La leçon : Le PSG fait le taf
L'enchaînement des matches ne pèse pour le moment pas sur le Paris Saint-Germain. Malgré une toute petite période de flottement au retour des vestiaires, les hommes de Mauricio Pochettino n'ont pas lâché le morceau à Metz et continuent de mettre la pression à Lille. Il faut dire que tout avait commencé comme dans un rêve pour le PSG. Sur une transversale magistrale d'Ander Herrera, Kylian Mbappé se frayait un chemin dans le dos du trio central messin. L'international français contrôlait de la poitrine et reprenait instinctivement. Poteau rentrant et déjà des Parisiens devant au tableau d'affichage (0-1, 4e). Apathiques et sonnés par ce coup du sort, les Lorrains reculaient méchamment et n'exerçaient absolument aucun pressing sur un PSG dans un fauteuil. Neymar s'exécutait sur coup franc mais le cuir était loin du cadre (16e). Sur le bord de la pelouse, Frédéric Antonetti fulminait devant le comportement de ses ouailles. Le technicien corse hurlait un «Lâchez-vous un peu oh !» sorti du cœur. Malgré une frappe de Centonze sortie par Navas (29e) et une fin de premier acte bien ennuyante, le club mosellan quittait la pelouse sans avoir tenté grand-chose.
Un peu trop facile, les Parisiens se faisaient cueillir à froid dès l'entame. Pas attaqué, Farid Boulaya adressait un centre au deuxième poteau. Fabien Centonze surgissait dans le dos de Layvin Kurzawa et trompait Keylor Navas (1-1, 46e). En dépit d'une tête de Pablo Sarabia (50e), les Grenats frôlaient le hold-up sur une volée de Pape Matar Sarr bien claquée par le portier costaricain du PSG (52e). Paris mettait alors les bouchées doubles. Au second poteau, Leandro Paredes armait une volée contrée par un défenseur mosellan. A reculons, Alexandre Oukidja sortait le cuir de justesse. Et Kylian Mbappé décidait de repasser une tête par là. Après une passe en retrait médiocre de Centonze, le champion du monde 2018 enclenchait un tir contré par Kouyaté et mal apprécié par Oukidja (1-2, 58e). Metz n'y était plus et ne faisait pas grand-chose pour bousculer la hiérarchie. Di Maria (75e), Bakker (77e), Mbappé (81e) et Herrera (81e) squattaient la surface mosellane mais manquaient soit de chance, soit de précision... Tout juste entré en jeu, Mauro Icardi grattait un penalty qu'il convertissait dans la foulée avec une panenka merveilleusement exécutée (1-3, 89e). Seule fausse note, la sortie d'un Kylian Mbappé grimaçant (87e) pour un PSG qui remet un coup de pression aux Dogues.
Le gagnant : Mbappé, à quel prix ?
Tueur devant les cages avec son doublé et son envie incessante de faire mal à l'adversaire, Kylian Mbappé inquiète son monde ce soir avec sa sortie sur blessure. Facile, le Français s'est baladé en pointe de l'attaque et parfois sur le côté gauche. Mais la multiplication des matches et peut-être, une usure physique, risquent de lui faire manquer l'importantissime demi-finale de Ligue des champions face à Manchester City.
Le perdant : Kurzawa à l'envers
Une déception permanente. L'aventure parisienne de Layvin Kurzawa gardera toujours un petit goût d'amertume. Maladroit balle au pied à Metz, l'ancien Monégasque n'a pas eu l'attention nécessaire pour surveiller Centonze dans son dos sur le but mosellan. Peu attentif et bouffé sur le très peu d'offensives du FC Metz, Kurzawa est logiquement sorti à la 64e minute de jeu.
J.T.
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