(F.Faugere/L'Equipe)

Jorge Sampaoli réussit sa première à l'OM avec un succès face à Rennes

Première réussie pour Sampaoli. Joueur, l'OM s'est arraché pour aller accrocher les trois points face à Rennes (1-0).

La leçon : L'OM est allé la chercher celle-là

Comme quoi le football, ça se joue beaucoup dans les têtes et pas qu’avec ses pieds. Si l’Olympique de Marseille n’a pas tout bien fait, il a une bien autre gueule que l’équipe amorphe qui s’est fait gentiment congédier par Canet. Idem pour un onze de Rennes certes timide et pas assez méchant, mais bien plus impliqué que ces derniers temps. Deux équipes dans le dur qui ont retrouvé un second souffle. Rennes malgré la défaite peut s’appuyer sur de bons points et Marseille s’est arraché jusqu’au bout et a joué. Enfin...
 
Les Provençaux alignés avec une défense à trois et un pressing tout-terrain attaquaient d’emblée. Sur une première montée de Pol Lirola, omniprésent sur son flanc droit, l’OM croyait obtenir un penalty (3e). Heureusement, la VAR sauvait M. Pignard car Nyamsi ne touchait à aucun moment le ballon de la main. Bien dans leurs pompes, les Phocéens occupaient le camp breton et retrouvaient enfin du jeu. Après un bon service de Lirola, Saîf-Eddine Khaoui enchaînait deux crochets et voyait sa frappe contrée par un Eduardo Camavinga saignant (18e). Malgré un coup franc intéressant de Faitout Maouassa (22e), Rennes souffrait. Le placement très haut de Pol Lirola et le jeu entre les lignes de Florian Thauvin laissaient pantois l’entrejeu et la défense rennaises. A la suite d’une belle combinaison Payet-Lirola, l’Espagnol appuyait son centre mais Nyamsi jouait les pompiers devant Milik (30e). L’OM piquait fort en contre. Payet décalait Thauvin sur la gauche après une remontée de balle. L’ancien de Bastia ouvrait le jeu sur la droite avec un bel appel de Milik esseulé. Le Polonais armait un plat du pied droit qui finissait dans les gants de Gomis (34e). Une minute plus tard, Marseille faisait un copier-coller. Kamara cette fois-ci à la transversale et Payet à la volée, à côté (35e). Rennes finissait mieux la première période et Jérémy Doku aurait pu bénéficier d’un penalty après un tacle risqué de Kamara, sur le ballon, mais quelque peu brouillon (45e).
 
Les Bretons retrouvaient de l’allant. Eduardo Camavinga s’avançait et, pas attaqué, frappait sèchement dans les gants de Steve Mandanda (50e). L’OM, déjà bien marqué par la patte Jorge Sampaoli, se créait une belle occase dans la foulée. Après un excellent centre de Yuto Nagatomo, Arkadiusz Milik perdait son duel aérien. Le cuir revenait sur Thauvin. D’un enroulé du gauche, le numéro 26 olympien frôlait le cadre de Gomis (54e). Dans la foulée, le Japonais bien tranchant dans un rôle plus offensif, offrait une nouvelle galette à Payet. Le Réunionnais coupait au premier poteau mais réglait mal la mire (57e). Genesio et Sampaoli tentait plusieurs coups mais, usés, les Marseillais finissaient difficilement la rencontre. Rennes en profitait presque. Après une frappe de Bourigeaud bien capté par Mandanda (67e), c’est Martin Terrier qui se créait la plus grosse occasion de la rencontre. L’ancien Lyonnais trouvait un bel appui de Serhou Guirassy et se retrouvait seul face au portier olympien. Pleine barre (75e) ! La fin de rencontre se délitait quelque peu tactiquement et Rennes poussait fort, notamment avec un Doku percutant à droite. Et pourtant, le foot est taquin. Marseille dans le dur mais Marseille se sera arraché jusqu’au bout. Sur une attaque éclair, les remplaçants faisaient la différence. Luis Henrique envoyait le cuir dans l’axe d’un ballon en chandelle. Michaël Cuisance s’imposait dans les airs et plaçait sa tête hors de portée de Gomis (1-0, 88e). L'OM peut encoire y croire pour les strapontins en Europe. Rennes s'est quelque peu rassuré dans les intentions mais ramasse une sixième défaite consécutive toutes compétitions confondues...

Le gagnant : Kamara la plaque tournante

Quel abattage dans l'entrejeu ! Dans le 3-5-2 de Jorge Sampaoli, le Minot s'est démené dans tous les sens. S'il a failli provoquer un penalty pour Rennes, le numéro 4 provençal a joué juste, surtout sur les ballons longs. Dans l'agressivité, il a tout impulsé et a su compenser les placements quand il le fallait. A ce niveau-là, Boubacar Kamara impressionne et il sera à n'en pas douter le pilier de Jorge Sampaoli.

Le perdant : Guirassy, si peu impliqué

Il s'est fait bouger le numéro 9 rennais. Empêtré dans la défense à trois centraux des Marseillais, Sehrou Guirassy a eu du mal à s'imposer dans les airs mais aussi en pivot. Sa remise intelligente pour la barre transversale de Terrier n'efface pas une performance quelconque. Pas rassurant...

J.T.

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