Jean-Louis Leca (A. Réau/L'Équipe)

Jean-Louis Leca (Lens) : « On ira à Monaco avec nos idées »

Avant le match à Monaco, Jean-Louis Leca, gardien du RC Lens, salue les intentions de son équipe de ne pas subir et estime qu'elle pourrait compter trois ou quatre points de plus avec plus de réussite.

Lens se rend ce mercredi à Monaco avec l'ambition de rééditer un match aussi solide qu'à Rennes (2-0) ou Dijon (1-0). Le club promu semble nettement plus à l'aise loin de ses terres, où il a encaissé onze buts lors de ses quatre derniers matches. Son gardien, Jean-Louis Leca, est satisfait des vingt et un points obtenus par son équipe. Mais il estime qu'elle manque de réussite et qu'elle aurait pu en compter trois ou quatre de plus.

« Votre entraîneur prétend que contre Montpellier, vous étiez plus proche du 3-3 que de la défaite (2-3). Qu'en pensez-vous ?
Je partage l'avis du coach. Quand, au bout des vingt-cinq premières minutes, on est menés 0-2 et qu'on n'a quasiment pas touché le ballon, on se demande ce qui nous arrive. J'ai la sensation que l'on pouvait renverser la situation. Dans les buts que l'on prend à domicile, il y a un manque de réussite qui nous concerne tous. Il m'arrive d'encaisser des frappes de 25 mètres en pleine lunette ou de prendre un penalty retiré (contre Nantes). Sur le deuxième but contre Montpellier, le ballon peut aussi bien repartir au-dessus du but (il dégage des poings sur Pedro Mendes). Il faut continuer à travailler et être content de ce que l'on fait. On n'oublie pas qu'on est promu. Si on améliore des détails, comme la concentration sur les phases arrêtées, on prendra moins de buts. Et donc d'autres points. Ce qui nous fera avancer.

« Il y a du monde qui nous voit bons et joueurs. Inconsciemment, c'est humain de se dire qu'on va encore aller de l'avant. Mais seule l'efficacité compte »

C'est plus simple d'aller jouer à Monaco en bloc médian, comme à Rennes ?
Tu dois toujours répondre à ce que te propose l'adversaire. Rennes et Monaco prennent le jeu à leur compte. A la différence d'Angers (1-3) ou de Montpellier (2-3) qui n'ont pas voulu jouer et ont évolué avec un bloc bas. Ils ont aussi réussi à nous piquer en contre. A nous de nous adapter.

C'était quoi l'idée à Rennes, où pour une fois, vous n'êtes pas allés presser haut ?
On ne voulait pas que nos pistons aillent loin car sur les derniers matches, on s'était un peu trop ouverts. Il y a du monde qui nous voit bons et joueurs. Inconsciemment, c'est humain de se dire qu'on va encore aller de l'avant. Mais seule l'efficacité compte. On a su revoir en vidéos nos prestations. Conserver ce que l'on avait fait de meilleur et modifier ce qui n'allait pas. D'où ce bloc médian. On l'a aussi fait contre Paris (1-0).

L'équipe n'était-elle pas devenue un peu réticente à se livrer à la maison ?
Je ne sais pas. Mais si on rentre aux vestiaires avec le 0-0 à la mi-temps, il y a zéro problème. Si on analyse nos buts encaissés, ce n'est pas Montpellier qui nous met en difficulté, mais notre manque de concentration. On ne concède pas énormément d'occasions. Montpellier a été ultra-efficace. Mais il est sûr qu'à Monaco, on partira moins dans l'esprit de faire le jeu et d'emballer le match.

Certains de vos partenaires ne sont pas surpris du début de saison. Et vous ?
Je suis forcément surpris du rendement de l'équipe. Quand on voit celles installées depuis de nombreuses années en L1, on mesure les difficultés. La seule déception, c'est notre manque de réussite car on aurait pu avoir 23 ou 24 points.

Quel est l'objectif comptable sur ces trois dernières rencontres en 2020 ? 
On n'en a jamais mis. Le but est d'obtenir le plus de points possible. Quoi qu'il arrive, cette première partie de saison ne sera que positive sur l'envie. Sur le développement du jeu, on est encore perfectible. Lors de la première causerie avant Nice, le coach nous avait dit qu'il y avait plusieurs façons de procéder. On pouvait mettre le bus devant le but pendant trente-huit journées et voir ce qui allait se passer. Ou maintenir notre façon de jouer, s'y tenir, avec les hauts et les bas. Quand on voit ce que l'on produit, on se dit que ce ne peut être que bénéfique. On ira à Monaco avec nos idées. Je trouve très juste de ne pas vouloir subir les choses. On ne fait pas tout bien, mais on essaye de prendre un maximum d'infos de tout le monde pour mettre en place de bonnes choses. Il n'y a pas de raisons de changer ça. »