On a aimé...
Ce Lille version champion
Ils ne sont pas là pour rigoler. Expédiée en trois temps, la mission girondine des Lillois s’est transformée en véritable plébiscite. Si les Dogues ont parfois souffert, ils n’ont jamais paru s’inquiéter outre-mesure, forts de leurs certitudes. Capables de gagner des matches la bave aux lèvres et le couteau entre les dents, comme à Rennes, Lille peut libérer à tout moment sa furie offensive. Et les talents ne manquent pas. Virevoltants, rapides, efficaces, à l’image de la superbe contre-attaque du troisième but, les attaquants ont donné le la. Dans une dynamique de fou, le LOSC continue de truster la première place et a une belle gueule de leader. Jusqu’à quand ?
Le jeu produit par Nantes
Les supporters nantais n’avaient sans doute pas vu un match de cette qualité dans le jeu depuis de longues semaines. Ce mercredi soir, à Saint-Étienne, les Canaris ont montré qu’ils pouvaient maîtriser le cuir et surtout, bien l’utiliser pour se créer des occasions dangereuses. Les ajustements tactiques de Raymond Domenech ont porté leurs fruits puisque l’ancien sélectionneur des Bleus avait décidé d’aligner un milieu très joueur composé de Chirivella, Louza, Corchia et Blas, positionné juste derrière les percutants Simon et Kolo Muani. Un choix payant sur le premier but où Blas a lancé Fabio en une touche avant que celui-ci n’adresse un centre parfait pour Kolo Muani. Et si dans le Forez, le coach nantais était parvenu à trouver son équipe-type après plusieurs rencontres de tâtonnement ? En tout cas, le FCN a montré qu’il en avait sous le pied et devra confirmer cette tendance dès ce week-end face à Lille.
La vague Sang et Or
Quelle énergie ! Bouffés par le réalisme des Marseillais dans le premier acte, les Lensois ont sorti l’artillerie lourde dans un second acte rythmé et enthousiasmant. Menés 0-2, les Artésiens se sont repris en main avec la folle envie d’aller chercher les trois points et ça ne s’est joué à pas grand-chose au final. Lens n’a pas hésité une seule seconde à se découvrir derrière, à attaquer à six voire sept, à créer le surnombre, à frapper… Loin des sempiternelles équipes montées en L1 pour bétonner et accrocher le maintien, le RCL montre qu’on peut se faire plaisir et assurer par la même occasion ses objectifs. Jusqu’où montera la vague Sang et Or ?
Laborde, le sauveur d’un MHSC dans le dur
Mené dès le début de la seconde période, Montpellier se rapprochait peu à peu d’une nouvelle défaite. Mais Laborde en a décidé autrement. Aligné sur le côté gauche, il a beaucoup centré en première mi-temps sans grande réussite. Et malgré l’absence d’Andy Delort, avec qui il aime être aligné, l’attaquant a tout de même réussi à se montrer décisif en inscrivant son septième but de la saison. Il récupère le ballon dans la surface, enchainant ensuite un une-deux avec un défenseur adverse, il frappe du gauche pour tromper Oukidja. L'attaquant pailladin permet en ce moment au MHSC de garder la tête hors de l'eau.
Les coachings payants de Christophe Pelissier
Dijon, Paris et désormais Rennes. Depuis trois journées de Championnat, Christophe Pelissier a du nez, du flair et surtout, sait choisir ses hommes. À l’heure des comptes, cela fait sept points pris sur neuf. Contre le PSG, alors que son équipe est menée, l’ancien entraîneur décide à l’heure de jeu de faire rentrer Moffi et Wissa pour espérer au moins l’égalisation. Les deux entrants lui offriront finalement la victoire en inscrivant un but chacun. Ce mercredi soir, bis repetita, mais avec un nouvel entrant, Quentin Boisgard. Le joueur prêté par Toulouse, lui aussi buteur, a emmené du mordant à une équipe lorientaise en panne d’inspiration au Roazhon Park. Et permis l’égalisation. Un coaching payant, une nouvelle fois. En trois jours, Lorient a pris quatre points face à des adversaires de taille. Vivement contesté avant ces rencontres, Christophe Pélissier a montré qu’il pouvait largement être dans les clous. C’est souvent dans l’adversité que l’on réussit les meilleurs résultats.
On n'a pas aimé
La suffisance lyonnaise
Oui, l’OL s’est imposé à Dijon et suit le rythme impressionnant du LOSC en tête de la Ligue 1. Mais les Lyonnais ne sortiront pas vainqueurs de beaucoup de rencontres en affichant ce visage. Capables d’être tranchants sur des éclairs, à l’image de leur seul but de la rencontre, les hommes de Garcia ont surtout agacé ce mercredi soir. Peu investis et pas appliqués dans bon nombre de gestes simples, ils auraient sans doute été rejoints contre un adversaire d’un autre standing. Cornet a été sorti dès la pause, mais le trio offensif devant a lui aussi déçu. A l’image d’un Depay tête baissée et d’un Kadewere d’une imprécision rare.
La terrible blessure de Reine-Adélaïde
Le genre de choses que personne n’aime voir. Surtout dans ce contexte. Une fin de match sans enjeu puisque Monaco dominait largement la rencontre. C’est pourtant dans le temps additionnel que Jeff Reine-Adélaïde s’est effondré en se tenant le genou gauche. Un an auparavant, c’était son genou droit qui l’avait enquiquiné. Victime d’une rupture du ligament croisé antérieur, en décembre 2019, alors qu’il jouait encore à Lyon, l’international espoir avait fait une croix sur le reste de sa saison. Contre Monaco, c’est en tentant de contrôler un ballon que son genou s’est dérobé vers l’intérieur. Regard vers le ciel et cri de douleur, le Niçois préférait ne pas poser ses yeux sur son articulation. Evacué sur une civière, il faudra attendre les examens pour connaître la nature de cette blessure.
Kehrer, le maillon faible
Face à Nîmes au Parc, tous les joueurs en difficulté du PSG se sont réveillés. Tous, à l’exception de Thilo Kehrer. Bakker, Dagba, Gueye, ces trois joueurs souvent critiqués pour leur performance ont réalisé un match correct. Malgré une barre transversale à la réception d’un corner (23e), Kehrer s’est lui illustré par de nombreuses erreurs défensives. Des passes trop justes, un placement laissant beaucoup trop d’espaces aux attaquants et une vitesse inquiétante, Kehrer s’est souvent laissé dépasser physiquement par ses adversaires.
Le craquage strasbourgeois
En grande forme depuis le mois de décembre, le Racing avait toutes les cartes en main pour prolonger sa belle dynamique. Mais à 2-0 à vingt minutes du terme les hommes de Thierry Laurey ont réussi l’exploit de relancer un Brest au fond du seau. Pas dangereux pour un sou jusque-là, les Bretons profitaient des errements défensifs pour réduire l’écart sur un cafouillage dans la surface. Suffisant pour semer la panique dans les têtes des joueurs alsaciens qui se sont recroquevillés dans leur camp en attendant la fin. Elle est bien venue, sauf que Jérémy Le Douaron a fait en sorte de planter un dernier poignard quelques secondes avant. Improbable mais surtout regrettable.