icardi (mauro) mbappe lottin (kylian) verratti (marco) neymar di maria (angel) (F.Faugere/L'Equipe)

Face à un Montpellier rapidement réduit à dix, Paris s'est fait plaisir

Face à un MHSC réduit à dix au bout de vingt minutes, le PSG a déroulé son football avec un Neymar facile pour son 100e match sous le maillot parisien (4-0). Mbappé a réalisé un doublé.

La leçon : Le PSG n'a pas forcé

Les ingrédients étaient peut-être là. Un MHSC en mode asymétrique avec le duo Sambia-Souquet pour verrouiller Neymar et Mbappé, des prises à deux, des coulissages, de la hargne sur chaque ballon et puis… Jonas Omlin a tout envoyé valdinguer. Montpellier aurait pu poser des problèmes au Paris Saint-Germain mais le carton rouge logique du portier suisse est venu saccager le plan de jeu de Michel Der Zakarian et face à ce PSG en mode déchiqueteuse, ça ne pouvait pas passer. Sur un amour de ballon de Leandro Paredes, Kylian Mbappé filait plus vite que jamais et se heurtait au gardien de la Paillade sorti à la pêche. Jaune, puis VAR, puis rouge (18e). Cette tôtive réduction à dix, les Héraultais allaient la payer cher. Icardi chauffait les gants du nouvel entrant Bertaud lors d’un face-à-face raté (27e). Paris se régalait dans les intervalles, Montpellier s’arc-boutait mais Di Maria (29e) puis Icardi (32e) ne trouvaient pas la solution. Et vu que les problèmes ont tendance à s’amonceler lorsqu’ils commencent, c’est Florent Mollet qui quittait le onze héraultais à la suite d’une blessure (33e). La goutte d’eau... Pas encore entré en jeu, Joris Chotard ne pouvait qu’observer l’ouverture du score parisienne de la ligne de touche. A neuf, les ouailles de Der Zakarian voyaient flou sur un tango à trois bien trop rapide. Neymar trouvait Di Maria dans l’intervalle. L’Argentin contrôlait et lançait à merveille Kylian Mbappé. D’un contrôle orienté mortel pour la défense du MHSC, le natif de Bondy s’emmenait le cuir et piquait intelligemment par-dessus Bertaud (1-0, 34e). Montpellier n’y croira qu’une fois. Et encore. La tête de Laborde, dos au but, ne pouvait filer qu’un léger frisson (42e).
 
Malgré la sortie de Keylor Navas sur blessure à la mi-temps et celle de Marquinhos six minutes plus tard, Paris entamait une définitive entreprise de destruction. Sur un caviar de Mbappé, Neymar marquait le but du break à l’heure de jeu (2-0, 60e). Montpellier suffoquait et explosait de tous les côtés. Trop rapide, trop technique, tout simplement trop fort, le PSG triplait la marque une minute plus tard. Sur un amour de décalage de Neymar, Florenzi avalait son couloir et centrait dans la boîte. Congré, déjà hésitant sur le deuxième but parisien, déviait malencontreusement le ballon qui atterrissait sur Mauro Icardi. En bon renard des surfaces, il fusillait Bertaud d’une reprise du pied droit (3-0, 61e). L’étreinte parisienne se faisait encore plus vive. Neymar chipait la sphère plein axe dans le rond central et envoyait Icardi sur orbite. De manière très altruiste, l’ancien Nerazzurro offrait un caviar à Mbappé (4-0, 63e). Une affaire rondement menée. Le PSG lâchera quelque peu sa proie même si Layvin Kurzawa était à deux doigts de signer le but du week-end avec un ciseau retourné sur la barre transversale (69e). Paris, en grande forme, met déjà la pression sur Lille et Lyon. Montpellier continue sur sa mauvaise série avec deux petits points pris en sept matches…

Le gagnant : Neymar s'est promené

Pour sa centième sous la liquette parisienne, Neymar avait décidé d’enfiler ses habits de lumière. Omniprésent sur la pelouse, le Brésilien s’est baladé à sa guise. Présent sur les quatre buts, il a démarré la plupart des actions avec son sens du jeu et son altruisme poussé à l’extrême ce vendredi. Auteur d’un but et catalyseur essentiel du PSG, le numéro 10 francilien a rappelé à quel point il pouvait être au-dessus du lot. Cinq étoiles.

Le perdant : Omlin a tout bousillé

Bien en place et sérieux dans son système, le MHSC pouvait espérer embêter le PSG le plus longtemps possible. Malheureusement, Jonas Omlin en avait décidé autrement. Après une sortie kamikaze, le portier de la Paillade coupait en deux un Kylian Mbappé bien trop rapide pour lui. Un carton rouge somme toute logique qui a foutu en l’air tout ce que Montpellier pouvait espérer. Une sortie vraiment pas nécessaire…

J.T.

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