Soccer Football - Serie A - AC Milan v Inter Milan - San Siro, Milan, Italy - February 21, 2021 Inter Milan's Lautaro Martinez celebrates scoring their first goal REUTERS/Daniele Mascolo (Reuters)

Italie : l'Inter Milan met une grosse gifle au Milan AC et prend quatre points d'avance en tête de la Serie A

Quelle claque ! Si on savait l'Inter en très grande forme, les ouailles de Conte ont fait très très mal au Milan dans le derby de la Madonnina. Un doublé de Martinez, un but de Lukaku (3-0), quatre points d'avance tout en haut et un message clair envoyé dans la course au Scudetto.

La leçon : L'Inter, un break et un message clair

Dans cette saison où on se réjouit de voir les deux équipes de Milan jouer le titre, voilà que l’Inter fait un premier break alors qu’on atteint la 23e journée. Mais c’est même peut-être plus qu’un simple break. Il reste encore du temps et des points à gagner, oui, mais question psychologique, la gifle du jour pourrait compter encore plus. Ce derby de la Madonnina entre deux formations séparées d’un petit point avant le coup d’envoi a très vite tourné en faveur des troupes de Conte. D’un centre en mode caviar, Lukaku offrait le douzième but de la saison en Serie A à un Lautaro Martinez (0-1, 5e) décidément en forme en 2021 (voir le gagnant).

Voir aussi :
- Le film du match

Au sein d’un premier acte où les Intéristes paraissaient totalement sereins et sûrs de leurs forces. Le Milan avait le ballon mais était vraiment en difficulté pour alerter Handanovic. Ce sont davantage Lukaku (21e, 27e), puis Perisic (36e) et Skriniar (45e+2) qui faisaient passer un nouveau frisson dans la surface de Donnarumma. Même si Hernandez, qui surprenait Barella, voyait le cuir passer juste à côté (39e).

En difficulté dans l’animation et au milieu, le Milan AC avait besoin d’étincelles, d’un peu plus de folie. Il en trouvait dès la reprise mais tombait alors sur un énorme Handanovic. Deux têtes d’Ibrahimovic, deux arrêts dont un second splendide (47e), avant une nouvelle intervention décisive sur une frappe de Tonali (48e). La chance des hommes de Pioli était passée. Car Martinez doublait la mise au bout d’un mouvement collectif de toute beauté (0-2, 57e). Game over. Une victoire qui se transformait en fessée grâce à Lukaku, qui partait du rond central pour ensuite fusilier Donnarumma (0-3, 66e). Mérité pour le Belge, une nouvelle fois auteur d’une belle prestation. Le voici à 17 buts en Championnat et seul meilleur buteur devant Ronaldo. Un message a été envoyé ce dimanche par l’Inter (qui a perdu Barella sur blessure en fin de partie, mauvaise nouvelle de l’après-midi). Septième match sans défaite en Championnat, quatre points d’avance en tête. L’Inter titrée, cela ressemble de plus en plus à une évidence.

Handanovic décisif face à Ibrahimovic

Le gagnant : Lautaro cinglant

Son non transfert au Barça l’été dernier est désormais très loin. Et il doit souvent se dire que ce faux départ a certainement été un mal pour un bien en regardant l’état des Catalans et de son club actuel. Face au rival, Lautaro Martinez a inscrit ses sixième et septième buts en 2021. Il a été très bien servi par Perisic et Lukaku, mais l’Argentin cumule de nouveau ce côté tueur et cette régularité qui font énormément de dégâts. Son duo qu’il forme avec Lukaku est sans conteste l’un des trois meilleurs d’Europe.

Le perdant : Rebic-Çalhanoglu, duo plombant

Si jamais vous en avez l’occasion, reprenez les cinq dernières minutes de la première période. Vous aurez toute l’illustration de la partie du duo Rebic-Çalhanoglu. Approximations, manques de bons réflexes... Le premier nommé manquait à deux reprises un service pour Ibrahimovic avant de ne pas réussir un contrôle facile, quand le second ne savait pas quoi choisir entre frapper ou passer pour Rebic à l’entrée de la surface. Hautement préjudiciable, surtout quand vous regardez le reste de leurs prestations. Ibrahimovic, loin de faire un match catastrophique, a dû se démener quasiment tout seul pour mettre le danger. Le Suédois a été peu servi et mis à contribution également car ses compères offensifs n’ont pas été au niveau. Et cela n’a pas été du tout mieux après la pause... Quand vous comparez avec les états de services de Martinez, Perisic ou encore Eriksen, ça fait très, très mal.

Timothé Crépin