps, Boubacar Kamara s’est attelé à rappeler que son replacement dans l’entrejeu n’était autre qu’un dépannage au moyen terme. Ses premières amours désormais évanouies, le minot de la Soude s’est mué en un milieu défensif de qualité, reconnu comme l’un des tous meilleurs du Championnat de France. Pourtant, à y regarder de plus près, dans le 3-5-2/5-3-2/3-6-1 – appelez-le comme vous voulez, ça n’a pas d’importance – de Jorge Sampaoli, une succession de chutes de dominos pourrait contraindre le numéro 4 provençal à glisser d’un cran en arrière. Pour le meilleur peut-être…
Un simple souci d'effectif
Commençons par le basique. L’OM a au sein de son effectif seulement cinq défenseurs centraux de métier : Alvaro Gonzalez, Duje Caleta-Car, Leo Balerdi, Lucas Perrin et Bouba Kamara. La rotation à trois derrière étant énergivore et elle souffrira sûrement de blessures, suspensions, méformes. Sans faire injure à Lucas Perrin, volontaire et bosseur, Kamara devra forcément redescendre d’un cran pour jouer les suppléants à de nombreuses reprises. C’est déjà écrit.
Un poste qui lui sied à merveille
Si Boubacar Kamara a basculé en sentinelle ou dans un double pivot dans l’entrejeu, ce fut à la base pour pallier le manque de spécialistes au poste à l’époque. Désormais dans le onze de l’OM et avec le système de jeu d’El Pelado, le rôle à la Giannelli Imbula version Marcelo Bielsa pourrait revenir à Pape Gueye qui a toutes les qualités pour jouer la chaîne de transmission et d’abattage. Bien au chaud avec Alvaro et Caleta-Car en gardes du corps et stoppeurs, Kamara serait dans un véritable fauteuil pour exprimer toutes ses qualités. Relance, interception, lecture du jeu, couverture…
Ma principale interrogation mtn c'est quid de #Gueye?
— Romain Peli (@RomainPeli) March 11, 2021
J'aurais tendance à penser que #Kamara sera replacer en central, et Gueye à sa place.
Mais possible également qu'il occupe la position occupée hier par #Khaoui (?)
Samedi, 17:00, #OMSB29, vite ?
Une interrogation au milieu
Face à Rennes, dans la brochette de trois au milieu, Saîf-Eddine Khaoui évoluait à gauche du Minot et Florian Thauvin sur sa droite. En phase défensive, le plan de jeu est clair et limpide. Une ligne de cinq, une ligne de trois et une ligne de deux. Aucun souci donc pour que les Gueye, Cuisance et autres Ntcham prennent la place de l’international tunisien.

Pourtant, c’est en phase offensive que la question va se poser et en fonction aussi de ce que l’équipe adverse proposera. Avec des latéraux placés très haut, l’Olympique de Marseille attaque à six comme l’a précisé en conférence de presse Jorge Sampaoli. Aux côtés du pilier du milieu, il faut donc des joueurs capables de percuter sur les ailes balle au pied. Car si le piston se retrouve souvent collé à la ligne pour jouer la machine à centres, pour déséquilibrer le bloc adverse, le jeu de Sampa demande au milieu de permuter avec son piston qui rentre dans l’axe et ouvre donc l’aile à son compère.

Si tout a plutôt bien fonctionné avec la doublette Lirola-Thauvin, la paire Nagatomo-Khaoui a eu du mal à appliquer le précepte. C’est donc Luis Henrique, entré en fin de rencontre, qui s’y est collé avec de la réussite et une passe décisive. Ce rôle essentiel de milieu hybride ailier peut difficilement être dévolu à un Pape Gueye, plus à l’aise en sentinelle. Surtout en l’absence d'un Jordan Amavi capable de manger les espaces devant. Manque de coup de rein et de percussion offensive oblige, l’ancien Havrais, difficilement sortable du onze de départ, rebasculerait alors… à la place de Kamara. Un hypothétique jeu de dominos qui pourrait bien créer des embrouilles dans la tête du technicien argentin.